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Affaire violence conjugale : le dossier de l’ex-conseillère du CESEC bastonnée au Tribunal du Plateau

Le dossier, dans l'affaire violence conjugale de Mme Loukou Apolline au Tribunal du Plateau à Abidjan.
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L’affaire « Violence Conjugale : une ex-conseillère sexagénaire du CESEC appelle au secours » publiée sur le site justeinfos.net connait un rebondissement. En effet, si Mme Lokou Apolline reste toujours sans soutien pour ses soins, et son mari bastonneur introuvable, le front semble désormais bouger après que la victime a porté plainte à la Gendarmerie de Cocody et a informé le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, ainsi que le CNDH.

Selon des sources proches de la victime, depuis ce mardi 19 juillet 2022, ce dossier de lutte contre la violence conjugale, surtout avec pour victime une épouse sexagénaire et ex-conseillère du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), vient d’atterrir au Tribunal de première Instance d’Abidjan-Plateau. Ce dossier a été transmis, après le bouclage des enquêtes de la Gendarmerie de Cocody en charge du dossier au Tribunal du Plateau.  Selon les proches de Mme Loukou Apolline, c’est une véritable lueur d’espoir dans la recherche de la justice.

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Aujourd’hui, la victime et ses proches, à qui le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et celui des Droits de l’Homme ont chacun affecté un avocat, ont encore des inquiétudes. Car, selon ces derniers, le mari bastonneur semble ne pas être ébranlé par son acte. « Il dit à tout le monde qu’il est, en tant qu’autorité coutumière, l’ami du procureur de la République », explique ces derniers. Aussi, ces derniers craignent que cette affaire soit bloquée dans son élan de règlement par les congés judiciaires prévus pour le mois d’octobre prochain et qui approchent à grands pas.

La victime restée jusque-là sans soin et sans prise en charge par son mari, crie encore au secours. Elle  interpelle les autorités judiciaires, les Ministères qui ont décidé de s’engager à ses côtés pour le triomphe de la justice, ainsi que le CNDH afin que cette affaire connaisse, dans un délai raisonnable un dénouement. Selon l’ex-conseillère du CESEC, elle fait toujours l’objet de menace de son mari et de ses filles qui continuent de l’insulter et de se réjouir de son état de femme bastonnée. « Elles sont, en compagnie de leur père, venues le samedi dernier à la maison pour dire qu’elles vont venir organiser, à la fin de ce mois, l’anniversaire de leur sœur ou sa dote, personne ne pourra l’empêcher », a confié Mme Loukou, très craintive.

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Mieux, M. Loukou, au dire de sa femme en détresse, aurait décidé de convoquer le médecin qui a procuré le certificat médical à sa femme pour cause de violence conjugale et corporelle devant le procureur de la République son ami. Il aurait en sa possession une photo qu’il montrerait aux voisins du quartier en leur expliquant que la petite fille qui est sur cette photo est battue par sa femme Apolline Loukou. Et donc qu’il aurait confié l’affaire à son avocat afin de porter plainte contre sa femme.

« Une autorité coutumière peut-elle vraiment agir avec une telle légèreté, lui qui aurait en charge la vie d’une communauté ? », s’est interrogée Mme Loukou Apolline. Aujourd’hui, Mme Lokou, qui dit énormément souffrir dans sa chair, et également abandonnée par son mari avec qui elle est mariée sous la communauté de bien, sans secours médical, dit regarder dans la direction des autorités compétentes, des organismes de droit de l’homme afin que justice soit rendue dans un bref délai. Il faut noter que l’épouse battue victime de cette affaire de cette affaire de violence conjugale dit subir cette violence conjugale depuis 14 ans. Situation qu’elle dit avoir caché pour sauver leur mariage et protégé son époux. Mais après la dernière bastonnade, avec son âge, elle a pris l’engagement de dire non à cette forme de mort silencieuse.

Affaire à suivre.

Benoît Kadjo

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