Marcellin Yao, directeur général de la Société ivoirienne de prestation de service pour l’agriculture biologique durable (SIPRES), a exprimé ses sentiments à la suite de sa distinction par le Réseau des communicateurs professionnels et de la société civile (RESCOMP-SCI), à l’occasion de la célébration du « Prix livre d’or espoir des acteurs du succès national ». C’était le vendredi 17 mai 2024.
Concrètement qu’est-ce que la Société ivoirienne de prestation de service pour l’agriculture biologique ?
La SIPRES est une société 100% agricole qui encadre les sociétés coopératives dans le label bio-ivoire. Nous travaillons également dans la certification biologique, dans la création des plantations, la fabrication des intrants biologiques agricoles. Nous sommes partenaires de Planète Groupe Paris avec lequel nous avons été lauréats d’un prix au niveau d’Amsterdam et de Paris. Tout cela dans le cadre du cacao, c’est-à-dire de la durabilité du cacao en ce qui concerne les acteurs du domaine en particulier les sociétés coopératives agricoles cacao.
Avez-vous un mot à dire à la suite de cette deuxième distinction par le Réseau des communicateurs professionnels et de la société civile (RESCOMP-SCI)?
Il faut dire que je suis animé par un sentiment de joie et d’allégresse pour le choix que le RESCOMP-SCI a porté sur ma modeste personne. Davantage d’autant plus que le milieu agricole est méconnu et même ignoré d’un bon nombre de la population.
Alors c’est une agréable surprise pour ce secteur. Qui à mon humble avis demeure contre vents marrés la cheville ouvrière et nourricière de toute cette nation. Je réitère donc mon sentiment de satisfaction au RESCOMP-SCI pour cette initiative hautement louable. Je pense que cette action pourrait être le commencement d’une longue série. Je profite donc de l’occasion pour lancer un appel aux autorités dans le cadre de la pérennisation de cette initiative à soutenir les efforts du RESCOMPSCI.
Où est basée la SIPRES ?
Oui, la SIPRES à son siège administratif à Abidjan et elle à son service technique agricole au niveau d’Oumé, à l’intérieur du pays.
Quels conseils pouvez-vous donner à la nouvelle génération qui a parfois tendance à brûler les étapes ?
Sur ce point, j’ai l’habitude de dire aux gens jeunes que ce n’est pas absolument en ville que l’on est appelé à réussir. Cependant qu’ils sachent que la réussite d’un homme dépend des objectifs que celui-ci se fixe et les moyens qu’il se donne afin de pouvoir les atteindre.
C’est essentiel en ce qui me concerne. Je vous donne mon exemple étant moi-même producteur agricole à Oumé. J’ai à mon actif, pratiquement 06 hectares de bananes plantains, près de 04 hectares de manioc. Les exemples sont légions. Et on peut dire en ce qui me concerne que je n’ai rien à envier à un fonctionnaire. C’est pourquoi, j’interpelle les jeunes afin qu’ils comprennent que lorsqu’on va vite on arrive tard et en allant lentement, on arrive à temps. Pour dire qu’avant d’atteindre le sommet, il y’a forcément un travail de longue haleine à faire. Rien ne sert de courir il faut aller à point comme dirait l’autre.
Propos recueilli par Hélène Aka