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Migration et travail décent : L’OIT forme sur la mise en œuvre d’une politique ivoirienne

Un atelier sur la migration et le travail décent se tient en Côte d'Ivoire à Abidjan, à l'initiative de l'OIT.
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Dans le cadre de la promotion de la migration et travail décent, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) pays à Abidjan organise du 7 au 9 décembre 2022 dans la capitale économique ivoirienne, dans la commune du Plateau, un atelier de renforcement des capacités sur l’élaboration, la cohérence et la mise en œuvre d’une politique nationale ivoirienne de main d’œuvre fondée sur les droits et sensible au genre.

Agoh Aké, représentant le ministre de l’Emploi et la protection sociale, Adama Kamara.

A l’ouverture de cet atelier, l’inspecteur général, Agoh Aké, représentant le ministre ivoirien de l’Emploi et de l’ protection sociale, Adama Kamara, a fait savoir que plusieurs activités ont été organisées dont ce dernier. A cet effet, le représentant du ministre Adama Kamara a indiqué que ces activités aussi pertinents qu’indispensables ont permis au gouvernement ivoirien d’avoir les rudiments nécessaires pour lancer le processus de formulation d’une politique de migration de la main d’œuvre.

Lire aussi: https://fr.yahoo.com/news/guerre-ukraine-l-aviation-russe-052207366.html

Cependant, selon Agoh Aké, « en dépit des efforts consentis par l’Etat de Côte d’Ivoire et ses partenaires techniques et financiers, la question de la migration demeure préoccupante non seulement pour les nationaux, mais également  pour les ressortissants des pays amis qui ont des activités socio-professionnel en Côte d’Ivoire.

Aussi le représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale ivoirien a décrié « les pratiques de recrutement informelles et souvent contraire à l’éthique, associées à des mécanismes limités de main-d’œuvre entrainant de nombreux abus et des pratiques d’exploitation qui remettent en cause certains principes fondamentaux des droits de l’homme.»

Selon l’envoyé du ministre Adama Kamara, avec tout ce qui a été fait et la volonté du gouvernement de voir les choses s’améliorer, le Ministère de l’Emploi et de la protection sociale ne sera qu’en joie de voir la réalisation effective et diligente d’une telle initiative qui permettra indubitablement au gouvernement ivoirien de disposer d’une feuille de route pour la formulation de la politique de la migration de la main-d’œuvre en Côte d’Ivoire.

Frédéric Lapeyre, Directeur pays de l’OIT, en Côte d’Ivoire.

Pour sa part, le directeur pays de l’OIT, Frédéric Lapeyre, a fait savoir que « la migration d’un pays à un autre à des fins d’emploi, constitue l’une des caractéristiques des marchés du travail contemporains et de l’avenir du travail. La majorité des migrants internationaux sont aujourd’hui des travailleurs migrants en quête d’emploi et de meilleures opportunités de revenus.». Il a indiqué que selon l’OIT « sur les 272 millions de migrants internationaux dans le monde en 2019, 169 millions (99 millions d’hommes et 70 millions de femmes) étaient des travailleurs migrants. » Concernant le cas de la Côte d’Ivoire à propos de la promotion de la migration et travail décent, le directeur pays de l’OIT a précisé que « la Côte d’Ivoire a une longue histoire de migration en étant un pays de destination important et surtout l’un des principaux pays de résidence des ressortissants des États membres de la CEDEAO. » « On sait, du recensement de 2014 qu’environ 10 % de la population de la Côte d’Ivoire sont des immigrés venant notamment du Mali, la Guinée, le Libéria et le Bénin, la majorité étant engagée dans des emplois dans les secteurs de l’agriculture, la pêche, l’élevage et le commerce », a expliqué Frédéric Lapeyre.

Pour lui donc à travers cet atelier, il s’agira de « il s’agira pour l’OIT de donner tous les outils nécessaires pour que cette politique soit élaborée de manière participative par les différents acteurs eux même. Qu’ils puissent s’approprier les étapes et le processus de formulation d’une politique de migration de la main d’œuvre.

Le porte-parole des employeurs

Il s’agira d’approfondir les connaissances des acteurs clés sur la manière dont les questions de migration de main-d’œuvre peuvent interagir avec d’autres priorités politiques et stratégiques nationales, notamment en matière d’emploi, d’éducation, de formation professionnelle, de protection sociale, d’égalité hommes-femmes et de non-discrimination (cohérence des politiques). »

Aussi a-t-il souligné que « le dialogue social cher à l’OIT et à ses mandants aura un rôle central à jouer dans ce processus d’élaboration de la politique de migration de main-d’œuvre et dans la résolution des problèmes critiques liés à la migration de main-d’œuvre.»

En somme le directeur pays de l’OIT a réaffirmé l’engagement total de son institution à accompagner les initiatives en cours du gouvernement de Côte d’Ivoire sur la gouvernance de la migration de main-d’œuvre.

Cette formation pour la promotion et le travail décent est adressée à 28 cadres intervenant dans l’écosystème de la migration, de l’emploi et de la formation professionnelle en Côte d’Ivoire. Les porte-paroles des travailleurs et des employés ont dit être prêts à accompagner cette initiative de l’OIT dont le partenaire financier est la Suisse.

Il faut noter que cet atelier doit permettre aux uns et aux autres de s’approprier les étapes et le processus de formulation d’une politique de migration de la main d’œuvre sur la base du manuel de l’OIT « Guide pratique pour la conception de politiques de migration de main-d’œuvre » ; connaitre les normes et les outils de l’OIT, de l’UA en vigueur à même d’éclairer chaque étape de la conception et de la mise en œuvre de politiques de migration de main-d’œuvre. En plus des NITs précitées, d’autres instruments pertinents incluent le Cadre multilatéral pour les migrations de main-d’œuvre (2006) et les Principes généraux et directives opérationnelles concernant le recrutement équitable (2016) ;

Tanoh Honorat, Porte-parole des syndicats et travailleurs.

Reconnaître le rôle central du dialogue social et des principaux acteurs du monde du travail (représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs) dans l’élaboration de la politique de migration de main-d’œuvre et dans la résolution des problèmes critiques liés à la migration de main-d’œuvre ; Approfondir leurs connaissances sur la manière dont les questions de migration de main-d’œuvre peuvent interagir avec d’autres priorités politiques et stratégiques nationales, notamment en matière d’emploi, d’éducation, de formation professionnelle, de protection sociale, d’égalité hommes-femmes et de non-discrimination (cohérence des politiques) ;

Comprendre comment développer principalement au niveau national mais également aux niveaux régional une gouvernance de la migration de main-d’œuvre à travers des liens migration / développement et des approches fondées sur les droits ; S’informer des thématiques à prendre en compte dans une politique de migration de main-d’œuvre, et ; Discuter et proposer des priorités nationales la vision globale et des objectifs de la politique de MMO.

Cet atelier pour la promotion de la Migration et le travail décent est prévu pour prendre fin le vendredi 09 décembre 2022.

Benoît Kadjo

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