La Côte d’Ivoire a décidé d’envoyer, dans le cadre de la lutte contre la piraterie maritime qui fait rage dans le Golfe de Guinée, une trentaine d’éléments de sa Marine nationale en formation en vue de renforcer leur capacité. Cette formation qui a débuté le lundi 12 juillet 2021 à Abidjan est prévue sur 5 jours. Elle est assurée par le Centre International Kofi Annan de Formation au Maintien de la Paix (KAIPTC), partenaire de la Côte d’Ivoire.
Cet atelier de formation sur la piraterie maritime a pour thème : « Le développement d’une culture de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée ». A cette occasion, le général de division Francis Ofori du Ghana, Commandant en chef de la KAIPTC a rappelé, à l’ouverture de cet atelier, l’impérieuse nécessité d’intensifier la lutte contre ce fléau. « Le Golfe de Guinée s’étend de l’Angola au Sénégal. Il faut beaucoup d’actions surtout coordonnées pour venir à bout des pirates », a-t-il lancé. Mieux il a interpellé sur l’obligation d’une collaboration entre Etats pour venir à bout de la piraterie maritime dans les eaux du Golfe de Guinée.
Le général Francis Ofori a fait cas d’un exemple patent en vue de souligné la nécessite de cette collaboration étatique. « Voyez-vous, un navire détourné dans les eaux ivoiriennes en mars 2021, a pu être appréhendé dans les eaux nigérianes grâce à la collaboration entre nos Etats. Les personnes arrêtées sont en train d’être poursuivies en terre nigériane puisque le pays s’est doté de texte pour lutter contre la piraterie maritime », a-t-il expliqué.
Pour sa part, l’ivoirien, Abroulaye Fofana, secrétaire permanent du Comité interministériel de l’Action de l’Etat en mer, s’agissant de la piraterie maritime, a dit que « cette formation est particulière ». Car, a-t-il expliqué : « habituellement c’est le KAIPTC qui reçoit les stagiaires et la Côte d’Ivoire y envoie 3 à 4 stagiaires par an ». Mais désormais a-t-il fait savoir : « nous avons pu mettre en place un partenariat avec ce centre qui nous permet aujourd’hui de faire cette formation à Abidjan ».
Ainsi, à travers cet atelier de 5 jours, les participants partageront leurs expériences et découvriront ce que le CRESMAO et le CRESMAG pourront leur apporter dans la lutte contre la piraterie maritime, fléau qui reste encore très inquiétant pour les navigateurs et autres usagers des eaux du Golfe de Guinée.
Benoît Kadjo