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Côte d’Ivoire : ce qui est fait pour l’Autonomisation de la femme

Un exemple de femme qui a décidé de se prendre en charge à travers le métier de couturière.
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En Côte d’Ivoire, l’autonomisation des femmes est une priorité gouvernementale. Le Projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD), une initiative régionale, par ses nombreuses interventions vient renforcer les actions du gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie des femmes. Une ambition clairement affichée par les hautes autorités.

À 24 ans, Adélaïde Lou Boli est déjà mère de trois enfants. Avec de nombreuses autres femmes, elle a été formée sur la santé de la reproduction, les méthodes contraceptives, les Violences basées sur le genre (VBG), etc.

« Le module qui m’a le plus intéressée est l’espacement des naissances », indique-t-elle. La jeune femme espère, ainsi, maîtriser sa fécondité et avoir le temps pour entreprendre une activité génératrice de revenus. Evelyne Affoué Kouamé, elle, a été touchée par les dangers des rapports sexuels non protégés.

De janvier à décembre 2019, 362 471 personnes ont été sensibilisées à la santé sexuelle et la reproduction dans les districts sanitaires d’Issia, Vavoua, Bouaflé, Zuenoula et Sinfra, dans le cadre de visites à domicile et de causeries de groupes. Ce sont 396 agents de santé communautaires qui ont été formés et équipés pour offrir les services de planification familiale en milieu rural, péri urbain et urbain.

Ces interventions se sont déroulées dans le cadre de la mise en œuvre du projet SWEDD Côte d’Ivoire entré dans sa phase active en 2018, avec un financement initial de 15 milliards de FCFA.

Le projet SWEDD mène des actions directes à l’endroit des populations cibles dans ses zones d’intervention. Il a inscrit l’autonomisation et le dividende démographique au cœur de la problématique de développement. Et cette autonomisation passe par l’accès aux services de la santé reproductive, l’alphabétisation, les compétences de vie et la participation au développement.

Pour y parvenir, les acteurs ont déroulé plusieurs sous-projets avec des interventions spécifiques.

On note, ainsi, l’ouverture de 1 067 espaces sûrs dans 10 régions du pays.

982 mentores ont été formées pour l’encadrement des jeunes filles non scolarisées ou déscolarisées en milieu communautaire. 15 681 filles participent aux activités. Entre les cours d’alphabétisation, de modules de santé de la reproduction, de nutrition et d’autonomisation, les participantes apprennent à gérer leurs émotions et avoir confiance en elles.

290 mentors ont encadré 5 800 jeunes et adolescents, à travers les clubs de maris ou de futurs maris. À Katiola où il existe une école des maris, en plus des questions telles que l’excision, les hommes apprennent à mieux communiquer avec leurs femmes et à les aider à s’épanouir.

Quant au sous-projet éducation, il visait à toucher 28 000 filles scolarisées vulnérables (de la 6ème à la 3ème) dans 835 espaces sûrs dans 120 collèges de 12 Directions régionales du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (DRENA). 468 mentores ont été mobilisées. Les filles sujettes aux grossesses précoces en milieu scolaire et aux VBG ont été outillées sur les techniques de refus et de prise de bonnes décisions face aux avances et autres gestes déplacés. On leur apprend l’estime de soi, comment échapper à l’influence des familles en cas de mariage précoce.

Par ailleurs, dans 10 collèges de Bondoukou (Nord-est) et Korhogo (Extrême Nord), un appui alimentaire a été apporté à 2 270 jeunes filles vulnérables (6ème – 3ème).

L’élève Assétou Camara fait partie des bénéficiaires. Elle mange désormais sur place et n’a plus à parcourir une longue distance pour rentrer chez elle à midi.

Il ressort que 82% des filles bénéficiaires scolarisées ont amélioré leurs performances et 85% ont une moyenne supérieure à 10, 88%. Des bénéficiaires ont été admises en classe supérieure. Cet appui a permis de protéger les jeunes filles vulnérables, de les mettre à l’abri des tentations. Après Bondoukou et Korhogo, l’objectif est d’étendre cet appui à trois nouvelles régions et de prendre en compte 5000 élèves vulnérables.

Concernant les Activités génératrices de Revenus (AGR), 2 235 personnes ont reçu leur subvention pour un montant de plus de 120 millions de FCFA, depuis le démarrage de l’activité. Grâce à ce financement, il a pu être développé 868 AGR.

Au regard des résultats enregistrés, la Banque mondiale avait approuvé l’extension jusqu’en fin décembre 2020 et le démarrage d’une deuxième phase sur la période 2021-2023 pour un montant de 30 milliards de FCFA.

Source : CICG

NB : Titre est de la Rédaction

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