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Célébration de Paquinou 2024 : le doyen N’Gbin N’Guessan demande aux Baoulé de surseoir à la fête pour honorer la mémoire de Bédié

Le doyen N'Gbin N'Guessan (en chemise pagne) et son compagnon plaident pour que les Baoulé ne célèbre pas cette année 2024 la fête de Paquinou afin d'honorer la mémoire du président Bédié avant son inhumation officielle.
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N’gbin N’guessan est membre du Bureau politique (BP) du Pdci-Rda. Dans une interview accordée au Groupe de presse Govcom (juseinfos.net et ledemocrateplus.com), il a tenu à parler aux Ivoiriens en général et au Peuple Baoulé en particulier. En effet, le doyen N’Gbin propose au Peuple Baoulé et aux proches  de l’ex-président de Côte d’Ivoire, et président du parti septuagénaire ivoirien, Henri Konan Bédié, décédé le mardi 1er août 2024 de surseoir pour cette année 2024, à la célébration de la fête de la Pâques communément appelée « Paquinou » chez les Baoulé. Pour l’inspecteur du Pdci-Rda, ce ne sera qu’un report. Car le Peuple Baoulé, après cet sacrifice cette année pourra reprendre sa fête de « Paquinou » en 2025. 

Pourquoi, a-t-il tenu à rendre publique cette idée ? Pour le doyen Gbin N’Guessan, il faut honorer la mémoire du président Bédié dont le corps se trouve encore dans à la morgue. Mais ce sera également une occasion pour également honorer la mémoire des nombreux militants du Pdci-Rda disparus en 2023.

Respecter la mémoire de l’ancien président de Côte d’Ivoire et président du PDCI-RDA décédé le 1er  août 2023 après avoir été victime d’un malaise à Daoukro et transporté à la Polyclinique internationale Saint Anne d’Abidjan. C’est le vœu de N’gbin N’Guessan cadre du Pdci-Rda au moment où l’on parle de la célébration de « Paquinou ». Il n’a pas manqué de s’indigner sur le fait qu’au moment où l’on se préoccupe des obsèques du président Bédié, certains peuples s’activent pour la préparation de « Paquinou. »

« Peuple Baoulé, levons-nous et rendons un dernier hommage à l’ex-président de Côte d’Ivoire, Aimé Henri Konan Bédié pour que cela reste gravé dans les mémoires de tous », a-t-il déclaré. Selon lui, l’un des plus hauts cadres des Baoulés, le président Bédié « comme on dit couramment dans notre tradition ‘‘a mal au pied’’ ce qui veut dire qu’il n’a pas encore été enterré. »

Chez nous les Baoulé, quand un roi meurt tu ne peux pas aller aux champs, on n’organise pas des activités festives. Ce n’est pas normal qu’on marche sur le corps d’un chef pour aller faire une fête. J’interpelle surtout le peuple Baoulé, levons-nous et donnons un exemple au monde. La Pâques est une fête internationale mais pour la mémoire de notre « baobab » qui est couché, dont les obsèques débuteront du 20 mai au 2 juin 2024, en plusieurs étapes, dans notre pays, nous devons donc nous préoccuper davantage comment organiser ses obsèques », a-t-il défendu.

Aussi, selon l’inspecteur et membre du Bureau Politique du Pdci-Rda, « pour nous Akan Baoulé, du centre « Congolagou » qui est le patron du président Bédié et la reine des Baoulés et nos cadres, tous rangs confondus doivent intervenir et interpeler le Peuple Baoulé afin de surpasser leurs égos. Car on ne se bat pas au chevet d’une mère malade. »

Aussi, Kouassi Brou Paul militant du Pdci-Rda reste également intransigeant. « Bédié est d’abord Baoulé avant d’être président et avant d’être international. C’est un fils à nous d’abord. Pendant qu’il est vivant, il est pour tout le monde. Mais dès l’instant où il meurt, il appartient à un peuple et moi à qui ça appartient je ne peux pas le renier.

Si je vais fêter pendant que son corps est encore exposé, ça veut dire je m’en fou. C’est nous qui devrons prendre les choses en considération et les autres nous suivront. Il faut que nous cachions d’abord le corps de Bédié en le conduisant à sa dernière demeure avant de faire la fête », a-t-il expliqué.

Pour le doyen Kouassi Brou Paul, à cette allure, cela veut dire que pendant qu’ils sont en train de pleurer,  d’autres rient. « Nous voulons tous pleurer ensemble », s’est-il exprimé. Il faut indiquer que la Pâques est une fête Chrétienne qui trouve son origine dans la Paque juive, qui célèbre le passage de la mer rouge par les hébreux qui étaient poursuivis par les soldats du pharaon alors qu’ils étaient en route pour la terre promise.

Elle symbolise le passage de la mort à la vie. Ainsi cette fête internationale chrétienne dénommée « Paquinou » chez les Baoulés est devenue un évènement culturel dudit peuple en majorité paysans qui est aujourd’hui rentrée dans leurs mœurs. Et la célébration de cette fête de « Paquinou » est une occasion pour ces Baoulé, peuple au centre de la Côte d’Ivoire de se retrouver dans chaque région ou village, après les récoltes pour des réunions de famille ou de mutuelle pour le développement du village ou de la région.

Un évènement à caractère festif qui est aujourd’hui presque devenu incontournable pour ce peuple Baoulé en tant que véritable outil de développement.

Antoine Kouakou

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