Ce vendredi 15 novembre 2024, à Abidjan, dans la commune du Plateau ont pris fin les travaux sur le forum régional tripartite de partage des connaissances sur les approches innovantes pour lutter contre l’informalité et promouvoir les transitions vers la formalité. Ce forum régional a été organisé par l’Organisation internationale du travail (OIT).
Lors de sa 347è session, le conseil d’administration de l’Organisation internationale du travail (OIT) a décidé d’inscrire à l’ordre du jour de la 113è session (2025) de la Conférence internationale du travail (CIT) une discussion générale sur les approches innovantes pour lutter contre l’informalité et promouvoir des transitions vers la formalité afin d’encourager le travail décent. Aussi faut-il souligner que l’année 2025 revêt une importance capitale pour l’OIT. Dans la mesure où, elle marque le dixième anniversaire de la publication de la recommandation n°204 sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle.
Cette transition loin d’être une fin en soi, est plutôt selon cette organisation des Nations Unies, un moyen pour parvenir à un travail décent et à une justice sociale. En notant par ailleurs que la plupart des femmes et des hommes qui intègrent l’économie informelle, n’y vont pas par choix mais, en raison du manque d’opportunités dans l’économie formelle et de l’absence d’autres moyens de subsistance. Pour ce faire, les mandants et les partenaires de l’OIT en Afrique, ont été invités à travailler sur un certain nombre de points afin d’accélérer et renforcer l’opérationnalité de la recommandation 204 liée à la transition de l’économie informelle à l’économie formelle.
« L’élaboration et la mise en œuvre efficace de stratégies intégrées visant à soutenir la transition vers la formalité nécessitent un engagement politique fort et une gouvernance rassurante, qui sont essentiels pour créer la confiance dans la transition vers la formalité pour les travailleurs et les unités économiques de l’économie formelle », préconisent-ils. En outre, ils recommandent que les organisations d’employeurs et de travailleurs, en tant qu’acteurs du changement, soient impliquées dans la conception et la mise en œuvre des politiques de formalisation et d’éradication de la pauvreté par le biais du dialogue social.
Également, les séminaristes ont trouvé utile d’encourager la productivité et soutenir la transformation structurelle des secteurs à faible productivité vers des secteurs à forte productivité afin de créer des emplois productifs et de faciliter cette transition. Cela, naturellement nécessite de faciliter un accès au financement et aux infrastructures numériques pour les entrepreneurs du secteur informel.
Après ces recommandations fort appréciées, Mme Ndeye Coumba Diop, directrice du bureau pays de l’OIT, au nom de la directrice régionale adjointe, n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude aux participants venus des quatre coins du Continent africain. Elle a, par ailleurs souligné que leurs contributions, leurs perspectives et leur engagement indéfectible ont rendu cette réunion à la fois inspirante et importante.
Mme Ndeye Coumba Diop a également rappelé sur sa demande lors de la cérémonie d’ouverture qui était une invite à chacun des participants à aborder les discussions avec détermination, créativité et d’avoir un engagement commun pour le travail décent à travers la transition vers la formalité.
« Au cours des trois jours, vous avez largement dépassé les attentes. Grâce à un dialogue ouvert, vous avez démontré que le parcours de l’Afrique vers un marché de travail formalisé, inclusif et des économies formalisées est non seulement possible, mais réalisable », a-t-elle conclu sur cette note d’espoir.
Il faut noter que ce forum régional africain de partage de connaissances, s’est tenu du 13 au 15 novembre 2024 à Abidjan, dans la capitale économique ivoirienne.
Félix Yao