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Des propos à bannir !

La Côte d'Ivoire n'a plus besoin de déchurure
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C’est l’euphorie comme si c’était la victoire. Et là plus de contrôle de soi. Parce que l’on pense que tout est normal, tout est légal et légitime. Car les choses nous arrangent. Pour ce faire, on tient des propos ronflants pour s’autosatisfaire. Parfois sans penser que la roue peut tourner ou tourne déjà. Et qu’il faut aussi, au nom de la paix, faire profil bas et user d’un peu d’humilité.

Ce qu’a dit le porte-parole du RHDP, le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani dont le prénom est de surcroit Innocent, ce jeudi 24 avril 2025, peut ne pas étonner certaines personnes qui suivent de près l’actualité sociopolitique ivoirienne. A cause de sa fougue politique. Mais, il faut savoir qu’à certain niveau, il faut éviter d’embraser la situation. Oui, je le répète « il faut éviter d’embraser la situation. » Même si on croit jouer son rôle.

Dans sa fonction de ministre d’Etat, une fonction qui ne s’attribue pas à n’importe qui, il faut parfois faire attention. Aussi bien que moi, il est témoin de l’histoire de la Côte d’Ivoire. L’histoire pas trop lointaine, bien sûr. Loin de vouloir donner des leçons à qui que ce soit, il faut reconnaître que la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens, pour ne pas rappeler de tristes et douloureux souvenirs, devraient pouvoir dès maintenant contrôler leur langage.

Ce qui doit primer, c’est la préservation de la paix, de l’intérêt du pays et surtout de la préservation des vies humaines. Ne dit-on pas que comme le reconnait la Constitution ivoirienne « la vie humaine est sacrée » ? On ne veut plus entendre que le pays est en train de compter ses morts. Disons dès maintenant, non à 3000 morts. Peut-être un peu plus. Parce que dans ces circonstances, l’on sait quand ça commence mais l’on ne sait pas quand ça finit.

Il est bien beau d’haranguer les foules, ses militants, faire plaisir à sa hiérarchie, à son président. Pour montrer qu’on fait son travail. Mais le pays n’a plus besoin de propos qui conduisent à la violence. Parce que quand notre ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, porte-parole du RHDP dit que « le temps des petits arrangements et compromis est révolu », c’est très dangereux. Et le dire, c’est vraiment renier le vrai sens du cadre du « dialogue social ».

Qui a été créé pour discuter et trouver des solutions, des arrangements, des compromis pour ne pas mettre à mal la paix sociale.  Parfois c’est par des arrangements, des compris que naissent les vraies victoires. Les victoires sans effusions de sang, sans violence, sans pillage, sans tuerie, sans emprisonnement, sans frustration, sans la remise en cause de la paix sociale, sans intervention de la CPI…

Plutôt que de tenir des propos qui conduisent à l’irréparable. Car une seule vie humaine de perdu à cause de ces genres de propos est de trop. Et parfois, il faut savoir que la vérité finit toujours par rattraper le mensonge. Et qu’on n’est jamais assez fort pour être le plus fort. Parfois c’est une question de temps.

Nous avons besoin de voir notre pays atteindre un notre niveau de développement. Pour ce faire, cela doit se passer dans un climat de paix, de justice, de respect mutuel. C’est pourquoi nous disons dès maintenant que des propos sont à bannir ! Il faut éviter de se laisser entraîner vers des actes irréparables. Parce qu’après, nous ne voulons entendre « j’ai été possédé ! »

Benoît Kadjo

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