Le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) était sur le terrain de Petit-Bassam, dans la commune de Port-Bouët le samedi 7 juin 2025 dans le cadre de son opération « Côcôcô » après les étapes de Angré et de Dabou. Au cours de ce meeting tant attendu par les militants, le premier responsable du parti, Laurent Gbagbo a exprimé de manière véhémente son indignation face au retrait de son nom de la liste définitive par la Commission Électorale Indépendante (CEI).
La commune de Port-Bouët, le samedi 7 juin 2025 était le pôle d’attraction des militants du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI). Et ce, parce que l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, y était pour un message important sur la conduite à tenir face à l’absence de son nom de la liste électorale.

Sans prendre de gants, le père de la démocratie en Côte d’Ivoire a tout de suite exprimé sa colère et son indignation pour dénoncer ce qu’il considère et qualifie d’injustice de la part de la CEI. « La CEI publie une liste électorale sur laquelle, il n’y a pas le nom de Laurent Gbagbo, de Cheick Tidjane Thiam, de Soro… », s’est-il indigné. Poursuivant, le président Gbagbo a eu ses mots, « moi Gbagbo Laurent, je ne serai pas digne d’être candidat à la présidence de la République, parce que j’ai volé, j’ai braqué. »
C’est un mot brutal de dire que j’ai volé, s’est-il offusqué, avant de marteler qu’il n’est pas un voleur et que ceux qui ont établi la liste électorale, savent pertinemment qu’il n’est pas un voleur. Car, dira-t-il, que tous ceux qui font la politique en Côte d’Ivoire, personne ne peut le traiter de voleur. Et d’ajouter, « je considère cela comme une insulte à ma personne, une insulte à ma famille ».
Poursuivant, le leader des peuples africains dont le grand père est mort selon lui, en combattant les colons, a averti être prêt à combattre pour la justice. « Je me bats depuis l’âge de 18 ans et, on ne m’a pas encore vaincu. Si je suis debout, c’est que je sais me battre. Je sais recevoir des coups mais, je sais en donner surtout quand il faut donner les coups », a-t-il prévenu. Et d’ajouter également qu’il va se battre pour son honneur et celui de la Côte d’Ivoire. D’où, cet avertissement « attention ! attention ! Vous êtes en train d’aller trop loin. Et ‘’trop c’est trop’’ ».

En outre, il a affirmé qu’on ne peut pas trouver un enfant authentique chez lui, et vouloir le piétiner. C’est-à-dire l’empêcher d’être candidat. « Je suis venu vous dire que celui qui est candidat pour un 4ème mandat, n’est pas candidat. Celui qui est candidat pour un 4ème mandat, nous ferons tout pour qu’il ne soit pas candidat », a prévenu l’ex-président. Arguant que la lecture de la Constitution indique clairement qu’un citoyen ne peut faire que deux mandats. Ainsi a-t-il demandé à ses militants de rester vigilants et mobilisés parce qu’il considère ces décisions comme des provocations.
Également, l’époux de madame Nady Bamba s’est indigné encore plus de la présence des personnes en prison pour leurs opinions. « A l’heure actuelle, il y a 107 prisonniers d’opinion dans les prisons de la Côte d’Ivoire. Pis, un matin, on se lève, on est convoqué et demain, la même chose », a révélé Lauren Gbagbo. Et, d’indiquer, que ce n’est pas de ce pays qu’il a rêvé mais plutôt d’un pays où, il y a la liberté, où, les gens n’ont pas faim, où l’école est gratuite où, chacun peut se soigner quand il est malade. Avant d’interpeller qu’il faut sortir de ce cauchemar afin d’avoir un pays où, les gens sont libres et où, l’école est vraiment gratuite.
Le secrétaire général adjoint, Dahi Nestor, chargé de la commune de Yopougon et de Songon dira que la Côte d’Ivoire ne veut plus de morts en 2025. C’est pourquoi selon lui, ils sont debout pour une école gratuite et pour mieux se soigner. Et d’inviter ses militants à « être prêts physiquement et spirituellement ».
Dans le même élan, Blaise Lasme, de son côté, a exhorté les membres de son parti en déclarant que « nous sommes debout et nous allons marcher sans faiblesse si jamais le nom de Gbagbo n’est pas sur la liste électorale. Ils vont tenter de vous intimider, de vous arrêter mais soyez sereins. Car, c’est un président qu’on connaît et qui nous ressemble. Nous disons non à une liste électorale où, les enfants sont plus âgés que leurs parents, une liste électorale où dans certaines localités, où il y a plus d’inscrits que la population ».
Enfin, Damana Pickass avertira en ces termes, « nous n’avons pas peur, nous croyons en votre candidature et nous sommes prêts à soutenir le président Gbagbo pour la vérité prophétique. » Pour ce meeting de l’opération « Côcôcô » dans la commune de Port-Bouët, l’on a assisté à la présence de nombreux partis politiques venus soutenir le président Gbagbo et son parti. Entre autres, le PDCI, le PIT, URD, MNI… sans oublier les représentants de la société civile.
Félix Yao
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