Après l’université de Bondoukou et d’autres infrastructures en cours de réalisation dans la région de Gontougo, le gouvernement du président Alassane Ouattara, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Alors, face aux énormes potentialités dont regorge la région au plan agricole, l’Etat ivoirien ambitionne mettre en place une politique de diversification de l’agriculture afin d’imprimer un essor économico-social et lutter par ricochet contre le fléau d’orpaillage clandestin.
Le passage du préfet de région, préfet du département de Bondoukou à la sous-préfecture de Laoudi-Bâ, le 5 avril 2025, a été l’occasion de dérouler la politique agricole que compte adopter le gouvernement pour diversifier les sources de revenus des populations.
Présent dans la délégation qui accompagnait le premier responsable de la région, M. Zé Constant, à la direction régionale de l’Agriculture, a fait d’importantes révélations concernant la région de Gontougo. Le représentant du ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a fait état de deux sinon trois projets majeurs que l’Etat ivoirien compte expérimenter dans le département de Bondoukou.
Le premier projet concerne les cultures de maïs, de riz et de manioc déjà produits à petites échelles dans la région. Le gouvernement par cette initiative, entend donner un coup d’accélérateur pour des rendements encore plus importants. Pour cela, il suffit, « d’être paysan, d’avoir une parcelle et, tu demandes à l’agent ANADER local de vérifier la parcelle. Si elle est bonne pour l’une de ces cultures, tu t’inscris et on te donne les intrants sans contrepartie financière », a précisé M. Zé Constant.

En ce qui concerne le second projet, nommé projet maraîcher, cela demande que les potentiels candidats soient organisés en association ou en coopérative pour bénéficier de l’appui de l’État. Dès que les intéressés sont réunis en association, « vous pouvez faire rapidement un papier et c’est monsieur le gouverneur qui délivre par la suite un récépissé attestant que vous êtes en association », souligne le collaborateur du ministre Kouassi Adjoumani.
Par contre, ceux ou celles qui choisissent la coopérative, sont obligés de passer par le Palais de justice pour se conformer aux lois relatives à la création d’une coopérative. « Une fois passée cette importante étape de justice, cela vous donne le droit de bénéficier des kits maraîchers sans rien payer en retour. Il s’agit de semences de tomates, engrais, fertilisants… En un mot, tout le kit complet nécessaire pour la réussite des cultures maraîchères », a révélé M. Zé.
Enfin, le dernier a trait au projet soja où, la Direction régionale de l’Agriculture confirme que les semences sont déjà disponibles. C’est la raison pour laquelle le Ministère de l’Agriculture exhorte les populations à s’empresser pour faire sienne cette autre opportunité afin d’avoir une autre corde à leurs arcs.
Si tous ces projets constituent une palette de choix au monde paysan du Gontougo pour diversifier leurs sources de revenu, il faut noter toutefois que depuis peu, selon les agents de l’Agriculture, le premier responsable du pays a donné des instructions fermes au conseil coton-anacarde à l’effet d’augmenter les revenus de des braves paysans. Pour cela, trois zones agro-industrielles sont en train d’être construites dans le pays : Korhogo, Séguela et Bondoukou.
« Il y a quelques années, la région de Gontougo était la première région productrice de noix de cajou en Côte d’Ivoire et bien entendu dans le monde. Malheureusement, cette région est passée aujourd’hui de la 1ère à la 12ème place. C’est-à-dire d’une production record de 130.000 tonnes à 27.000 tonnes », a informé le représentant de l’agriculture. Poursuivant, il dira que « si on veut regarder le volume de tonnage produit dans chaque région, c’est vrai que le Gontougo n’allait pas bénéficier de cette zone agro-industrielle. Lorsque le produit est transformé, le revenu augmente. Et, M. le ministre Kouassi Adjoumani a véritablement pesé pour que cette zone puisse s’installer dans le Gontougo. ».
Il précisera par ailleurs que les activités relatives à cette zone agro-industrielle ont démarré. « Déjà, on a installé les entrepôts qui accueilleront l’ensemble des produits de la région et particulièrement ceux de la sous-préfecture de Laoudi-Bâ qui est la première zone productrice de noix de cajou dans le Gontougo », a mentionné l’envoyé du Ministère de l’Agriculture.
De son côté, le préfet soutiendra que « l’effort du président de la République, SEM. Alassane Ouattara, c’est faire en sorte qu’il ait la transformation de ces produits au niveau local. Cela va se faire parce que le complexe agro-industriel est déjà construit. »
Poursuivant, le gouverneur Gbongbo André révélera que « la zone de Gontougo a été érigée en agropole. C’est-à-dire qu’il est prévu toutes les activités liées à l’agriculture : des unités de transformation, des unités de vente, des matériels agricoles et des matériels de location… ».
Espérons qu’avec tous ces projets et l’installation prochaine de cette agropole, la jeunesse du Gontougo se détourne des activités illégales d’orpaillage clandestin qui favorise toutes sortes de vol et détruit malheureusement l’environnement.
Félix Yao
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