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Les chrétiens catholiques de Côte d’Ivoire à l’instar de leurs coreligionnaires du monde entier célèbreront ce jeudi 09 mai 2024 la solennité de l’Ascension du Christ. A cette occasion le père Marius André Danho du Diocèse de Yopougon, en charge de la pastorale de la santé au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de ladite commune, à la Chapelle Notre Dame de l’Espérance, est revenu sur le sens de cette célébration exhortant ainsi les fidèles à plus de charité envers eux-mêmes et les autres.
Dites-nous mon père, le sens de l’ascension du Christ pour le chrétien ?
Concernant la solennité de l’Ascension du Christ, différente de l’Assomption de la Vierge Marie que nous célébrons tous les 15 août, nous pouvons dire que l’un des textes qui fondent cet évènement se trouve dans le livre des Actes des Apôtres chapitre 1 verset 09 à 11. Et je cite « Tandis que les apôtres le regardaient, il s’éleva. Une nuée vînt le soustraire à leurs yeux. Et comme ils fixaient encore le ciel, Jésus s’en allait. Et voici que devant eux se tenaient deux hommes complètement blancs qui leur dirent « Galiléens pourquoi restez-vous là, à regarder vers le ciel. Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel.»
Que dire donc ? Nous célébrerons l’ascension ce 09 mai 2024. C’est dire 40 jours après Pâques. Disons que l’Ascension est l’évènement qui décrit la montée du Christ vers Dieu le Père au terme de son séjour parmi les hommes. Et nous en l’Eglise, selon la tradition, le situons 40 jours après la résurrection du Christ.
Les implications de cette fête sont nombreuses. D’abord il faut comprendre que toute élévation se fait en Dieu. Et si vous vous souvenez bien au livre des Prologues de Saint Jean, le verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous. Et nous avons vu sa gloire. Et la gloire de Dieu s’est manifestée par l’incarnation de Jésus Christ car partout où il passait, il faisait le bien.
Mais aujourd’hui avec l’ascension nous nous rendons bien compte que même nous ne voyons pas désormais le Seigneur ou nous ne verrons plus le Seigneur. Il demeure toujours présent au milieu de nous. C’est ce que nous appelons la présence- absence du Christ. Et cette présence-absence du Christ continue toujours jusqu’à nos jours. Parce que cela ouvre l’ère de la présence du Saint-Esprit et de l’action du Saint-Esprit dans la vie de l’Eglise.
Ce, depuis les premiers apôtres pour continuer la mission du Christ parce que recevant de l’Esprit-Saint celle qui vient du Seigneur. Et nous voyons que Jésus après sa mort et sa résurrection se manifeste plusieurs fois à ses disciples à travers différentes apparitions. Jésus veut nous dire par là que même si nous ne le voyons plus physiquement, il demeure toujours présent près de nous, au travers de la notion de présence-absence comme je l’ai dit plus haut.
Aussi, l’Eucharistie que nous célébrons manifeste cela. La présence et l’absence du Christ. Et, donc nous ne sommes pas créés par un Dieu qui nous abandonne mais qui plutôt prend soins de nous tous les jours de notre vie.
Et donc pour cette célébration dans quel disposition ou état d’esprit devrait être le Chrétien ?
Comme pour toute solennité, le Chrétien devait pouvoir vivre cela avec beaucoup plus de foi et d’espérance. Ce qui le poussera à une charité vraie envers lui-même et envers les autres. Mais aussi sous le simple regard de Dieu. Parce que nous ne vivons pas sans toutefois nous interroger si ce que nous faisons ou ne faisons pas, plait ou ne plaît pas à Dieu.
Je pense aussi que nous devons faire preuve de piété, de sérieux, en participant à cette solennité qui a pour but de nous rappeler que nous sommes appelés à la véritable sanctification. La véritable sanctification étant que Dieu nous crée pour que nous soyons un jour auprès de lui. Et que nous puissions nous inscrire dans la voie de la sainteté à travers une vie saine au quotidien.
Avez-vous mon père un appel à lancer ?
Je veux dire à chacun ou chacune d’entre nous de vivre cette célébration non pas comme une fête de l’espoir mais de l’espérance. Car Dieu demeure toujours vivant au milieu de nous toujours capable de pouvoir nous exaucer au moment opportun. C’est-à-dire quand nous cheminons avec lui avec patience avec l’expression d’un véritable amour de fils envers le père. De notre Dieu qui se penche sur les difficultés sur cette terre des hommes. Et donc bonne fête de l’Ascension de l’espérance et de la charité
Propos recueillis par Hélène AKA
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