L’agriculture ivoirienne va passer à une étape plus moderne ou de professionnalisation. C’est l’objectif du gouvernement ivoirien qui a adopté, lors d’un conseil des ministres à Abidjan, un décret, le mercredi 8 juin 2022, pour réglementer les professions agricoles.
Cette décision à l’égard de l’agriculture ivoirienne, selon le communiqué issu de ce conseil des ministres a été « pris en application de la Loi d’orientation agricole de Côte d’Ivoire (LOACI). », précise le communiqué. Ainsi, « ce décret classifie les professions agricoles en onze (11) branches d’activité couvrant tous les aspects de l’agriculture moderne. Elles comprennent notamment la Culture des plantes alimentaires, industrielles et ornementales, la Pêche, l’agrobusiness, l’agro-industrie, l’Agro pharmacie et la Biotechnologie. », explique également le communiqué.
Lire aussi: https://justeinfos.net/cote-divoire-les-projets-de-aida-dans-10-villages-de-tiassale/
Autre décision importante dont renferme ce décret de professionnalisation de l’agriculture ivoirienne est l’immatriculation de l’agriculteur. « L’exercice de l’une des professions liées à ces différentes branches d’activité est assujetti à l’immatriculation du demandeur au Registre des agriculteurs institué auprès des Chambres d’Agriculture, en vue de revaloriser les professions agricoles », explique également le communiqué. Pour le gouvernement ivoirien, « l’immatriculation de l’agriculteur lui ouvre droit à la carte professionnelle d’agriculteur, qui confère à son titulaire tous les avantages attachés à la qualité d’agriculteur. »
En somme, désormais, tout agriculteur, se reconnaissant comme tel doit se faire immatriculer afin de bénéficier d’une carte professionnelle d’agriculteur. Et cette carte devrait donner droit à tous les avantages liés à sa profession.
Lire aussi: http://apanews.net/fr/news/cote-divoire-institution-de-la-carte-professionnelle-dagriculteur/
A cet effet, pour le porte-parole du gouvernement ivoirien, le ministre Amadou Coulibaly, c’est une bonne décision à l’image des artistes qui depuis quelques temps ont été organisés de la même manière. Mais en attendant, le ministre de la Communication et de l’économie numérique ne sait pas combien vont couter la carte professionnelle de l’agriculture ivoirienne. Pour lui, les chambres de l’Agriculture et le Ministère de tutelle sont les mieux indiqués pour déterminer si oui ou non les cartes sont payantes.
Benoît Kadjo