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L’historien Akoueson relève le rôle de l’Adjanou lors de la commémoration de la marche des femmes sur Grand-Bassam en 1949

L'historien chercheur Akoueson Nandouhard
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Dans le cadre des cérémonies de commémoration de la grande marche des femmes sur la prison de Grand-Bassam, en décembre 1949, l’historien chercheur, Akoueson Nandouhard, en collaboration avec la Fondation Massaran Camara Kéïta, a organisé une conférence à la salle multimédia du Carrefour Jeunesse, le mercredi 11 août 2021. Le thème de cette rencontre était « L’Adjanou dans le processus de décolonisation de la Côte d’Ivoire. Cas de Sibo Marcelline en 1949 ».

Selon l’historien, l’Adjanou, danse originaire du pays Baoulé a été d’une grande importance dans le processus de décolonisation de la Côte d’Ivoire, donc une véritable arme. « Les femmes pratiquaient l’Adjanou lors des situations conflictuelles assez graves. Les femmes, en 1949, étaient en situation conflictuelle avec l’administration coloniale suite à l’arrestation des leaders du PDCI-RDA », a-t-il indiqué, avant de faire savoir que la grande marche de décembre 1949 avait été précédée par d’autres activités.

La photo de famille après la conférence. (Photo: Hipson Kanon pour Justeinfos)

En effet, à en croire l’historien Akoueson, les femmes avaient dansé l’Adjanou lors de l’arrestation, en 1949, de Sibo Marcelline, responsable politique en son temps. « Elle avait été convoquée au poste de police de Treichville, et ensuite transférée à Grand-Bassam. Les femmes de l’époque n’ont pas voulu que cette injustice soit faite. Alors, elles ont décidé de marcher sur la prison », a-t-il déclaré. Avant de préciser qu’en réalité la marche du 24 décembre 1949 était de l’Adjanou que les femmes ont dansé. Cela a abouti à la libération des prisonniers, ouvrant ainsi une nouvelle étape du processus de décolonisation.

Quant à Traoré Aminata Camara, membre de la Fondation Massaran Camara Kéïta, elle s’est félicitée de cette conférence qui vient de montrer le courage et l’engagement des femmes dans la lutte pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire par l’exécution de la danse Adjanou. « Cette  conférence vient après beaucoup d’évènements que nous avons organisés depuis décembre dernier avec l’historien Akoueson Nandouhard. Nous nous réjouissons pour notre mère qui est la seule, des épouses des huit détenus, encore en vie », a-t-elle dit, non sans réitérer l’engagement de la Fondation à accompagner toutes les activités.

Hipson KANON

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