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Travail des enfants: le DG de l’OIT appelle à intensifier la lutte…

Le directeur général de l'OIT a dit pourquoi il faut accélérer la lutte pour éradiquer le travail des enfants surtout en Afrique.
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Ce vendredi 24 février 2023, a eu lieu à Abidjan-Cocody, une conférence de haut niveau sur le travail des enfants, organisée par l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Cette conférence a eu pour thème «Eliminer le travail des enfants et promouvoir le travail décent dans les chaînes de valeur du cacao en Côte d’Ivoire ».

Une vue des officiels présents à cette conférence de haut niveau sur le travail des enfants.

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Cette conférence de haut niveau sur l’élimination du travail des enfants  se situe dans le cadre du prolongement d’un atelier international qui a eu lieu du 22 au 23 février 2023 à Abidjan dans le cadre du projet ACCEL Africa. Cet atelier avait pour thème « Partage des connaissances pour les partenariats sur l’élimination du travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement ».

Présent à cette conférence de haut niveau de ce vendredi 24 février 2023, le directeur général de l’OIT, Gilbert Houngbo, en tournée au Ghana et en Côte d’Ivoire a indiqué que le travail des enfants est une problématique qui va au-delà de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique et qui concerne le monde entier. Pour le directeur général de l’OIT, le travail des enfants est un fléau persistant en Afrique où l’on parle de 92 millions d’enfants travailleurs, soit, 1enfant sur 5 sont concernés par ce fléau.

Le ministre Adama Kamara a décrit les efforts du gouvernement pour lutter contre le travail des enfants.

« Nous savons que notre continent est jeune. La population croît rapidement », a dit le premier responsable de l’OIT. Pour qui tous sont conscients que le travail acharné mené contre ce travail des enfants doit s’accélérer plus vite que l’accélération de la population infantile.

Aussi prévient-il que l’inaction ou le manque d’accélération de la lutte pourrait conduire d’ici 2025 à 105 millions d’enfants qui seront victimes de ce fléau du travail des enfants. Pour Gilbert Houngbo, l’appel de Durban, qui a été fait, il y a moins d’un an en Afrique du Sud donne les clés de la lutte.

Le ministre allemand, Hubertus Heil, du Travail et des Affaires sociales.

« Cet appel à l’action nous invite entre autres à agir sur les déficits décents qui amènent les enfants à entrer prématurément sur le marché du travail. Et cela implique de créer des mécanismes pour améliorer les conditions de travail des petites exploitations et des exploitations familiales pour assurer un revenu décent aux petits producteurs et aux petits exploitants agricoles. Qui est de reconnaitre la nécessité de garantir aux travailleurs agricoles des salaires minima adéquats », a expliqué le directeur général de l’OIT.

Pour qui les entreprises ont des rôles importants à jouer. Parce qu’elles peuvent créer le changement structurel nécessaire dans les secteurs et des communautés qui connaissent bien les défis liés à l’approvisionnement et la reconnaissance et atténuation des facteurs de risque du travail des enfants. « Et elles savent que l’investissement dans le travail décent et la prévention du travail des enfants, dans les champs d’approvisionnement rapportent des dividendes qui dépassent de loin le coût de l’inaction ».

Les panelistes.

Le Patron de l’OIT a souligné les efforts de la Côte d’Ivoire en matière de lutte contre le travail des enfants à travers, par exemple, la mise en œuvre du troisième plan national de lutte contre la trêve, l’exploitation et le travail des enfants 2019-2023. « Nous sommes aussi témoin de l’effort particulier de la Côte d’Ivoire pour éliminer le travail des enfants du secteur de la cacao-culture. Et je fais référence à l’adoption la plus récente d’une stratégie nationale sur le cacao… », a fait savoir Gilbert Houngbo. Pour lui, la Côte d’Ivoire, à l’instar d’autres pays africains, se distingue par sa volonté politique dans cette lutte.

Le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, également présent a appelé à une coalition et à une alliance mondiale pour la justice sociale. Il a rassuré sur l’engagement de son pays à tout mettre en œuvre pour éliminer le travail des enfants et promouvoir le travail décent dans toutes les chaînes de valeur agricole, en particulier dans la cacao-culture.

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Le gouvernement allemand a été fortement représenté à cette conférence de haut niveau à travers ses ministres Svenja Schulze, de la Coopération économique et du Développement et Hubertus Heil, du Travail et des Affaires sociales. Ceux-ci ont axé leur intervention sur l’encouragement de leur pays à l’intensification de la lutte. Parce que selon Mme Svenja Schulze, l’on a plus besoin du commerce équitable et qu’il n’est plus question de veiller au respect des lois relatives aux chaines d’approvisionnement, mais l’on parle plutôt d’obligation de faire respecter les lois sur les droits humains.

Et pour son collègue, Hubertus Heil, les enfants dans le monde méritent d’avoir un monde de qualité. C’est pourquoi « on a besoin d’un village pour éduquer un enfant. », Une manière d’insister sur l’union pour la réussite de la lutte contre le travail des enfants.

Benoît Kadjo

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