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La ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto a participé, le vendredi 27 juin 2025, à la salle Kodjo Ebouclé du Palais de la Culture de Treichville au panel dédié aux femmes dont le thème est « Trajectoire du leadership féminin dans l’Administration publique. »
D’abord la première responsable du gouvernement ivoirien en charge du Ministère d’Etat, ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration a témoigné toute sa fierté aux panelistes. Elle a aussi donné les raisons de la tenue de ce panel dédié au leadership féminin lors pour ces JFP 2025.
Anne Ouloto a évoqué deux raisons. « Nous avons à la tête de notre pays, un président, notre président qui fait confiance à la femme. On l’a vu, depuis qu’il est à la tête de la Côte d’Ivoire, il a confié de grandes missions aux femmes. Femme ministre de l’Economie, c’est très fort dans un pays. Une femme qui a été ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, c’est très fort dans un pays. Ce ne sont pas des nominations courantes. Nous avons dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, pour la première fois, une femme qui est ministre de la Fonction publique et qui a été élevée au rang de ministre d’Etat à la tête de la Fonction publique. Parce qu’il sait faire confiance à la femme », a soutenu madame la ministre d’Etat.
Pour Anne Ouloto, les femmes en Côte d’Ivoire sont très compétentes. « Et elles sont qualifiées pour exercer avec leurs frères, les hommes ces hautes missions à la tête de l’Etat », a-t-elle encore une fois défendu les femmes.
« Malheureusement, mon sentiment est que les femmes s’auto censurent. Les femmes se laissent encore tirer vers le bas par les pesanteurs sociaux… », a-t-elle cependant déploré. « Comment faire face à tout cela ? Comment faire face à un président qui veut que hommes et femmes portent les ambitions d’une Côte d’Ivoire en paix, d’une Côte d’Ivoire prospère, d’une Côte d’Ivoire développée ? », s’est interrogée la ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique.
A en croire Anne Désirée Ouloto, la deuxième raison pour laquelle elle est à ce panel, c’est pour dire aux femmes de l’Administration ivoirienne « de ne jamais oublier que la femme par essence est manager. « Nous sommes des managers nées. Prenez la femme au village, la femme au quartier, la femme dans les grands milieux, nous sommes toutes des managers. C’est elle qui sait faire plusieurs choses à la fois. Porter un bébé dans son ventre, faire le ménage, aller au marché, s’occuper de son époux, appeler sa mère pour savoir comment elle va, appeler sa belle-mère, s’occuper des sœurs de son époux, s’occuper de ses amis, faire mille choses à la fois. Et par-dessus tout, elle est belle, bien mise, bien coiffée, coquette », a déclaré.
Elle a invité les femmes à utiliser ce potentiel pour manager aussi leurs foyers ainsi que leur mari. « Faisons de nos compagnons, de nos époux, nos partenaires. Je ne quitte pas ma maison pour aller être ministre d’Etat comme c’était une affaire qui concerne moi seul. C’est une affaire de famille. Mon époux a le droit de m’observer et de me donner son sentiment profond », a-t-elle conseillé.
Pour une femme leader ou haut cadre de l’administration doit pouvoir accordé une place de choix à son mari dans malgré le rang qu’elle occupe et se montrer toujours obéissant. Il n’est pas question de « montrer mes ergots pour dire toi tu es qui, tu vas me dire quoi ? » afin de ne pas voir les choses commencer mal.
« Quand je rentre chez moi à la maison le soir, quand Mme Dosso rentre chez elle, quand Mme Kaba rentre chez elle, mais son poste de direcab, ça reste à la Fonction publique », a dit la présidente du Conseil régional du Cavally. Mieux pour cette dernière une felle haut cadre quand elle est au bureau, et qu’elle n’est pas à la maison, « il y a tellement d’outils aujourd’hui, pour gérer le repas du soir. On peut faire la cuisine en étant à son bureau.
Mais quand on quitte la maison pour être au bureau, on n’oublie pas la maison. On n’oublie pas qu’on a laissé des enfants qui sont en vacances qui sont là-bas, on se demande qu’est-ce qu’ils font ? Il faut les appeler, il faut envoyer des messages, il faut leur demander leurs programmes, qu’est-ce vous faites de la journée ? » Selon elle malgré sa position, elle doit rester attentionnée à son mari « Et quand votre mari est à son bureau ou bien vous ne savez pas où il est, vous faites quoi ? Vous l’oubliez ? Il ne faut pas l’oublier. Non, on ne l’oublie pas. Il faut envoyer des messages. Qu’est-ce que l’homme souhaite ? Que son épouse soit attentionnée. Nous aussi nous voulons qu’ils disent que nous sommes attentionnées. Il ne faut pas qu’on s’oublie. Il faut être humble. Il faut gérer sa famille comme un business. »
Pour la ministre gérer sa famille comme un business suppose que la femme leader doit pouvoir gagner en matière de cohésion, d’harmonie, de confiance auprès de son épouse et de ses enfants et obtenir également la fierté réciproque. « Quan M. Kaba pense à son épouse, il est fier de dire à ses amis, mais tu sais que mon épouse est dircab chez Anne Ouloto ? Il est content ! Donc, il faut rendre vos époux fiers. Et cela procède d’avoir confiance en soi, partager, dialoguer. Partager avec vos époux vos difficultés, ils vont vous donner des idées », propose-t-elle.
Parlant également de certains comportements à éviter, la ministre d’Etat n’a pas manqué d’affirmer que les femmes sont leurs propres obstacles quand il y a des opportunités de poste de promotion à saisir. « Quelque fois, si vous avez une ambition, je dis ça aux femmes, on dit il y a un poste qui s’est dégagé quelque part, pas de problème avec les hommes. Mais la femme va dire, toi aussi tu vas partir et les enfants ? (…) Mais elle femme, elle va dire, pourquoi mon mari veut que j’aille là-bas ? Elle va chercher toujours le petit détail. Or le diable est toujours dans les détails », décrie-t-elle.
En somme pour la première responsable de la Fonction publique ivoirienne, cette tribune était importante pour elle en tant que femme à la tête de la Fonction publique et en tant que leader politique aussi. Aussi a-t-elle souligné la question de la peur des femmes dans certaines situation « Il faut être courageuses, endurantes, apprendre de ses erreurs, ne pas avoir peur de l’échec (…) Chères sœurs, retenez deux choses, le président Alassane Ouattara fait confiance à la femme. Il nous veut à des postes de responsabilité. Il ne nous dit pas de chasser les hommes pour prendre leur place, il dit d’être avec les hommes pour qu’ensemble, on constitue un Etat fort, une administration cohérente, harmonieuse », a tenu à encourager madame la ministre d’Etat.
« On ne nous dit pas allez à des postes de responsabilité pour écraser vos épouses à la maison. Quels que soient les textes qu’on va faire, l’homme est toujours le chef de la famille pour part. Cela m’engage. Parce que l’homme n’est pas la femme, la femme n’est pas l’homme (…) Donc, tout est question de management. L’homme nous manage, nous aussi manageons nos époux. Gérons nos époux, gérons nos familles, gérons notre grande famille, gérons notre service notre administration. Parce que nous sommes femmes. Et la femme à des approches qui sont toujours bien acceptées. Quand elle décide, en général, c’est bien accepté », a encore une fois conseillé Anne Désirée Ouloto.
Selon elle, il est plutôt question de donner raison au président Alassane Ouattara qui fait confiance à la femme. « Ne vous auto-censurez pas. Acceptez que vous ayez aussi un rôle à jouer dans notre administration publique, auprès des hommes toutes en étant de bonnes épouses et de bonnes mères de famille. C’est cela donc l’objectif de cette table ronde (…) », a-t-elle fait savoir.
Il faut noter que quatre panelistes femmes ont animé ce thème.
Benoît Kadjo
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