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La Commission économique africaine (CEA) : l’intégration économique en marche avec la ZLECAF

Une vue de personnalités à la 57ème Session de la commission économique africaine tenue les 12 au 18 mars 2025.
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Le siège de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba en Ethiopie était le point de mire des populations africaines à l’occasion de la 57è Session de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) qui s’est tenue du 12 au 18 mars 2025. Où dirigeants et experts se sont donnés rendez-vous pour doper l’intégration économique du continent à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

« Faire progresser la mise en œuvre de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) : propositions d’actions stratégiques transformatrices », était le thème de cette 57è session qui a réuni la crème du monde politique et économique africains.

Acteur clé de l’intégration économique africaine, il faut rappeler que la CEA a été fondée en 1958 par le Conseil économique et social des Nations Unies.  Cette Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un rôle essentiel dans les politiques d’accompagnement économique et d’intégration régionale. Avec ses États partenaires, elle s’est donnée pour ambition de mobiliser les ressources et de promouvoir les politiques économiques adaptées aux défis du continent africain.

Cette 57e Session s’inscrit dans un contexte où l’Afrique cherche à accélérer la mise en œuvre de la ZLECAF, un accord ambitieux visant à éliminer les barrières commerciales et à favoriser la libre circulation des biens et services. Ainsi, la CEA mise sur les solutions numériques et technologiques pour atteindre cet objectif. Et à l’image des luttes de libération, certains n’hésitent pas à affirmer qu’il faut traiter la ZLECAF de la même manière que la question de la décolonisation et de l’apartheid.

« Je pense que l’essentiel est que chacun reconnaisse que la ZLECAF est probablement le projet de développement le plus important que l’Afrique n’ait jamais entrepris en tant que continent », note un ancien vice-président, Oluyemi Oluleke, au micro d’une radio internationale. Selon cette personnalité politique, il est crucial de « travailler ensemble pour garantir que les petits marchés doivent être intégrés afin que ce marché devienne, le plus grand possible, du libre-échange du monde, avec un PIB cumulé de 3000 milliards de dollars. »

Naturellement, c’est au regard de cette perspective, c’est-à-dire ce futur espace d’échanges commerciaux africains, que la foire ‘’Made in Côte d’Ivoire’’ (FOMCI) 2025 a pour thème : « Cap sur la compétitivité et l’innovation ».  « En effet, avec l’avènement de la zone de libre-échange continentale africaine qui constitue l’une des plus grandes zones de libre-échange du monde, la conquête des marchés implique des entreprises africaines de la compétitivité internationale avec la libération progressive des secteurs d’activités.

En outre, ces compétitivités doivent être soutenues par l’innovation qui permettra par ailleurs à nos entreprises de diversifier leurs clients et de différencier leurs produits de ceux des concurrents », avait déclaré le commissaire général du FOMCI, M. Koizan Kablan au Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).

Par ailleurs, « pour soutenir la ZLECAF, l’Afrique devra investir 120,83 milliards de dollars dans les équipements de transport d’ici 2030, tout en rationalisant la réglementation afin d’améliorer l’accès au marché et de favoriser l’innovation », trouve-t-on dans le rapport. Également, les mesures de facilitation du commerce, telles que l’harmonisation des procédures douanières et la réduction des obstacles non tarifaires, sont cruciales pour tirer le meilleur parti de la zone, est-il indiqué dans le rapport.

En marge de la 57e Session de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), des décideurs politiques, des chefs d’entreprise et des partenaires au développement se sont penchés sur les défis et les opportunités liées à la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) dont le but était de s’interroger comment les entreprises africaines, notamment les micros, petites et moyennes entreprises peuvent tirer profit de la ZLECAF tout en favorisant une croissance inclusive et un travail décent.

Initiative de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation internationale du Travail (OIT), les conclusions de cette rencontre préconisent des actions concrètes pour garantir que les bénéfices de l’accord commercial historique profitent à tous, notamment au secteur de micros, de petites et moyennes entreprises qui représentent plus de 80 % de l’emploi sur le continent.

Tout en insistant sur l’importance de placer les personnes au cœur des discussions sur la ZLECAF, la directrice du bureau sous-régional de la CEA, Eunice Kamwendo, déclarera que : « la ZLECAF ne concerne pas seulement les transactions commerciales, mais aussi les personnes. Mieux, les micros, petites et moyennes entreprises sont des moteurs clés de la transformation économique en Afrique, et elles doivent être équipées des outils nécessaires pour réussir. »

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) devrait selon les experts entraîner pour le continent une hausse de 1,2% de son PIB et de 0,9% de son bien-être à l’horizon 2045.

Félix Yao

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