topheader

AGRIDOM et JLMP Action : 2 projets de l’OIT pour la Côte d’Ivoire

L'OIT a présenté deux projets AGRIDOM et JLMP Action pour la Côte d'Ivoire.
21
S'inscrire à la newsletter

- Advertisement -

Listen to this article

Le ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale de Côte d’Ivoire a lancé le 21 juin 2022, aux côtés de l’ambassadrice de Suisse en Côte d’Ivoire, du représentant de l’Union Africaine, du directeur du Bureau-Pays de l’OIT à Abidjan et de la cheffe de mission de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM), deux initiatives. Il s’agit du projet de l’OIT de «  Renforcement de la migration de main d’œuvre dans les secteurs de l’agriculture et du travail domestique (AGRIDOM) » et le Programme conjoint CUA-OIT-OIM-CEA sur la gouvernance des migrations pour le développement et l’intégration en Afrique (JLMP Action).

Cet événement de lancement visait à sensibiliser les parties prenantes concernées sur les objectifs de ces projets et favoriser la participation de celles-ci dans la mise en œuvre du plan de travail. Le projet, JLMP Action, vise à créer des synergies et à tirer parti des ressources existantes pour améliorer la migration et la mobilité de la main-d’œuvre en Afrique et promouvoir l’intégration régionale et le développement inclusif du continent, la Côte d’Ivoire étant l’un des cinq États membres prioritaires de l’action JLMP.

Quant au projet Agridom, dans une approche sectorielle, il vise à optimiser le potentiel de développement des travailleurs des secteurs agricoles et du travail domestique à travers une migration plus équitable et un meilleur accès au travail décent.

Lire aussi: https://www.fratmat.info/article/221767/societe/abidjan-les-projets-agridom-et-jlmp-action-lances

Pour le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, « les projets Agridom et JLMP Action sont à l’instar des précédents d’une extrême importance et d’un intérêt certain non seulement pour les nationaux, mais aussi pour les ressortissants des pays qui nous font l’amitié et la fraternité de s’établir ou de transiter en Côte d’Ivoire, dans le cadre de leurs activités socio-professionnelles. » Il a également déclaré que les deux projets complètent le programme social du gouvernement qui vise à fournir des emplois décents à tous les travailleurs, y compris à ceux de l’économie informelle.

Le ministre Kamara se dit persuadé que la mise en œuvre de ces deux projets apportera de nouvelles dynamiques qui permettront de faire face aux défis de la protection sociale auxquels sont confrontés les travailleurs de l’économie informelle y compris les migrants. « Je me tiens à votre entière disposition afin de contribuer à la réussite totale de ces nobles chantiers pour le bien-être de nos vaillants travailleurs et au-delà, pour le bonheur de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique tout entière », a-t-il rassuré.

Dans son intervention, le directeur du bureau pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo a indiqué que les projets Agridom et JLMP Action  contribueront à renforcer la gouvernance de la migration de main d’œuvre, à améliorer la protection des travailleurs de l’économie informelle y compris les travailleurs migrants et renforcer la contribution de la migration au développement national, si tous les acteurs concernés aux niveaux  national, régional, et continental s’engagent à sa mise en œuvre effective. « Je voudrais relever l’engagement et le leadership du gouvernement ivoirien à travers le ministre de l’Emploi et saluer son implication et celle de ses services dans la formulation des priorités de ces projets afin d’assurer leur alignement avec les priorités gouvernementale, signe fort d’appropriation, et gage de la réussite des interventions à venir » a déclaré M. Frédéric Lapeyre.

Intervenant au nom de la Commission de l’Union Africaine, M. Abdel Nasser Elyssa, conseiller politique, a, pour sa part, mis l’accent sur les appuis que la CUA entend apporter dans la mise en œuvre de ces deux projets.

 

M. Nasser cite notamment un appui sur le système d’information sur le marché du travail (SIMT), où « la CUA, en collaboration avec l’OIT et l’OIM, fournira une assistance technique et soutiendra la Côte d’Ivoire pour développer des systèmes intégrés d’information sur le marché du travail avec des données sur la migration de la main d’œuvre ventilées par sexe pour soutenir une gouvernance efficace de la migration de la main d’œuvre en Afrique, notamment ».

Lire aussi: https:https://justeinfos.net/transition-juste-loit-renforce-les-capacites-de-partenaires-ivoiriens/

Pour sa part, la cheffe de Mission de l’OIM a rappelé les avantages de la migration bien gérée. « La migration de main d’œuvre, lorsqu’ elle est bien gérée de manière  efficace et durable, est un facteur essentiel pour renforcer le développement durable, la croissance économique et la stabilité » a souligné Mme Marina Schramm, ajoutant qu’ à contrario, «  une migration  de main d’œuvre mal gérée comporte une multitude de risque, entre autres les abus et l’exploitation  des travailleurs migrants, l’érosion  des droits de l’homme  et des normes  du travail, la traite des êtres humains, la discrimination  et la xénophobie font partie de ces dangers ».

L’ambassadrice de la Suisse en Côte d’Ivoire dont le pays finance les projets Agridom et JLMP Action a indiqué que ‘’derrière l’informel, il y a des risques d’abus, d’exploitation et d’autres sortes de vulnérabilités auxquelles sont exposés les travailleurs, quelles que soient leurs origines’’. Une réalité qui reste selon Mme Lugon-Moulin, peu prise en compte compliquant l’identification de mesures pour la protection et le respect des droits des travailleurs y compris ceux migrants.

« C’est pourquoi la Suisse se réjouit de financer ce projet de l’OIT à hauteur d’un peu plus d’un milliard cinq millions de FCFA, qui à terme couvrira non seulement la Côte d’Ivoire, mais aussi le Burkina Faso et la Guinée » a-t-elle expliqué se disant convaincue que la Côte d’Ivoire ‘’partagera ses expériences avec les pays de la région et inspirera les Etats membres de l’Union Africaine’’.

Le JLMP a été adopté faut-il le rappeler, par les États membres africains en 2015 et constitue un instrument clé pour la mise en œuvre de plusieurs aspirations continentales et mondiales comme, l’Agenda 2063 de l’UA, la Politique migratoire pour l’Afrique et son Plan d’action, l’Objectif de développement durable et le Pacte mondial sur les migrations.

Info : Sercom

 

 

- Advertisement -

- Advertisement -