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Education nationale : Qui sont les enseignants célafiens ?

La photo de famille avec les différentes promotions des enseignants célafiens issus du CELAF Insititut.
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Fofana Vakaramoko, inspecteur pédagogique et coach des enseignants célafiens de Côte d’Ivoire a organisé, le samedi 14 décembre 2024, au CELAF Institut sis dans la commune de Cocody-Riviera 3, la première édition du Rassemblement des enseignants célafiens de Côte d’Ivoire (RECCI). Cette première édition du RECCI a eu pour thème : « Contribution des enseignants célafiens pour une école de qualité dans les établissements scolaires privés »

C’est en présence de chefs d’établissements préscolaires, primaires privés, d’enseignants de CAFOP, d’enseignants du préscolaires et primaire des différentes promotions du CELAF dont certains sont venus de Bouaflé, d’Aboisso, d’Attinguié, d’Abidjan… que cette première édition du RECCI a eu lieu à l’auditorium du CELAF Institut. Selon l’initiateur, il a organisé cette rencontre pour donner une visibilité à ces enseignants célafiens.

L’inspecteur pédagogique, Fofana Vakaramoko, pour la promotion des enseignants célafiens qui font du bon boulot au niveau des établisements préscolaire et primaire privés

« Vous voyez que ces enseignants ont été bien formés dans un Cafop privé, le CELAF institut. Ils sont titulaires du CEAP, du CAP instituteur… Ils font de leur mieux pour faire le travail dans les établissements privés. Mais malheureusement, ils ne sont pas très connus, mêmes dans certains services du Ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation », a déclaré l’inspecteur Fofana Vakaramoko face à la presse.

Pour le coach des enseignants célafiens ivoiriens, ce premier rassemblement consiste à montrer aux yeux du monde qu’il faut désormais compter avec les enseignants célafiens qui bénéficient de la même formation que les enseignants des CAFOP publics et qui font bien leur travail.

Aussi pour l’initiateur du RECCI, cette rencontre a pour objectif d’inviter les enseignants dans les établissements préscolaires et primaires privés à venir se faire former comme les célafiens « parce que l’enseignement, ce n’est pas n’importe quoi, ce n’est pas de l’improvisation. Il y a une pédagogie à apprendre, il y a certaines sciences, il y a des connaissances à acquérir. »

A cet effet, il a adressé des messages aux enseignants du privés et aux fondateurs d’écoles privées. Le coach des enseignants célafiens a donc fait savoir à ces derniers qu’il faut respecter l’école et qu’on ne met pas n’importe qui dans les écoles. « Il a été dit que dans l’enseignement privé, nous avons plus 62% des élèves de Côte d’Ivoire. Donc que ce soit les enseignants qui sont dans ces écoles, que ce soient les fondateurs de ces écoles qui recrutent, nous leur disons de mettre la formation en avant. Il faut se former, il faut avoir un CEAP, il faut avoir un CAP, il faut avoir une autorisation d’enseigner. Ces éléments, ensemble, sont très importants », a-t-il conseillé.

Il a, par ailleurs animé le thème de cette première édition, « Contribution des enseignants célafiens pour une école de qualité dans les établissements scolaires privés. » Dans son exposé, le conférencier a parlé de l’identité des Célafiens qui ne sont pas connus, malgré leur apport dans les établissements privés et des perspectives. Au dire de l’inspecteur Vakaramoko, les enseignants célafiens sont des anciens étudiants qui ont été formés au CAFOP privé du CELAF Institut et qui enseignent dans les établissements préscolaire et primaires privés du pays. « Ils se caractérisent aussi par leur formation académique et leur parcours professionnel », a-t-il expliqué.

Concernant le parcours académique, le coach des célafiens a dit avoir constaté que la majorité des étudiants qui viennent se faire former au CELAF Institut sont titulaires du BEPC et du BAC et parfois de la Licence « lorsqu’ils tentent le test d’inscription. » Mieux au dire du conférenciers, quelque fois, après leur formation, certains célafiens sont titulaires d’un Master ou du Doctorat.

Pour la formation académique, il a révélé que la Formation au CELAF Institut est calquée sur celle des CAFOP du secteur public. Mieux au dire de M. Fofana, il y a une formation relative à l’éthique qu’on ne retrouve pas dans les CAFOP publics. « Cette formation d’éthique est appelée ‘‘le projet éducatif chrétien’’. Rassurez-vous, ce n’est pas du catéchisme, c’est différent. On apprend aux étudiants les vertus comme le travail, la confiance professionnelle, la gratuité, la réconciliation etc. », a-t-il affirmé.

Les témoignages des fondateurs et directeurs d’établissements privés.

Le conférencier a également indiqué qu’il y a, en outre, l’apprentissage des règles de la vie qui leur apprend le respect de la hiérarchie et les droits des enfants. A cette formation, il faut ajouter l’apprentissage de la pratique pédagogique qui se fait à travers trois (03) stages au cours de la formation. « En plus de cela, ils vont chercher l’autorisation d’enseigner délivrée par le Ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation après deux ou 3 semaines de formation », a encore expliqué le coach Fofana. Pour qui avec ces conditions remplies par les enseignants célafiens, ils satisfont au premier critère qui est la qualification du personnel enseignant.

En somme, parlant de l’apport des enseignants célafiens dans les établissements privés ivoiriens, il a fait savoir que cet apport se fait tant au niveau de la méthode pédagogique utilisée qu’au niveau de la qualité des ressources humaines et de rendement dans les écoles. Pour lui, c’est la méthode de l’APC qui est aujourd’hui en vigueur et qui est pratiquée par les enseignants célafiens. « … C’est vous dire que les écoles sans enseignants célafiens, sont exposées à des agents qui n’appliquent pas l’APC. Et ce n’est pas intéressant », a-t-il décrié.

Pour le conférencier, lors de ces visites dans certaines écoles, les cours enseignés sont parfois dépassés. Il a donc invité les enseignants de ces écoles à mettre leurs connaissances à jour. « Et dans ce cadre-là, les enseignants célafiens sont les mieux lotis », a-t-il rassuré.

Aussi, dans le cadre de la qualité des ressources humaines, il a énuméré le fait qu’il y a des enseignants sans qualification dans les écoles privées qui servent à tous les postes, il y a également les enseignants sans autorisation d’enseigner, il y a des enseignants avec l’autorisation d’enseigner et le dernier groupe ce sont les enseignants avec l’autorisation d’enseigner et un diplôme pédagogique délivré par l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers la DECO. « Les enseignants célafiens font partie de ce dernier groupe et ils sont les meilleurs », a-t-il salué.

Le coach des enseignants célafiens en faisant cas des rendements qualitatifs a donné quelques résultats obtenus par les encadrés au niveau des examens de titularisation, à l’image de M. Boua Bi Eloi, premier à la session 2022, au niveau d’Aboisso, la sœur Marie Josiane, meilleure enseignante de son école à l’EPV Stéphanie, M. Kouassi Edmond, dans le courant mai-juin 2024 et Mme Séka, ont été déclarés meilleurs enseignants de l’IEPP de Cocody Akouédo…

Pour assurer l’avenir de ces enseignants cérafiens, le conférencier à proposer que ceux-ci soient organisés. En plus de cela, il faut continuer de travailler avec les fondateurs d’école. Il a, à cet effet, salué la disponibilité de certains fondateurs et directeurs d’école. Aussi a-t-il appuyé la doléance selon laquelle, il faut améliorer le traitement salarial des enseignants Célafiens. Quant aux enseignants célafiens, ils ont été invités par leur coach à s’engager sérieusement dans la formation continue et d’autres formations telles que l’informatique, l’Anglais qui est aujourd’hui « une langue incontournable. »

L’inspecteur Fofanan Vakaramoko a également demandé aux enseignants célafiens d’abondonner, certains comportements qui n’honorent pas le corps enseignant. Il s’agit du fait de ne pas respecter les contrats signés avec certains fondateurs d’école quand ces enseignants ont des propositions plus intéressantes. « Je vais vous dire que le fait d’abandonner les enfants, ce comportement s’apparente à un crime », a-t-il déclaré. En somme, le conférencier a invité les les autorités, parents d’élèves, fondateurs et directeurs d’écoles et enseignants à travailler en synergie pour sauvegarder ce vivier de l’enseignement pour le bonheur de l’éducation nationale ivoirienne.

La photo de famille avec les fondateurs

Il faut indiquer que cette première édition du RECCI a débuté par des prières et l’hymne national de Côte d’Ivoire suivi de défilé symbolique des différentes promotions allant de 2003-2013 jusqu’en 2022-2024.

Adjobi Assi Saturnin, Docteur et professeur en Philosophie dans un lycée, fruit du CELAF institut, dans son mot de bienvenu a rassuré les participants et fondateurs présents à cette cérémonie. Pour lui, il faut être fier des enseignants céléfiens du primaire. « Vous assistez au premier rassemblement des meilleurs enseignants de Côte d’Ivoire au niveau du primaire », a-t-il dit. Il a justifié cette affirmation en s’appuyant selon lui sur les statistiques.

« Que disent les statistiques ? Que l’école catholique tient la barre haut des résultats au niveau national. Or depuis 20 ans, c’est pour se servir des enseignant de qualité que le CELAF a ouvert un CAFOP. Donc la majorité des enseignants du CELAF se retrouvent dans les écoles catholiques. Aujourd’hui, l’école catholique est au-dessus en termes de résultats. Donc, la grande concentration des enseignants du CELAF dans les écoles catholiques donne de la valeur ajoutée à l’école catholique. C’est pour cela que vous devez être heureux de participer à cette activité avec nous », a-t-il expliqué.

Aussi Dr Adjobi a rendu hommage à l’inspecteur pédagogique et coach des enseignants du CELAF pour avoir été l’instigateur du RECCI.

Pour sa part, le porte-parole de toutes les promotions des enseignants célafiens, Gnagne Agnéro Clovis, directeur d’école, a salué cette initiative qui permet aux enseignants célafiens d’être valorisés. Il a, par ailleurs, réitéré les vœux des enseignants célafiens de Côte d’Ivoire de toujours contribuer à une école de qualité comme le souhaite leur ministre de tutelle, Mariatou Koné.

Cependant, le porte-parole des enseignants célafiens a fait des doléances. A savoir : leur permettre de bénéficier de la formation du PNAPAS, d’avoir un salaire sur les 12 mois de l’année, d’être déclarés à la CNPS, pour mieux assurer leur salaire de retraite. « Mesdames et messieurs nous réaffirmons notre engagement à servir avec sérieux et détermination, les établissements privés pour que le thème de l’année qui est : Soyons des citoyens responsables pour une école de qualité, soit une réalité dans les établissements privés de Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré, en appelant ses camarades et les invités à témoigner leur reconnaissance à leurs formateurs et particulièrement à « notre mentor, notre coach, notre accompagnateur, qui est à l’initiative de ce rassemblement, l’inspecteur, Fofana Vakaramoko. »

Des témoignages de fondateurs et directeurs d’écoles privées travaillant avec des enseignants célafiens en matière de qualité d’enseignement en été faits. Aussi, ceux-ci ont énuméré quelques remarques à l’égard desdits enseignants basées sur la rigueur, la prise de décision, l’esprit de proposition et de responsabilité afin qu’elles soient prises en compte au niveau de la formation des futurs célafiens.

Benoît Kadjo

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