A quelques jours des grandes fêtes de fin d’année, certains marchés de la capitale économique ivoirienne, Abidjan ont été sillonnés pour mieux appréhender et s’enquérir de la réalité du terrain. Surtout, les transactions liées aux différents jouets et cadeaux dont rêvent les enfants en cette fin d’année.
L’approvisionnement des marchés
Pour la circonstance, le choix s’est porté prioritairement sur le marché d’Adjamé. En effet, Adjamé étant le plus grand marché du pays, lieu de stockage par excellence, il est pour ce faire, chargé d’approvisionner les différents marchés du District autonome d’Abidjan. d’Abidjan et de l’intérieur de la Côte d’Ivoire y compris certains autres pays de la sous-région ouest africaine.
Ainsi, les commerçants-grossistes rencontrés, pour satisfaire leur clientèle future, y rivalisaient d’ardeur pour mieux s’approvisionner en quantité suffisante. « Je suis venue de l’intérieur du pays pour des achats pour la fête de Noël. Surtout les jouets d’enfants », affirme Mme Doumbia vivant à l’intérieur du pays. Même chose du côté de M. Abou qui en plus, soutient qu’après cette semaine, « ça sera pratiquement trop tard. Donc, il y a lieu de faire vite pour espérer évacuer le maximum ».
Position mitigée des clients sur les prix des jouets, une semaine avant la semaine de Noël
Quelques clients rencontrés par ailleurs, ont affiché des positions mitigées quant au marché. « Nous sommes venus voir les expositions de bicyclettes mais, les prix ne sont pas abordables. A terme, nous serons peut-être obligés de faire avec. Travailleur libéral, j’attends une entrée d’argent ces jours-ci pour espérer bien entendu acheter un cadeau pour mon gosse », clame A. Jean-Baptiste.
Même position pour madame Konan. « Mon garçon étant un peu grand, je voulais lui prendre une voiture avec laquelle il pourra jouer sur la terrasse mais, le prix me laisse impuissante. Les jours à venir, je serai amenée à opter pour un vélo au prix beaucoup plus acceptable », a-t-elle confié. Des positions qui contrastent avec celle de Miss Badou qui trouve que les prix conviennent à son budget. « J’ai choisi comme jouets une moto et une voiture pour mon enfant de trois ans. Je trouve également que les prix sont abordables », a-t-elle soutenu.
Quant aux vendeurs en détail, nombreux sont ceux qui soutiennent que le rythme d’achat est très timide. « Ça marche un peu. Vous-même vous constatez qu’il n’y a pas de clients. Donc pas d’affluence. On ne sait pas si c’est l’argent qui manque », soutient Dolo Aïssata, vendeuse de jouets à Adjamé (école Satigui Sangaré). Et M. Kouamé à la rue 12 à Treichville d’enfoncer le clou : « rien ne bouge à la rue 12 ici. Depuis le mois de décembre, on voit passer les clients qui se désintéressent de nos marchandises. Les quelques-uns qui s’hasardent à visiter nos étals crient que ça ne va pas. Or, si ça ne va pas chez eux, naturellement cela impacte sur nous. Donc, nous sommes dans l’attente en levant les yeux vers le Seigneur ».
« Le marché n’est pas bon. La voie étant en sens unique à la rue 12, fait qu’il est difficile à certains clients de faire demi-tour pour apprécier nos articles. Une situation qui nous désavantage. En outre, il faut souligner que dans les sociétés, des travailleurs bénéficient de bons d’achats qui ne leur permettent pas de venir vers nous », s’offusque Amy de la rue 12.
Commerçants et clients entre doute et espoir en matière de bonnes affaires
Yopougon que nous avons visité également, ne fait pas l’exception. Nous y avons constaté les mêmes réactions de clients et de commerçants. « On prie de sorte que d’ici du 20 à 24 décembre, il ait un changement au niveau des clients. Autrement que les clients puissent avoir de l’argent afin qu’en contrepartie, nous ayons le sourire », souhaite Blandine au marché de Sicogi Yopougon
Espérons qu’avec le weekend précédant la fête de Noël, donc, la fête des enfants, les choses bougent tant dans l’intérêt des commerçants que des clients.
Félix Yao