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Dimension sociale de la transition écologique: les travailleurs ivoiriens s’engagent

Photo des participants à l’ouverture de cet atelier de formation sur la dimension sociale de la transition écologique.
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La ‘‘dimension sociale de la transition écologique’’ était au centre d’un atelier de formation du 18 au 19 août 2022 à Yamoussoukro. Un comité syndical de sensibilisation créé, un plan d’action élaboré… Les travailleurs des organisations syndicales de Côte d’Ivoire ont pris des engagements pour s’impliquer dans le suivi par le biais d’actions concrètes et spécifiques dans le but de s’assurer que la dimension sociale n’est pas oubliée dans la transition écologique.

Cet engagement a été pris au terme d’un atelier de formation organisé du 18 au 19 août 2022 à Yamoussoukro par l’OIT à travers le projet « la dimension sociale de la transition écologique » en étroite collaboration avec le bureau des activités des Travailleurs (ACTRAV), à l’intention de 27 travailleurs issus des centrales syndicales les plus représentatives de Côte d’Ivoire.

Spécifiquement, la formation a permis à l’OIT de clarifier le contexte de la transition écologique et l’économie verte ; d’engager et impliquer les travailleurs pour une bonne transition écologique qui préserve des emplois décents.

Défis de la transition écologique : des réponses urgentes s’imposent, selon l’OIT

Formation de l'OIT sur la dimension de la transition écologique.
Frederic Lapeyre, situant les enjeux du projet la dimension sociale de la transition écologique

A l’ouverture de l’atelier, le directeur du bureau pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo, a planté le décor indiquant que « la recherche de solutions aux changements climatiques et la transition écologique, incombe certes aux politiques mais les syndicats doivent les y aider en apportant leurs contributions pour une transition écologique juste ».

Frédéric Lapeyre a expliqué que pendant très longtemps, « l’on a pensé qu’on avait le temps de répondre aux défis de cette transition écologique et répondre aux dégâts écologiques liés à la sécheresse, la déforestation alors qu’il s’agit désormais d’une urgence car on voit maintenant qu’on n’a plus le temps. La transition écologique menace plusieurs secteurs d’activités en même temps qu’elle est génératrice de plusieurs autres opportunités ; d’où la nécessité de veiller sur la justice sociale pour laquelle les organisations de travailleurs doivent prendre une part active »

M. Lapeyre a rappelé aux travailleurs, le rôle « indispensable du dialogue sociale pour forger un consensus social fort, dont nous avons tant besoin pour tracer un plan pour une transition juste qui garantisse de meilleurs emplois, des emplois décents, une protection sociale capable de répondre aux besoins de tous les travailleurs, plus d’opportunités de formation et une plus grande stabilité d’emplois pour tous les travailleurs qui sont affectés par le réchauffement de la planète, par le changement climatique. »

Lire aussi: https://news.abidjan.net/articles/711425/angela-merkel-laureate-du-prix-felix-houphouet-boigny-unesco-pour-la-recherche-de-la-paix

Atelier de formation de l'OIT sur la dimension sociale de la transition écologique.
Joël Azan, représentant le ministre de l’Emploi et e la protection Sociale

Représentant le ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, Joël Azan a dit tout l’intérêt du gouvernement pour tout ce qui touche au changement climatique. « Il s’avère nécessaire de mutualiser les actions et initiatives en matière de politiques de transition écologique juste qui favorise la création d’emplois verts et l’inclusion sociale », a-t-il déclaré, exhortant les travailleurs à « œuvrer à une synergie d’action plus accrue entre tous les acteurs dans le cadre de la réalisation du projet ‘‘la dimension sociale de la transition écologique’’ de l’OIT ».

Félicien François Gaumont, conseiller municipal, a pour sa part qualifiée « d’intérêt vital ce projet porté par l’OIT » soulignant qu’il s’arrime à l’Accord de Paris sur le changement climatique de 2015 et l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Un engagement fort des travailleurs à accompagner la mise en œuvre du projet sur la dimension sociale de la transition écologique

Après deux jours de formation sur les enjeux du projet ‘‘la dimension sociale de la transition écologique’’, les 27  travailleurs participant à l’atelier de Yamoussoukro, ont manifesté un grand intérêt pour la question écologique à travers une déclaration dite «Projet de Déclaration de Yamoussoukro » libellé en ces termes : « Nous, travailleurs, nous nous engageons à lutter contre la dégradation de nos ressources naturelles, sources des emplois actuels, en nous inscrivant dans une politique de transition écologique juste prenant en compte nos aspirations actuelles et futures ».

Atelier de formation sur la dimension sociale de la transition écologique.
Kattia Paredes Moreno, spécialiste ACTRAV, remettant à Tidjane Gbané, porte-parole des travailleurs, le support de la formation

« Au regard de l’urgence d’une transition écologique qui aura d’énormes répercussions sur les emplois et les milieux du travail, nous renforçons les capacités des travailleurs dans ce domaine nouveau et complexe afin que le monde syndical participe et contribue réellement par le biais du dialogue social tout en utilisant les « Normes internationales du travail et les Principes directeurs pour une transition juste vers des économies et des sociétés écologiquement durables pour tous », a souligné Kattia Paredes Moreno, spécialiste des Activités des Travailleurs (ACTRAV) au bureau pays de l’OIT à Abidjan.

Les travailleurs ont appelé dans ce contexte à « une action concertée entre gouvernement, employeurs et travailleurs dans le cadre d’un dialogue social inclusif. »

Financé par la France, le projet ‘’ la dimension sociale de la transition écologique’’ se concentre sur trois bénéficiaires « pilotes » : la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Sénégal. Des partages de connaissances se feront avec l’Algérie, le Ghana, le Maroc et le Niger.

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La mise en œuvre du projet porte sur trois axes principaux, notamment le renforcement des structures institutionnelles du dialogue social ; l’ancrage et renforcement des capacités de recherche, et de développement de modèles économiques intégrés pour l’évaluation des politiques et le soutien à la formulation et mise en œuvre de politiques (protection sociale, entreprises, investissement) basées sur le dialogue social inclusif et modèles d’analyse intégrés.

Info : Sercom OIT

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