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Les Journées de la Fonction publiques (JFP) 2025 sont à leur 3e et avant dernier jour ce vendredi 27 juin 2025. A cet effet, le programme de ce jour au Palais de la Culture d’Abidjan Treichville était principalement composé de deux panels et de la deuxième séquence de décoration des Fonctionnaires et agents de l’Etat ayant rendu de loyaux services à l’Administration ivoirienne.
Le premier panel dédié aux femmes a eu pour thème « Trajectoire du leadership féminin dans l’Administration publique. » Quatre intervenantes ont animé ledit panel. Il s’agit de Mme Kaba Nasséré, directrice de cabinet de la ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administre, Mme Dosso Awa, directrice du CICG, Mme Kouassi Brou Si Yvonne Epse Bosso, inspecteur d’Etat et Dr Adoh Bissè Blanche Danielle N’Guessan, enseignant-chercheur à l’Université Peleforo Gon Coulibaly (UPGC) de Korhogo.
Ce panel a été une occasion pour les panelistes de parler de leur expérience en tant que femmes occupant des postes de haute responsabilité. Comment accéder à leur poste face à plusieurs préjugés? Comment concilient-elles le travail avec leur vie de femmes mariées ? Le secret pour une femme pour occuper des postes autrefois dédiés aux hommes etc. Ce sont autant de préoccupations et bien d’autres qu’elles ont été soumises
Ainsi parlant de leur parcours dans le service public et leur positionnement actuel, ses femmes ont indiqué qu’il est question de démontrer que les gens n’ont pas eu tort de leur faire confiance. Et qu’il faut mériter cette confiance. Pour elles, atteindre ce niveau dans l’administration publique, n’est pas un fruit du hasard. Parce qu’il faut oser. « La femme a souvent été sous-estimée… La femme a souvent été critiquée », a indiqué la directrice de cabinet de la ministre Anne Ouloto. Mais selon Mme Kaba Nasséré, la femme doit oser, elle doit avoir de la volonté et de la détermination, avec une dose de prise de conscience.
Pour les panelistes, même si certains pesanteurs culturels, sociaux etc. font que les femmes trouvent souvent qu’elles n’ont pas de la valeur, il est aussi normal de savoir qu’il y a des personnes en haut et certaines en bas comme l’exige la loi sociale. A en croire Dr Adoh Bissè Blanche, les femmes doivent pouvoir développer un leadership en osant, en se formant. Car c’est ce qui permet de vaincre tous les préjugés et de se hisser à un bon niveau professionnel.
La directrice du CICG, Dosso Awa a, pour sa part, indiqué qu’il n’y a pas de génération spontanée. Parlant de son exemple, Dosso Awa a dit qu’elle s’est, à un moment donné, impliquée dans des activités spécifiques parfois au titre du bénévolat. Parce que cela a permis de laisser des traces. « En tant que femme, il faut se battre constamment, apprendre, participer à des réunions, s’imposer. Il faut être résiliente », a-t-elle conseillé. Aussi, celle qui dit avoir quitté sans regret le privé pour le publique, a également appelé à croire en Dieu dans tout ce que l’on fait.
S’agissant des pressions par rapport aux postes qu’elles occupent, elles ont simplement déclaré qu’il faut être courageux, avoir un esprit d’innovation… Comment gèrent-elles leur poste dans l’administration et leur vie de couple ou familiale ? Les panelistes ont estimé qu’en tant que femme cadre, femme leader, il faut avoir la capacité de s’adapter. « Il y a une éducation à faire au niveau des hommes pour qu’ils comprennent que la femme doit participer au développement d’un pays », soulignent-elles. Aussi demandent-elles aux hommes d’être des « he for she. »
Parlant de la question de résilience, les panelistes estiment qu’une femme leader doit pouvoir apprendre de ses erreurs pour aller de l’avant. Comme conseils donnés aux jeunes filles qui compte occuper de hauts postes dans l’administration publique ivoirienne, les panelistes ont unanimement indiqué qu’il faut privilégier la formation, choisir si possible un modèle, s’adapter à des situations, accepter de toujours apprendre et de se faire former, tirer des leçons de ses erreurs etc.
Il faut relever que la ministre d’Etat ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration a participé à ce premier panel consacré aux femmes.
Benoît Kadjo
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