La date des prochaines Elections municipales et régionales en Côte d’Ivoire est connue. Il s’agit du 2 septembre 2023. Les listes des candidats dans les différents partis politiques étant connues, avant le lancement officiel de la campagne, c’est le temps des précampagnes.
Aujourd’hui, pour ces Elections municipales et régionales, qui seront une occasion pour jauger la force de pénétration ou de la popularité des partis comme le Rhdp, le Pdci-Rda, le FPI et surtout le PPACI qui participe à sa première compétition électorale après sa création, il y a un an déjà, les candidats sont attendus sur le terrain. Et ce n’est pas seulement les militants qui piaffent d’impatience de les voir ou les entendre.
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Les populations dans toute leur composante veulent connaitre les nouveaux choisis qui sont censés les diriger pour un mandat de 5 ans. Même si dans certaines localités, ce sont les mêmes noms qui ont refait surface, la période de précampagne reste une période très indispensable pour les candidats. Car c’est cette période intermédiaire qui permet, d’une part, aux candidats, nouvellement choisis de faire les premiers contacts officiels avec les populations et les militants. Mais également, d’exprimer leurs premières motivations à vouloir occuper la Marie ou le Conseil régional.
Et d’autres part, quant aux candidats élus qui se représentent, la période de précampagne leur permet également de voir s’ils restent toujours populaires ou quelles sont les nouveaux griefs des populations, afin de chercher à les aplanir. Selon certains, politologues, la période de précampagne pour ces élections municipales et régionale s’avère plus que nécessaire. C’est pourquoi, elle doit être bien mise à profit.
« Un candidat qui ne met pas à profit le temps de précampagne est un candidat qui signe d’avance à 50% son échec », disait un politologue. Car pour ce dernier, la période de campagne est tellement courte qu’un candidat à moins de chance de faire une bonne campagne. Certaines personnes s’échinent même à dire que tout se décide ou se dessine en période de précampagne. Car un candidat qui fait une bonne précampagne n’a pas besoin de débaucher assez d’énergie pour sa campagne officielle.
Parce qu’encore une fois, cela permet d’écouter les préoccupations des populations, de se familiariser et de prendre les dispositions nécessaires pour la campagne officielle. Pour ces élections municipales et régionales, les candidats doivent ainsi, aller, pendant cette période de précampagne, vers les électeurs pour les convaincre le plutôt possible. Celui qui attend les derniers jours ou la date officielle de campagne ne peut que s’inscrire dans le lot des retardataires.
Les candidats indépendants ne sont pas en marge. N’étant pas inscrits au compte de partis politiques, ils sont le plus concernés par cette précampagne qui leur permet de grignoter sur le nombre de certains militants indécis, de personnes ne faisant plus confiances aux partis politiques etc. Aussi, aujourd’hui, cette période de précampagne est une façon pour le candidat de se vendre avant le jour-j (période de campagne). C’est pourquoi, le candidat lors de cette période de précampagne ne doit pas lésiner sur les moyens tant matériels que financiers. Car le premier contact doit marquer l’esprit des futurs administrés. Et cela ne peut se faire seulement que par les arguments.
Il est vrai qu’on peut gagner les élections sans grand moyen, mais c’est difficile de nos jours de gagner une élection sans moyens surtout financier. Pour ce faire, les candidats doivent s’apprêter en ayant les moyens logistiques, matériels et surtout financiers pour convaincre les populations. Celles qui sont habituées aux comportements parfois de roublardise des candidats une fois élus, ne se laissent plus faire.
Il est donc clair qu’aujourd’hui, les sentiments et les convictions ont foutu le camp au détriment des intéressements financiers et matériels. Chaque candidat est donc averti. Il est désormais rare qu’un candidat puisse convaincre mêmes ses propres militants sans débourser un sou. Les arguments seuls ne suffisent plus.
Sur le terrain, pour ces Elections municipales et régionales, plusieurs candidats du Rassemblement des Houphetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) dont le parti est au pouvoir sont en action. Depuis des mois déjà, ils tiennent en haleine leurs militants en les motivants par tous les moyens. Le Front populaire ivoirien de Pascal Affi N’guessan (FPI), un parti également attendu sur le terrain a choisi son destin en signant une alliance avec le RHDP.
Au même moment certains candidats de l’opposition et leurs partis politiques sont encore à la traîne. Pendant ce temps, le temps n’attend pas. Tout au plus 3 mois encore pour connaître les nouveaux maires et les nouveaux présidents des conseils régionaux de Côte d’Ivoire. Qui sera donc le parti le plus titré en matière de nombre de maires et de présidents de Conseils régionaux ? La balle est dans le camp des candidats à ces élections municipales et régionales 2023. Et ceux-ci doivent savoir que le temps de précampagne est primordial pour faire valoir leurs arguments mais aussi que les moyens matériels et financiers font désormais partie des arguments pour gagner des élections en Côte d’Ivoire.
C’est une assertion qui est défendue à cor et à cri par l’actuel maire de Koumassi, Ibrahim Cissé Bacongo. Il ne manque pas de cracher au visage de qui veut l’entendre que « c’est mon argent qui m’a permis de gagner les élections. » Alors un homme averti en vaut deux. Bonne chance à tous les candidats à ces élections municipales et régionales.
Antoine Kouakou et BK