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Protection sociale: ça réfléchit sur l’extension aux travailleurs ivoiriens de l’Economie informelle et rurale

La photo de famille des participants à l'ouverture de l'atelier sur la Protection sociale étendue aux travailleurs de l'informelle et au niveau rural.
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Du 08 au 09 décembre 2022 se tient à Grand-Bassam un atelier de formation sur le « Dialogue social sur l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’Economie informelle et rurale en Côte d’Ivoire. » Cet atelier est organisé par l’Organisation international du travail (OIT) pays Côte d’Ivoire.

Une vue des participants.

A l’ouverture, Kouassi Félix au nom de Me Adama Kamara, ministre ivoirien de l’Emploi et de la Protection sociale a indiqué que cet atelier constitue une importante plateforme d’échanges entre toutes les parties prenantes en vue de l’amélioration de l’accès effectif des travailleurs de l’économie informelle et rurale à une protection sociale.

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« Cet atelier nous donne également l’opportunité de promouvoir toutes les offres de service en matière de protection sociale mises en place par notre pays pour l’amélioration des conditions de vie de nos populations et notamment les couches sociales les plus défavorisées », a-t-il expliqué.

Le représentant du ministre Adama Kamara, Kouassi Félix au micro lors de son intervention pour cet atelier sur la protection sociale.

Kouassi Félix a énuméré les efforts du gouvernement ivoirien en matière de lutte pour une protection sociale pour tous. Il s’agit de l’adoption de la Stratégie Nationale de Protection Sociale (SNPS), le démarrage effectif de la Couverture Maladie Universelle (CMU), la mise en place du Régime Social des Travailleurs Indépendants (RSTI), la création du Régime de retraite complémentaire par capitalisation au profit des fonctionnaires et agents de l’Etat…

« Avec la mise en place du RSTI au profit des personnes qui étaient auparavant exclues du système de sécurité sociale, c’est entre 80 et 90% de la population active fortement représentée par les agriculteurs, les commerçants, les transporteurs, les artisans qui vont pouvoir bénéficier sans cesse des prestations au titre de la couverture des risques maladies, accident, maternité et retraite », a rassuré le représentant du ministre Adama Kamara.

Pour Kouassi Félix, les avancées constatées ces deux dernières années relativement au cadre institutionnel et opérationnel vont atteindre leur vitesse de croisière avec  au cours du nouveau cycle du Plan National de Développement (PND 2021-2025).

Il reconnait cependant que des défis restent à relever. « Au niveau du Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, les principaux défis consistent à réussir la montée en charge des nouveaux régimes, à améliorer la gouvernance générale du système de sécurité sociale ainsi que l’offre des prestations servies, à faciliter l’accès aux droits des usagers et à étendre les régimes de protection sociale aux plus vulnérables », a-t-il déclaré.

A cet effet a dit être « persuadé que la synergie d’actions de tous acteurs ici présents et avec l’appui de nos partenaires au développement, nous pourrons relever le pari « de ne laisser aucun ivoirien de côté pour une Côte d’Ivoire encore plus solidaire. »

Frédéric Lapeyre, directeur pays de l’OIT.

Frédéric Lapeyre a, au nom du Bureau International du Travail (BIT) pays,  rappelé l’importance de la protection sociale pour une nation. « La protection sociale contribue fortement à réduire la pauvreté, l’exclusion et les inégalités tout en renforçant la stabilité politique et la cohésion sociale. C’est un outil puissant pour prévenir et se relever des crises économiques, les catastrophes naturelles et les conflits. Elle contribue également à la croissance économique en soutenant le revenu des ménages et la consommation intérieure. En outre, elle renforce le capital humain et la productivité. Elle est donc essentielle pour une croissance inclusive et un développement durable », a fait soir le directeur pays de l’OIT.

« Malgré l’importance accordée à la protection sociale aussi bien au niveau international, régional que national, le droit à la protection sociale est loin d’être effectif partout », a déploré le patron du BIT. Il a affirmé que selon le rapport 2020 de l’OIT sur la protection sociale dans le monde, seulement 46.9% de la population mondiale bénéficie d’au moins une prestation de protection sociale, avec une situation beaucoup plus préoccupante dans les pays en développement, notamment en Afrique où seulement 17.4% de la population est couverte par au moins une prestation de protection sociale.

Il a dénoncé le fait que « certains groupes sont particulièrement exposés au risque d’être exclus de la couverture sociale, notamment les travailleurs de l’économie informelle et ceux ayant un emploi atypique, les travailleurs vulnérables des zones rurales et urbaines, les travailleurs domestiques et les travailleurs migrants. »

Il a, cependant, reconnu l’effort fait par la Côte d’Ivoire en matière de mise en œuvre de la protection sociale dans le pays. Frédéric Lapeyre a relevé l’approche de l’OIT en matière de protection sociale traduite par un ensemble de conventions et de recommandations. Selon lui, les plus importantes de ces recommandations sont la Convention 102 (1952) sur les normes minimales de sécurité sociale et la Recommandation 202 sur les Socles Nationaux de protection Sociale dont la Côte d’Ivoire a grandement contribué à l’adoption à l’unanimité par la CIT en juin 2012.

Aussi a-t-il souligné qu’en côte d’Ivoire, le BIT collabore avec différents partenaires au développement pour appuyer le renforcement et l’extension du système national de protection sociale. Ce sont entre autres les projets AGRIDOM favorisant la protection sociale pour les travailleuses domestique et les travailleurs migrants, La dimension sociale de la transition écologique et ACCEL Africa.

UMUHIRE Victoire, conférencière.

Pour le représentant onusien, cet atelier de deux jours devrait permettre aux participants de procéder à une analyse multisectorielle et opérationnelle des opportunités nationales d’extension inclusive de la Protection sociale (CMU & RSTI) aux travailleurs et Travailleuses de l’économie informelle et d’adopter un Plan d’actions intégré (2023-2024) pour améliorer l’accès à une protection sociale des travailleurs et travailleuses de l’économie informelle dans un environnement institutionnel favorable. « Ainsi les conclusions de cet atelier pourront contribuer et s’inscrire dans les processus en cours notamment sur l’élaboration de la politique nationale de la protection sociale et la stratégie nationale de sécurité sociale », espère Frédéric Lapeyre.

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Entre autres objectifs de cet atelier il s’agit d’apprécier le Paquet de Prestations de soins et de services des Produits  (CMU,RSTI), constitutifs d’éventuels barrières à l’extension de la Protection Sociale aux travailleurs de l’économie informelle ; d’adopter un Plan d’actions intégré (2023-2024) pour améliorer l’accès à une protection sociale des travailleurs et travailleuses de l’économie informelle dans un environnement institutionnel favorable.

Kouakou Martial est l’un des conférenciers de cet atelier sur la protection sociale.

Au total, 24 participants issus de plusieurs organisations (CGECI, CITEL, Bureau de vente des producteurs, CNAM, CNPS, Onu Femme, Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire, ont été confiés à cet atelier, organisation de personne en situation de handicap, Interprofession anacarde, AGRONOM…)

Des thèmes comme, « Approche de l’OIT : Protection Sociale des Travailleurs de l’économie », « Etat des lieux et Perspectives de la Protection Sociale des Travailleurs de l’Economie Informelle avec une prise en compte du genre et de personnes en situation de handicap», « Intégration du Genre en Protection Sociale (CMU/RSTI) : Bonnes Pratiques » etc.

Benoît Kadjo

 

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