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Dimension sociale de la transition écologique: Ce que dit l’atelier bilan 2022

La photo de famille des participants à cet atelier bilan sur la Dimension sociale de la transition écologie à Assinie.
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Du 24 au 25 novembre 2022 a eu lieu à Assinie, à l’initiative du Bureau pays de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) à Abidjan, un atelier bilan relatif au projet la « Dimension sociale de la transition écologique ».

Cet atelier sur ce projet « Dimension sociale de la transition écologique », qui bénéficie du financement de l’Etat français, à en croire les organisateurs, avait pour objectif de dresser le bilan de la mise en oeuvre du plan d’action 2022 du projet et de faire des projections pour les années 2023 et 2024. Ainsi, ces deux jours de travaux ont permis de faire l’état des activités menées au cours de l’année 2022 au regard du plan de travail prévu; de relever les contraintes rencontrées dans la mise en oeuvre du projet et proposer des solutions; d’identifier les synergies possible avec les initiatives en cours et analyser les opportunités et partenariats pour une mise en oeuvre inclusive et durable du projet et d’élaborer le plan d’action pour les années 2023 et 2024.

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On pris part à cet atelier bilan coordonné par N’guessan Koffi Marcos, de l’OIT Pays à Abidjan, des membres du Comité national de pilotage composé des représentants des travailleurs et employeurs ivoiriens ainsi que du gouvernement ivoirien. Ceux-ci sont issus des Ministères sectoriels techniques que sont le Ministère de l’Emploi et de la protection sociale, Ministère de la Promotion de la Jeunesse de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique et le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. A ces représentants de ces Ministères techniques, il faut ajouter ceux des Ministères du Plan et du Développement, du Budget et du Portefeuille de l’Etat, ainsi que  les membres de la Task-Force GJAM et de l’équipe GJAM de l’Université Nangui-Abrogouan.

Présentation générale des objectifs du projet et bilan d’activités 2022 du CNP

 Au niveau des communications sur la présentation des objectifs du projet et bilan d’activités 2022 du Comité national de pilotage (CNP), c’est le coordonnateur  N’goran Marcos qui a ouvert les interventions. A en croire le rapport final, il a mis en évidence, les partenaires engagés dans ce projet, en l’occurrence des partenaires clés en renforcement de capacité (CIF/OIT Turin, IRD, GGGI, UNU-INRA, etc.).

Il a rappelé l’objet de ce projet qui selon lui est d’accompagner et créer les conditions d’une transition écologique juste, afin qu’elle ne se réalise au détriment de personne. Pour N’goran Marcos, ce projet est un projet de changement progressif.

Aussi a-t-il a mis l’accent sur les trois axes principaux autour desquels s’articulent le projet et qui peuvent se décliner en objectifs stratégiques. Il s’agit du renforcement des structures institutionnelles du dialogue social; de l’ancrage et le renforcement des capacités de recherche et de développement de modèles économiques intégrés pour l’évaluation des politiques climatiques;  du soutien à la formulation et la mise en oeuvre de politiques basées sur le dialogue social inclusive et des modèles d’analyse intégrés et enfin le soutien aux politiques en matière de competences d’entreprises et d’investissement (création et préservation de l’emploi).

Son intervention a été suivie par celles des mandants des employeurs, des travailleurs et du gouvernement ivoirien du CNP. Ils ont fait le point de leurs activités réalisées. A cet effet, la porte-parole des travailleurs, Mme Bangoura de la Centrale FESACI a fait cas des engagements à eux prix suite à l’atelier de formation tenu les 18 et 19 août 2022 à Yamoussoukro. A cet effet, les travailleurs, a indiqué Mme Bangoura, s’engagent notamment à user des vertus du dialogue social pour aller à une transformation sociétale dans un espace consensuel ; à assurer l’implication de chaque citoyen à tout processus de transition écologique juste ; à créer des espaces de concertation pour une transition juste ; à lutter contre la dégradation et l’épuisement des ressources naturelles, sources d’emplois verts.

S’agissant des employeurs, ils ont fait des recommandations pour la promotion de la transition juste. Au nom de ces employeurs regroupés au sein la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) c’est M. Bodo qui est intervenu. Diverts domaines allant de la fiscalité au capital humain en passant par l’accès au financement des entreprises ont été pris en compte dans ces recommandations.  Il s’agit de prendre des mesures incitatives encourageant les entreprises engagées dans la transition écologique juste ; d’appuyer la résilience des entreprises en cas d’impact négatif dû au changement climatique ; de sensibiliser les groupements professionnels, les entrprises et les communautés de base à la transition écologique juste ; de créer un cadre de partage d’expérience ; de renforcer les capacités des employeurs et des organes du dialogue social ; d’intégrer la transition juste dans les curricula de formation initiale, continue et professionnel.                                                                                                                                                                                                                                                               En somme, quant au point des activités du gouvernement dans l’accompagnement dudit projet sur la « Dimension Sociale de la Transition Ecologique », il a été question de rappeler les résultats et recommandations majeurs de la Stratégie Intégrée de Promotion des Emplois Verts. Ils concernent la révision du Code du Travail de 2015 avec l’intégration de la spécificité des métiers et emplois verts en tenant compte du caractère décent du travail; la prise en compte des principes directeurs de la transition juste dans les plans et strategies de développement national et sectorial; du développement d’un référentiel de métiers et de compétences de formation dans les filières vertes; du développement des programmes de recherche scientifique sur l’éco-innovation et la mobilisation des ressources financières y afférant; de la formation professionnelle des jeunes dans les métiers verts à travers leur incubation dans l’entrepreneuriat; de la mise en place de mesures d’incitation des entreprises vertes notamment les cluster des PME vertes à la  création d’emplois verts.

Un autre point abordé au cours de ce séminaire est l’état d’avancement du développement du modèle GJAM – Côte d’Ivoire. A cet effet, c’est Prof Coulibaly Nanga et Dr Tite Béké de l’équipe GJAM qui sont intervenus.

Pour sa part, Prof Nanga Coulibaly a d’abord rappelé, selon le rapport, le plan d’action 2022 de l’équipe qui s’articulait autour de quatre (4) axes. Ce sont la coordination des activités de l’équipe GJAM-CI ; le renforcement des capacités; les études d’évaluation des politiques climatiques; la promotion des emplois verts.

« En termes de niveau d’exécution, les activités prévues dans l’axe 1 du plan d’action ont été réalisées de manière effective avec la formalisation de l’équipe GJAM, l’accompagnement de l’équipe par des consultants internationaux et nationaux et l’orientation du comité de pilotage. En revanche, les activités de l’axe “renforcement de capacités” ont été reportées pour des raisons de calendrier des formateurs (OIT) », précise le rapport.

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Toujours selon le rapport, relativement au développement technique du modèle GJAM, la phase de collecte des données économiques et le Tableau Entrée-Sortie Classique sont achevés. Quant à la suite, il est indiqué que « les prochaines étapes pour l’année 2023 concernent l’élargissement du TES aux industries vertes ainsi que la collecte des données d’emploi, de déforestation et d’émission de CO2. »

Pour sa part, Dr Béké a présenté la méthodologie d’élargissement du Tableau Entrée-Sortie aux industries vertes et les données nécessaires à cette extension.

Il a achevé sa présentation pour un appel aux structures techniques productrices des données requises pour l’élargissement du modèle aux industries vertes, indique le rapport.

Plan d’Actions 2023-2024 pour la Promotion de la Transition Juste en Côte d’Ivoire

Les séminaristes n’ont pas manqué d’élaborer le plan d’action de ce Projet la « Dimension Sociale de la Transition Ecologique » pour l’année 2023-2024. Ce plan d’action précise le rapport s’articule autour de quatre que sont le Renforcement des capacités de recherche et de développement d’un modèle économique intégré pour l’évaluation des politiques climatiques ; le Renforcement des structures institutionnelles de dialogue social ; l’Appui à la mise en place de politique de protection sociale dans le cadre de la transition juste ; le Soutien aux politiques en matière de compétence, d’entreprise et d’investissement en faveur de la transition écologique juste.

Aussi, le rapport issu de ce séminaire bilan souligne qu’afin d’atteindre les objectifs spécifiques visés au niveau de chaque axe stratégique, une série d’activités sont prévues pour les deux années à venir (2023-2024). Ainsi, il est prévu de proposer un arrêté portant attributions et fonctionnement du Comité National de Pilotage ; Informer le CNP de toutes les contraintes et de toutes les révisions du plan d’activité de l’Equipe GJAM ; Faciliter auprès des structures techniques des Ministères, la collecte des données environnementales et d’emploi par l’équipe GJAM afin d’accélérer le développement du modèle ; Organiser pour l’année 2023, les ateliers de renforcement des capacités de l’Equipe GJAM comme prévu dans le plan d’activités révisé 2022-2023 ; Veiller à la prise en compte des besoins et priorités des mandats tripartites pour une transition juste (déclaration des travailleurs, recommandations des employeurs et du gouvernement) ; Mettre en œuvre un projet pilote générateur d’emplois verts dans l’agriculture, l’élevage ou la sylviculture afin d’accompagner de manière concrète le Projet « la dimension sociale de la transition écologique » en Côte d’Ivoire.

Benoît Kadjo

Info: Rapport

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