Une mission du Pdci-Rda était dans la délégation Pdci-Rda Koumassi 2 au groupe scolaire Wolé Basile de la Sicogi. C’était le dimanche 6 avril 2022. C’était dans le cadre des missions d’information, d’évaluation, d’écoute, et de redynamisation du personnel politique, initiées par le nouveau secrétaire exécutif chargé des délégations, Georges Philippe Ezaley.
Conduite par le délégué Yoboué Pascal, membre du bureau politique, ce dernier a informé les militants présents des nouvelles décisions de restructuration, prises par le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié. « Il faut de la stratégie pour un parti qui veut aller loin. C’est pourquoi le président a mis en place de nouvelles structures », a expliqué le chef de délégation. Il a, entre autres cité la création de la Commission économique, sociale et culturelle dirigée par Thierry Tano qui doit réfléchir sur tous les domaines de la vie.
La cellule de la coordination et de la communication qui selon Pascal Yoboué sert à rendre visible les activités du Pdci-Rda. Cependant, il a estimé qu’il faut aller plus loin en créant une télévision. « La communication est un outil de propagande formidable. Un parti politique qui communique bien effraie l’adversaire et atteint de nouveaux militants », a-t-il rassuré.
Le chef de délégation a fait cas des autres structures telles que le Comité politique, Conseil de surveillance, l’Institut de formation politique, etc. qui ont été créé et dirigés en majorité par des jeunes pour permettre au Pdci-Rda de mieux fonctionner. Il a d’ailleurs rassuré les militants sur le fait que le secrétaire exécutif en chef, Maurice Kakou Guikahué est là et fait son travail à côté de ses nouvelles structures, sans problèmes.
Pascal Yoboué est revenu sur la question du dialogue politique auquel participe le parti septuagénaire. Ce dernier qui est à sa 5ème étape, selon le chef de délégation est important. Parce qu’il permet de prendre en compte des sujets importants tels que le découpage électorale, la question de la composition de la CEI… et de trouver des solutions. « Le président Bédié demande de rester à l’écoute », a-t-il lancé.
L’autre question abordée par la délégation mandatée par la direction du parti est la tenue du prochain congrès ordinaire du Pdci-Rda. « Le président Bédié demande d’aller cette année à un congrès ordinaire. En 2022 nous allons allez à ce congrès ordinaire. C’est là que les décisions vont être prises. Il va falloir choisir le président du parti. Il faut un président fort », a-t-il déclaré. Il a fait savoir que s’il n’y avait pas un président fort au Pdci-Rda, comme Bédié, ce parti se serait disloqué comme on l’a vu dans les autres partis de l’opposition.
Pour Yoboué Pascal, le Pdci-Rda est devenu indivisible malgré le départ de certains hauts cadres, grâce au leadership du président Bédié. « On va au congrès pour lui rendre hommage », a-t-il dit. « On a besoin de Bédié pour que l’héritage d’Houphouët-Boigny soit sauvé », a-t-il ajouté. En précisant que « nous devons sortir d’ici avec une motion demandant au président Bédié d’être candidat. »
L’autre question abordée est le recensement et l’entretien des militants. « Il faut recruter, il faut recenser, il faut que ceux qui sont recenser aient leurs pièces. C’est dès maintenant qu’il faut faire le recensement », a conseil le chef de délégation qui a souhaité que le recrutement soit accentué sur les jeunes qui composent à 75% la population ivoirienne.
Aussi, dans le cadre de cette mission, chaque délégation devrait mettre à jour les fichiers des composantes de sa délégation. Au niveau de la délégation de Koumassi 2, aucun des 13 secrétaires généraux de section n’était présent à cette cérémonie après appel. Cela a été une occasion pour le délégué Innocent Claude Emolo de faire l’état des lieux de la situation du Pdci-Rda à Koumassi après qu’il a été scindé en deux en décembre 2020.
Il a indiqué qu’après sa nomination à la tête de la délégation Pdci-Rda Koumassi 2, il a été victime d’une fronde des secrétaires généraux de section qui étaient en place sous l’autorité de l’ex-unique délégué, Raymond N’dohi. Ceux-ci, par voie de presse ont même publié une pétition marquant leur refus absolu de travailler avec lui. Ils se sont opposés à la décision de la direction du Pdci-Rda d’avoir scindé cette délégation de Koumassi en deux. Pour le délégué Emolo, ces secrétaires généraux de section insurgés ont, jusque-là, gardé leur décision malgré ses démarches pour les ramener à la raison. « Ils ont décidé de ne pas travailler avec nous sous l’instruction de l’ancien délégué. Je n’aime pas nommer les gens. C’est une situation qui est connu de tous ici », a-t-il décrié.
« Les secrétaires de section et les présidents de comité de base sont élus. Nommé, nous sommes confrontés à ce problème-là. Puisqu’ils ont systématiquement refusé de travailler avec nous. Alors nous avons d’abord écrit au Comité politique fraichement installé en vue de nous indiquer la démarche à suivre. Et après nous avons envoyé un courrier au secrétaire exécutif adjoint, Ezaley afin de nous permettre de responsabiliser des cadres avec qui, déjà nous travaillons et qui jouent le rôle de secrétaires de section. Mais ce n’est pas officialisé et on ne peut pas vous envoyer cette liste sous réserve de l’appréciation que vous allez faire de cette situation », a affirmé le délégué Emolo. « Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Mais il se pose ici, un problème de personnes qui déteint, malheureusement sur la marche du parti. Nous ne sommes pas restés inactifs et nous attendons qu’on nous autorise à officialiser les listes que nous avons pour travailler comme les autres délégations », a-t-il plaidé.
Benoît Kadjo