topheader

Pdci-Rda : 2 camps s’affrontent pour la succession de Bédié

Le combat pour la succession de Bédié est en marche.
403
S'inscrire à la newsletter

- Advertisement -

Listen to this article

Dans l’opposition depuis le coup d’Etat 1999, le Pdci-Rda, pourrait traverser une autre crise de son histoire après le décès inattendu de son président, Henri Konan Bédié, le mardi 1er août 2023.

Qui succédera à Bédié ? Qui sera le candidat du Pdci-Rda à l’élection présidentielle de 2025 ? Les réponses à ces deux questions restent primordiale pour l’avenir du parti septuagénaire. Car aujourd’hui, il est difficile d’avoir une réponse exacte à ces deux préoccupations. D’abord, à la question « qui succédera au président Henri Konan Bédié ? », des velléités de candidatures sont déjà perceptibles.

Des noms circulent déjà sur les lèvres des militants et cadres pour le maintien dudit parti dans l’environnement politique. Et surtout pour tenir tête à l’actuel parti au pouvoir dont les résultats aux dernières élections municipales, régionales et sénatoriales ont permis de connaître la force de frappe de chaque parti. Même si la CEI, en charge de ces élections est au banc des accusés.

Allah Kouadio Remi, Maurice Kakou Guikahué, Tidjane Thiam, Noël Akossi Bendjo, Gnamien Konan… sont entre autres les premiers prétendants au trône. Et le journal « Le Nouveau Réveil », proche dudit parti, a déjà ouvert ses colonnes aux potentiels candidats, avec à sa une de ce jeudi 26 octobre 2023, l’annonce du vice-président et secrétaire exécutif en chef, Maurice Kakou Guikahué. «Je suis candidat à la Présidence du Pdci-Rda », a fait savoir le proche collaborateur du président Henri Konan Bédié pendant ces 5 dernières années.

Guikahué est-il la personne la mieux indiquée pour faire cette annonce à cette période inattendue ? Surtout avant l’ouverture officielle du dépôt des candidatures ? Pourquoi cet empressement ? Autant de questions que se posent des militants et cadre du parti créé par Félix Houphouët-Boigny. Il ne sera donc pas surprenant que dans les jours à venir, les autres qui veulent suivre la procédure normale, emboîtent le pas au secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda pour dévoiler au grand jour leur ambition pour leur parti pour le 16 décembre 2023, date de la tenue du congrès extraordinaire pour élire le nouveau président du Pdci-Rda.

Quand deux camps s’affrontent

Aujourd’hui, le Pdci-Rda semble être divisé en deux camps. Une division née du fait de la succession de son président, Henri Konan Bédié et de la tenue de la présidentielle en 2025. Il s’agit d’une part, du camp de ceux qui sont d’accord du fait que le président du parti doit être celui-là qui a les moyens financiers pour entretenir le parti, comme le faisait le président Henri Konan Bédié. Ce dernier doit également avoir une influence à l’international. Aussi pour ces derniers, leur président, doit être obligatoirement le candidat à la présidentielle de 2025.

Ces derniers sont prêts et s’affichent comme les partisans de Tidjane Thiam. Car peu eux, peu importe la maîtrise de l’appareil politique de leur parti par leur candidat. Tout doit se résumer à l’argent et à la notoriété de leur candidat.

Le second camp, ce sont ceux qui ne veulent pas rompre avec les chaînes de générations. Pour ces derniers, le Pdci-Rda est un bloc prenant en compte les vieux, les générations intermédiaires, les moins jeunes et les jeunes. Ces derniers proposent que pour la direction de leur parti, il est nécessaire de tenir compte de ces différents blocs pour ne pas créer une rupture ou cassure brutale qui peut frustrer ou mettre à mal le fonctionnement du Pdci-Rda qui a connu beaucoup de départs en son sein, en destination de l’actuel parti au pouvoir, le RHDP du président Alassane Ouattara, ces dernières années.

A en croire ces derniers, il faut une gestion collégiale de leur parti. Pour ce faire, cela doit passer par la dissociation entre la gérance et les ambitions pour la présidence de la République. En clair, pour eux, le nouveau président du Pdci-Rda ne doit pas être forcément le candidat à l’élection présidentielle. Il doit être une personne qui maîtrise les arcanes du parti, une personne rompue aux questions de gestion des hommes, rassembleuse, disponible et à l’écoute de toutes les générations. Mieux ces derniers proposent que le parti fonctionne selon les réalités du moment.

A savoir, le Pdci-Rda doit être dirigé par la génération intermédiaire ou par la génération des moins jeunes qui doivent avoir le soutien dans cette gestion des vieux avec l’onction des jeunes. Aussi proposent-ils que pour la présidentielle, il faut absolument positionner un candidat de la trempe des jeunes loups à l’image de Tidjane Thiam, Jean-Louis Billon ou encore Thierry Tanoh…

Cette idée de gestion collégiale est aujourd’hui soutenue à cor et à cri par les partisans de Noël Akossi Bendjo dont le chef de fil est le député d’Agnibilékrou Sous-préfecture, l’honorable Jean Michel Amankou. Il faut noter que ceux-ci et celui qu’ils défendent ont toujours œuvré pour la rénovation de leur parti afin de s’adapter aux réalités de l’actualité.

Avec ces arguments, qui de Noël Akossi Bendjo, de Maurice Kakou Guikahué, Jean Louis Billon, de Allah Kouadio Remi, de Tidjane Thiam, Thierry Tanoh, Gnamien Konan et autres fera l’unanimité pour gérer le parti septuagénaire après le départ du président Bédié ? Et qui pourra-t-il être choisi à la convention pour être le candidat du Pdci-Rda à présidentielle de 2025 ? Affaire à suivre.

Benoît Kadjo

- Advertisement -

- Advertisement -

- Advertisement -

- Advertisement -