Un atelier de renforcement des capacités sur le développement de services aux travailleurs migrants par des organisations syndicales de Côte d’ivoire, s’est tenu du 26 au 27 septembre 2024, à Yamoussoukro. Cet atelier a vu la participation des responsables syndicaux et les partenaires techniques. Selon les organisateurs, cet atelier vise à sensibiliser les instances dirigeantes concernant l’importance des activités de la plateforme et formation sur la thématique de la migration.
L’objectif visé est d’accroître la légitimité des points focaux associés à la plateforme et les ressources nécessaires pour mener à bien leurs actions. Pour la spécialiste principale pour les activités des travailleurs Bureau pays Abidjan de l’Organisation internationale du travail (OIT), Mme Katia Paredes Moreno, si la migration offre des opportunités économiques et de développement, elle expose aussi ces travailleurs à des risques d’exploitation et d’abus notamment lors de recrutement.
Ces travailleurs font face à des déficits flagrants de travail décent, tels que l’accès limité aux droits du travail, aux services sociaux et à la protection juridique. Dans nombreux cas, à l’en croire, ils sont confrontés à un déni de leurs droits fondamentaux.
Dans ce contexte, il est impératif que les organisations syndicales en tant que acteurs incontournables de changement, dont la mission profonde est de promouvoir un travail décent et urgent, un mandat pour agir dans la gouvernance du monde du travail, prennent leurs responsabilités et s’engagent dans la réalisation du travail décent pour tous les travailleurs migrants.
« L’ampleur des défis qui pour la migration exige que les représentants des travailleurs soient des acteurs formés, informés, forts démocratiques et indépendants de tous types de pouvoir et constituent une véritable force d’influence et de pression et un partenaire du dialogue social et de la négociation collective », a-t-elle souligné.
Koffi Assienin, secrétaire général adjoint de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), a indiqué que les organisations syndicales ont trouvé nécessaire de donner une réponse unitaire afin de ne pas s’éparpiller sur la thématique.
« La réponse unitaire que nous voulons donner en tant que organisation, c’est de protéger tous les travailleurs, quelle que soit sa nationalité ou sa race. Nous demandons à nos différents dirigeants syndicaux de mettre en leur sein des départements dédiés spécialement à la migration », a-t-il souhaité.
Fidèle Kouamé