Cet après-midi du 04 février 2025, au Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG), M. Seoulou Kadet Auger, chargé de la digitalisation au Ministère de la Justice et des droits de l’homme a animé une conférence de presse pour annoncer et éclairer la population sur les innovations intervenues dans la confection désormais des actes de justice.
« La sécurisation et digitalisation des actes de justice en Côte d’Ivoire », était le thème pour lequel Seoulou Kadet était face aux journalistes et au public, ce mardi 04 février 2025 au Centre d’information et communication gouvernemental (CICG). « La technologie ayant évolué, en 2025, nous sommes à l’heure du numérique et de l’intelligence artificielle (IA) où on parle de Big data et de blockchain », a déclaré le responsable des produits digitaux au Ministère de la justice.
En effet, dans le souci de moderniser son département, Sansan Kambiré et ses collaborateurs ont trouvé « opportun de se mettre aux normes internationales en matière de sécurité informatique non plus sur la sécurité physique des actes délivrés à la population mais renforcer la sécurité numérique en protégeant les données apposées sur les certificats qu’ils délivrent aux populations. »
C’est dans cette logique, selon le conférencier, que le ministère de la Justice a décidé d’entreprendre un vaste chantier de transformation numérique par la mise en service de la plate-forme de sécurisation et de la digitalisation des actes de justice. Une plate-forme qui permettra désormais selon les propos de M. Seoulou de se connecter sur le lien e-justice.ci. Et mentionnant en outre « de pouvoir initier une demande de certificat de nationalité, de pouvoir remplir un formulaire sécurisé avec vos informations d’identification, de pouvoir charger de manière numérique les pièces justificatives nécessaires à votre demande en ligne, de pouvoir payer en ligne grâce au système de paiement disponible en Côte d’Ivoire actuellement et surtout recevoir après traitement un certificat de nationalité en version électronique ».
Tout en précisant que le requérant sera notifié à chaque étape du processus par sms ou e-mail sur l’évolution de sa demande. « Une fois achevé, vous recevrez un lien par lequel vous pourrez télécharger la version numérique de votre document. Une version numérique est accompagnée d’une version physique avec de nouveaux imprimés qui arrivent sous un nouveau format et qui embarquent une couche de sécurité supplémentaire de sécurité qui permet lorsque le document est photocopié de pouvoir identifier une copie de l’original de ce certificat », a-t-il ajouté.
Il a mentionné par ailleurs que la valeur des certificats numériques est la même que celle des certificats physiques. Autrement dit, la version numérique produit les mêmes droits que la version papier en circulation actuellement.
Également, le responsable de la digitalisation au Ministère de la justice de Côte d’Ivoire a souligné que sur cette plate-forme, pour l’instant, il y a deux juridictions qui sont connectées. Celle de Yopougon et de Dabou. Et de préciser que le CEV apposé sur les documents électroniques de la plate-forme fait office de cachet électronique.
Et d’informer que c’est la norme de sécurité internationale utilisée dans la plupart des pays développés (Europe/Amérique). Aussi, révélera-t-il que le ministère travaille d’arrache-pied à l’ouverture d’autres juridictions au plan national pour mieux satisfaire les populations.
Les échanges qui ont suivi avec la presse et le public, ont permis au conférencier de répondre aux préoccupations des uns et des autres.
Félix Yao
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