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ANP Academy : les journalistes mis en garde contre une utilisation abusive de l’IA

L'expert Suy Kahofi à l'occasion de cette session de l'ANP. academy, accompagné de Regina Diplo
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L’Autorité nationale de la presse (ANP) a organisé ce jeudi 08 août 2024 à son siège à Cocody Angré, sa 31è session de sa traditionnelle séance de formation, dénommée « ANP Academy ». Cette formation qui a été initiée à l’intention des journalistes avait pour thème « L’Intelligence Artificielle dans la production éditoriale avantages et contraintes. » C’est Suy Kahofi, journaliste à l’Agence France Presse (AFP) et fact checker qui a été sollicité pour former les participants.

Comment pourrait-on définir l’intelligence Artificielle selon le formateur de cette 31ième session de « ANP Academy » ? Le fact checker, est d’abord parti des origines de cette notion avec des pionniers comme l’informaticien américain John McCarthy et Alan Turing qui ont successivement dit selon le conférencier que « L’Intelligence artificielle était un ensemble de technologies qui permettent d’apprendre de l’homme ou encore que l’homme était une infinité de possibilités ».

Ce qui revient à dire à en croire le formateur que l’Intelligence artificielle ne génère des données qu’à partir de ce que l’homme crée et lui transfère. Le journaliste de l’AFP a profité de cette occasion pour battre en brèche l’idée que l’Intelligence artificielle s’en sortirait mieux que l’humain. « C’est le fantasme du cinéma. La création soumis au créateur. L’homme sera toujours plus intelligent que l’IA. C’est mon point de vue. Quelqu’un pourrait penser autre chose », a-t-il fait comprendre.

Il a insisté sur le fait que l’IA ne serait rien d’autre qu’« une imitation de l’homme dans sa perception, de la créativité, du dialogue, de la résolution de problème, de l’interaction linguistique. Aussi,  en ce qui concerne le sous-thème de cette formation « Intelligence Artificielle et médias », l’expert s’est voulu rassurant à propos de ce que le métier du journalisme pourrait disparaître au profit de cet outil.

Suy Kahofi a plutôt invité les apprenants à relever certains défis à travers les notions telles qu’apprendre, adopter et utiliser. Par exemple a-t-il confié que « le journaliste démystifie l’IA pour savoir ce que l’on est amené à faire avec l’IA ou  pas en tenant compte des attentes de son  lectorat».

Il a ensuite démontré comment, l’IA en termes de productivité pourrait être un gain pour ce dernier. Tout en ne perdant pas de vue le piège de la dépendance dans l’utilisation de l’outil informatique. « Le métier du journalisme est un travail d’investigation, d’originalité  de créativité…

Il faut le pratiquer avec amour à l’image des aînés comme  Dan Moussa, Venance Konan. Alors oui à  l’IA en tenant compte du code de déontologie. Mais pas jusqu’au produit fini », a conseillé le formateur. Notons que Samba Koné président de l’ANP a été représenté par Kouassi Assouman, sous-diecteur de la presse, à l’ouverture de cette 31è session de « ANP Academy. »

Hélène Aka

 

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