Léonard Kouassi est fils et cadre de la Région du Bélier, précisément de Kokumbo dans le département de Toumodi. Dans cette interview, qu’il a accordée dans la ville de Kokumbo, le 26 octobre 2023, il livre son point de vue sur la question de la succession du président Henri Konan Bédié à tête de la Présidence du Pdci-Rda. Aussi fait-il des précisions sur la question du choix du candidat du parti septuagénaire à la présidentielle 2025.
M. Léonard Kouassi, en tant que cadre du Pdci-Rda, comment, selon vous, doit se faire la succession du président du Pdci-Rda au niveau de la présidence de votre parti ?
Comme vous le savez, l’actualité qui fait couler beaucoup d’encre aujourd’hui est celle de la succession du président Bédié à la Présidence du Pdci-Rda. Sans être prétentieux, je pourrais affirmer que le Pdci-Rda est la structure politique la mieux organisée en Côte d’Ivoire, en ce sens qu’elle s’est dotée de textes conséquents pour pallier à toutes éventualités.
Seule l’application des textes qui régissent le parti peut nous permettre de relever le défi en face. Juste pour dire que tout militant remplissant les conditions d’éligibilité à la Présidence du parti peut se présenter. Et les conditions sont claires à savoir, être à jour de ses cotisations, avoir au moins 10 ans de bureau politique, être de bonne moralité, etc…Sinon, en dehors de l’application des textes, il n’y a pas autre moyen par lequel la succession doit se faire.
Pour ce qui est du candidat du Pdci-Rda à la présidentielle, pouvez-vous nous tracer le portrait-robot du meilleur cheval devant compétir à ce scrutin.
Personnellement, je n’ai pas de portrait-robot du meilleur cheval. Comme j’ai eu à le dire, le candidat qui remplit les conditions d’éligibilité et capable de se mettre au service du parti, l’animer, le développer comme nous le voulons avec pour objectif de remporter les élections présidentielles de 2025 sera le bienvenu.
Quels devraient être ses atouts ?
Il doit être rassembleur surtout et être capable de fédérer toutes les forces vives au sein du Pdci. Et comme vous le savez, au Pdci, nous avons beaucoup de cadres qui ont ces atouts là avec lesquels nous pouvons compter.
Si possible pourriez-vous avancer des noms ?
Surtout pas. Je le dis et le répète. Tout militant du Pdci remplissant les conditions d’éligibilité sera le bienvenu. Pour le moment, nous n’avons pas encore la liste des candidats déclarés. Il faut donc éviter de mettre la charrue avant le bœuf.
Ou alors êtes-vous de ceux qui soutiennent que le nouveau président du parti doit être nécessairement le candidat du parti ?
Nous avons un congrès le 16 décembre 2023 pour élire le nouveau président et nous aurons une convention pour le choix du candidat à l’élection présidentielle de 2025. Vous voyez comment les choses sont bien organisées au Pdci ? D’ailleurs, aucun texte au Pdci n’interdit au nouveau président du parti d’être candidat. Pour l’heure, nous irons élire le nouveau président et par la suite nous irons à la convention en 2024 pour faire le choix de notre candidat à la présidentielle de 2025.
Je pense que les textes sont bien explicites sur ça. Je suis donc pour le respect des textes et des procédures que nous nous sommes taillés et leur stricte application.
Ces derniers temps, l’on parle beaucoup de l’ancien ministre Tidiane Thiam comme bien positionné pour être en même temps le président du parti et le candidat du parti à la présidentielle. Partagez-vous cette option?
Le ministre Tidiane Thiam est un cadre du Pdci et il est aussi présidentiable comme tous les autres cadres du parti. Il a énormément d’atouts. S’il remplit les conditions d’éligibilité alors il sera le bienvenu. Sinon pour l’heure, nous n’avons aucune information officielle concernant sa candidature pour être le nouveau président du parti.
Réalisée par Bledja Afitenou