Zalé Désiré est le président des vendeurs de poulets du marché Djè Konan à Koumassi. A la veille des fêtes de fin d’année, il parle des préoccupations des vendeurs de poulets. Pour le président des vendeurs de poulets du marché Djè Konan de Koumassi, les acheteurs de poulets pour les fêtes ont de quoi à s’inquiéter cette années, vu l’augmentation des prix par les fournisseurs. Il a, pour ce faire, lancé un message aux autorités afin de permettre aux populations ivoiriennes de bien fêter en achetant à prix raisonnables leurs poulets.
Nous sommes à la veille des fêtes de fin d’année. Quelles assurances donnez-vous aux consommateurs de poulet pour ces fêtes ?
Bon actuellement, nous ne pouvons pas donner de garantie et d’assurance fixe. Parce qu’actuellement les prix ont trop grimpé au niveau de notre fournisseur. Actuellement toutes les cases sont vides à cause des prix. Depuis plusieurs jours, nous sommes en pourparlers, nous débattons les prix des poulets avec notre fournisseur. Les prix ont trop grimpé au point où nous ne savons pas comment vendre avec les clients.
Lire aussi: https://fr.news.yahoo.com/afghanistan-universit%C3%A9s-interdites-filles-car-181718387.html
Quand vous parler des prix qui ont trop grimpé, quels étaient les prix de l’année dernière ou habituels et quels sont les nouveaux prix que les fournisseurs vous imposent ?
La livraison des poulets c’est une chaîne. Celui qui va prendre à Agnibilékrou vient donner à un grossiste à Abidjan ici. Et ce dernier donne aux revendeurs. Les prix actuels des grossistes en provenance d’Agnibilékrou nous empêchent de livrer à nos revendeurs d’Abidjan. Aujourd’hui, on nous parle de pondeuses en provenance d’Agnibilékrou qui coûte 3 500 FCFA l’unité. Le grossiste d’Abidjan va vendre à combien et le revendeur va vendre à son tour à combien ? Exemple si on vient me livrer le poulet à 3 500 FCFA, moi je vais donner au revendeur à combien ?
Au moins à 3 700 FCFA pour que je puisse gagner un peu et pour que les revendeurs puissent gagner un peu. Mais actuellement, si on leur revend à 3 700 FCFA, ils ne sauront pas à combien vendre à cause des prix qui ont trop grimpé. Parce que, s’ils achètent à 3 700 FCFA le poulet, ils sont obligés de le vendre à 4 000 FCFA. Pour la simple raison qu’ils doivent aussi payer le plumage et enlever les autres dépenses. Donc le prix de revente de 3 700 FCFA actuel ne les arrange pas.
A vous entendre, vous avez un seul livreur. N’avez-vous pas constaté d’autres fournisseurs ?
C’est à peu près le même cas partout. Parce que c’est une affaire de communication. Les gens s’appellent, ils se communiquent. Habituellement les gens nous fournissaient le gros poulet à 7 000 FCFA. Quand nous l’achetons à ce prix, on peut le revendre à 8 000 FCFA. Actuellement, même à 10 000 FCFA on ne peut pas avoir ce gros poulet au marché. C’est impossible. Parce qu’on nous vend ça à 10 000 FCFA.Quel message avez-vous à lancer aux autorités pour que les populations puissent fêter à l’aise et pour que chacun puisse gagner ?
Ce que je voudrais dire aux autorités, c’est de nous venir en aide concernant les prix des poulets. Parce que les prix ont trop grimpé. Nous-mêmes sommes des grossistes. Nous-mêmes livrons des poulets. Mais nous constatons que les prix ont trop grimpé. Nous avons tous les problèmes avec nos fournisseurs. Nous avons trop de problèmes au niveau des prix. Et nous ne savons pas, actuellement, combien et comment vendre les poulets au niveau des marchés. Quand les prix grimpent, les gens nous accusent. Alors que nous ne sommes pas responsables. C’est au niveau de nos fournisseurs.
Lire aussi: https://justeinfos.net/arbre-de-noel-2022-lepv-dominique-savio-education-gate-ses-eleves/
Alors au niveau du gouvernement, c’est de nous aider afin que nous puissions revoir les prix comparativement aux années précédentes. C’est de nous aider à trouver un terrain d’attente en vue de nous permettre d’avoir de bons prix. Pour que nous revendeurs, les grossistes les livreurs, les fournisseurs, les acheteurs, chacun soit à l’aise dans cette célébration des fêtes de fin d’année. Si le gouvernement peut intervenir au niveau des prix des poulets, cela nous ferait beaucoup plaisir.
Propos recueillis par Benoît Kadjo et Antoine Kouakou