La presse ivoirienne en danger. A cet effet, le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) présidé par Lassane Zohoroé était en Assemblée générale extraordinaire (AGE) ce jeudi 25 mai 2023 à son siège à Adjamé. A l’issue de ce conclave, qui a vu la mobilisation de l’ensemble des éditeurs de presse du GEPCI, la première décision prise pour sauver cette presse écrite ivoirienne est la tenue de trois (3) jours de presse morte en Côte d’Ivoire. En vue de faire connaître la gravité de la situation au monde entier en général, et aux autorités ivoiriennes en particulier. Il faut noter que Deux principaux points ont marqué cette AGE du GEPCI.
Le premier concerne l’analyse de la descente aux enfers de la presse écrite ivoirienne dont l’un des principaux coupables est le distributeur Edipresse. Et cette AGE a même été convoquée à cause d’un récent courrier d’Edipresse adressé aux éditeurs de presse indiquant que cette maison de distribution ne pourra plus distribuer toute la quantité de journaux imprimés à elle confiée par les Editeurs, chose pour laquelle un contrat d’exclusivité a été signée entre les deux parties.
En plus de cette mauvaise distribution, Edipresse doit plus de 7 mois d’arriérés aux Editeurs de presses, selon le président du GEPCI. Empêchant ceux-ci d’honorer plusieurs charges. Pour les éditeurs de presse regroupés au sein du GEPCI, trop, c’est trop. Raison pour laquelle, de façon unanime, le GEPCI a décidé de se faire entendre afin que les problèmes des éditeurs de la presse écrite ivoirienne qui perdurent depuis plusieurs années, qui se compliquent au fil du temps et que, si l’on n’y prend garde, peut entrainer la disparition des journaux papiers, trouvent des solutions idoines.
A cet effet, pour se faire entendre et comprendre, il est prévu trois jours de presse morte en Côte d’Ivoire (presse écrite comme presse numérique ou en ligne) à partir du mardi 6 juin 2023.
Le second point a concerné l’aide publique ou la subvention aux éditeurs de presse. Pour les éditeurs du GEPCI, l’Etat doit venir en aide à la presse écrite ivoirienne comme par le passé. Car cette presse qui n’est pas maître du fruit de ses ventes est un service public et contribue à la promotion de la démocratie.
Lire aussi: https://justeinfos.net/mediation-de-lassurance-le-mediateur-rassure-les-usagers-a-bonoua/
Les éditeurs ont fait plusieurs propositions dont retour de la subvention à l’impression, l’abonnement des institutions étatiques, le soutien de l’ASDM etc. Avant le jour-j pour les journées presse morte en Côte d’Ivoire, le GEPCI a indiqué être ouvert aux négociations qui devaient permettre à la presse écrite ivoirienne de d’avoir un nouveau souffle.
Benoît Kadjo