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Trêve sociale et revendications syndicales: les précisions de la CGT-CI

Le SGN de la CGT-CI, Sibahi Kouadio, signataire de cette déclaration.
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La Confédération générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (CGT-CI) a décidé de réagir sur la question de trêve sociale et revendications syndicales dans une déclaration parvenue au journal justeinfos.net. Pour la CGT-CI, il n’est pas question de confondre trêve sociale et revendications syndicales. Ci-dessous la déclaration. 

 »Ne pas confondre trêve sociale et revendications syndicales »

Le gouvernement, avec l’aide de certains syndicalistes, veut transformer la tradition des trêves sociales chez nous. Ensemble, ils veulent transformer les travailleurs en gestionnaires de l’Etat, ce qui n’est pourtant pas le rôle des travailleurs.

Ces syndicalistes qui ne prennent même pas la peine d’informer les travailleurs qu’ils sont invités à des conciliabules avec le gouvernement à plus forte raison prendre leurs avis. Ces syndicalistes qui semblent se soucier de leurs propres intérêts que de ceux des travailleurs ; poussent parfois le cynisme en prétendant faire des comptes rendus biaisés à certains travailleurs.

Ils ne craignent même pas les réactions des travailleurs qui pourraient leur rétorquer : « qui vous a mis en mission ? » L’exécution de la trêve passée n’est qu’à mi-parcours. Pourquoi alors se précipiter pour en conclure une autre à moins qu’il n’y ait un intérêt particulier de ceux qui s’engagent à le faire.

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En effet, la trêve signée en août 2017 prévoit des engagements que le gouvernement n’a pas encore exécutés ou pas entièrement. C’est le cas du paiement des arriérés de salaires, du traitement des nouvelles revendications pour lesquelles un comité de suivi devait être mis en place, ce qui n’a pas encore été fait. Les syndicalistes, notamment ceux du secteur privé ; de même que leurs homologues des structures parapubliques, tels les agents de la Poste de Côte d’Ivoire qui, posent des revendications continuent d’être pourchassés par la police et d’être frappés de lourdes sanctions. La question des libertés syndicales et de l’exercice du droit syndical demeurent.

Des syndicalistes doivent arrêter de faire croire que les rapports entre les travailleurs, le gouvernement et le patronat sont une succession de trêves sociales au profit d’une minorité de travailleurs. Les travailleurs, eux se souviennent que dans les années soixante, des promesses leur avaient été faites, les gouvernements successifs leur avaient fait croire que s’ils renonçaient à faire des revendications, ils profiteraient des bénéfices de la croissance économique qui en résulterait.

Cette histoire s’est mal terminée pour les travailleurs puisqu’à partir de 1977, plutôt qu’il soit question de l’amélioration significative de la condition des travailleurs salariés, il a été question des plans d’ajustement structurel qui ont davantage empiré les conditions sociales des travailleurs.

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Alors, les travailleurs de Côte d’Ivoire doivent éviter d’être des abonnés aux trêves sociales ; ils doivent plutôt prendre à bras le corps, avec l’appui de leurs syndicats de luttes, la question du pouvoir d’achat d’autant puisque la vie devient de plus en plus chère.

Fait à Abidjan, le 04 septembre août 2022

                                                                  Le Secrétaire Général Confédéral

                                                                 

                                                                  SIBAHI Kouadio

 

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