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33e session de « ANP Academy » : Les patrons de presse invités à une utilisation efficiente de l’IA

La photo de famille.
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L’Autorité nationale de la presse (ANP), présidée par Prof  Samba Koné, a organisé le jeudi 17 octobre 2024, à son siège à Cocody Angré, la 33e session de sa traditionnelle séance de formation dénommée « ANP Academy ». Cette session a eu pour thème : « Journalistes : comment reconnaître les contenus générés par l’Intelligence artificielle. » C’est Suy Kahofi, journaliste à l’Agence France Presse (AFP) et fact checker qui est intervenu en tant que formateur de ladite session.

Le formateur Suy Kahofi a invité les patrons de presse que sont les directeurs de publication et les rédacteurs en chef à une utilisation rationnelle de l’intelligence artificielle. « Qu’est-ce que je suis autorisé à faire dans mon media avec l’intelligence artificielle ? », s’est-il interrogé. Pour lui, c’est la première question que doivent se poser les dirigeants des maisons de presse.

33e session ANP Academy
Le formateur, Suy Kahofi.

Il a donné quelques éléments de réponses à cette interrogation. « Dans ma rédaction j’autorise en tant que patrons de presse que l’on ne fasse que de la recherche, de la synthèse et de l’analyse avec l’intelligence artificielle. Le travail de rédaction, stylistique et d’illustration étant réservé à la seule intelligence du journaliste », a-t-il estimé.

A partir de là, il revient, selon le journaliste de l’AFP, aux journalistes de pouvoir définir « c’est quoi l’IA. Et comment il faut l’utiliser pour améliorer notre manière de travailler. » L’expert en Fact checking a donné le risque de l’utilisation abusive de l’Intelligence artificielle qui est la ressemblance des textes.

Doh Konaté, directeur de la presse à l’ANP, lors de son intervention.

« Imaginez-vous quelqu’un qui a déjà utilisé l’IA qui lui a généré un texte. Quelqu’un d’autre a généré le même texte. Le lecteur le prend, il se rend compte que côte à côte vous n’avez rien dit de différent mais plutôt les choses se ressemblent », a-t-il relevé. C’est au vu de cela qu’il a ressorti le côté positif de la méthode tradition du métier de journalisme.

« Or par essence, quand on prend le contenu de presse, et l’on l’a toujours démontré, vous êtes à un même évènement. Vous couvrez ce même évènement, mais vous vous rendez compte que chaque journaliste aura son feeling, sa manière de rendre cette information. Et c’est ce qui fait la diversité de nos contenus. C’est donc notre capacité à produire des contenus qui sont diversifiés et qui répondent aux attentes des lecteurs », a fait savoir le journaliste formateur et fact checker.

Il faut, par ailleurs, noter que Régina Diplo et Doh Konaté, respectivement sous-directrice du monitoring et directeur de la presse à l’ANP ont pris part  à cette 33e session de formation de « ANP Academy ». Régina Diplo est intervenue en tant que modératrice.

 

                                                                       Hélène Aka

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