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Projet WNCAW ouest africain : des centres de santé abidjanais évalués

Les officiels lors de la restitution des résultats du projet MNCAW ouest africain à Abidjan sur la fréquentation des femmes des centres de santé communautaires.
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Le projet WNCAW ouest africain au niveau de la Côte d’Ivoire a dévoilé ses résultats. En effet, des journalistes ivoiriens ont participé, le jeudi 16 juin 2022, aux côtés des représentants d’Ong, des hommes de santé…, dans la capitale économique ivoirienne, à Abidjan, à une rencontre de diffusion des résultats de traitement des femmes, des nouveaux nés et des enfants dans les centres de santé communautaires. Il s’agit d’un projet inter pays dénommé « catalyser le leadership pour améliorer le bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents (WNCAW) en Afrique de l’Ouest. »

Projet MNCAW ouest africain à Abidjan
Prof Tiahou Georges, représentant du ministre de la Santé ivoirien à la cérémonie de restitution du projet MNCAW ouest africain à Abidjan.

A cet effet, selon les responsables du projet WANCAW ouest africain, au niveau de la Côte d’Ivoire, c’est la ville d’Abidjan, à travers deux de ses districts sanitaires que sont le district sanitaire de Cocody Bingerville et celui d’Adjamé Plateau Attécoubé, qui a été choisie dans le cadre de sa mise en œuvre.. Une étude d’évaluation sur les fréquentations des centres de santé communautaires par les jeunes filles et des femmes a donc été menée.  Ce sont au total, huit (08) centres de santé qui sont choisis dans ces deux districts par cette étude.

Elle a été faite par l’Association ivoirienne de la santé publique (AISP) présidée par Bli Bolo Auguste Didier, enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody. Avec pour consultant principal, la sociologue chercheur Ezouatchi Ebla Rebecca épouse Kpolo.

Dr Charity Binka, directrice générale de WOMEC, partenaire du projet MNCAW.

Il a été question, dans le cadre de la promotion de la santé sexuelle et reproductive, de mettre en relief les facteurs qui font que les femmes et les jeunes filles n’ont pas accès aux centres de santé communautaires. Ainsi, selon, les résultats issus de la présentation de la « Carte score communautaire » qui est une approche participative pour recueillir les remarques des membres de la communauté afin d’évaluer la qualité des soins ; augmenter la redevabilité ; nourrir des actions afin d’améliorer les services de santé locaux et améliorer l’engagement et l’appropriation par les communautés, trois (3) indicateurs ont été au centre de cette évaluation.

Bli Bolo A. Didier, enseignant chercheur, au micro, exécutant du projet MNCAW ouest africain à Abidjan.

Ce sont les indicateurs d’accessibilité (accessibilité des services, disponibilité des médicaments et consommables, disponibilité du matériel), les indicateurs d’abordabilité (coût des consultations, coût des médicaments et des services, initiative santé gratuite) et les indicateurs de qualité de service (respect des clients, rapidité du service, confidentialité et intimité des soins).

Il ressort donc qu’après les études issus de ce projet WNCAW ouest africain à Abidjan, qui ont concerné les clientes des centres communautaires dont l’âge varie entre 15-19 ans et 35-49 ans, que plusieurs facteurs constituent les raisons de la réticence des femmes et jeunes filles à fréquenter ces centres de santé communautaire. Il s’agit de façon générale d’absence de panneaux de localisation, la rupture fréquente de stock de médicaments, non mise à disposition par l’Etat de matériels tels que stérilisateur, ambulance, incubateurs, lampes gynéco, lampes chauffantes, forceps, lits d’accouchements sécurisés, etc., les coûts de consultation élevés à cause de la non-affectation de spécialistes par l’Etat, le non affichage des coûts de médicaments, la lenteur des services, l’insuffisance du personnel soignant, le manque de courtoisie du personnel de santé, insuffisance de communication sur le contenu de la gratuité concernant l’accouchement 0-5 ans…

Isaac Nyampong, partenaire du projet MNCAW ouest africain en plein explication.

Pour les organisateurs de cette rencontre, Dr Charity Binka, directrice générale de WOMEC et Isaac Nyampong,  ces causes et problèmes soulignés plus hauts sont itinérants à presque tous les pays de l’Afrique de l’Ouest concernés par ce projet WNCAW ouest africain. C’est pourquoi, ils ont estimé que les journalistes doivent s’impliquer pour que les recommandations issues de ces études soient appliquées ou prises en compte par les autorités gouvernementales. Pour la directrice de WOMEC, venue du Ghana ainsi que son compatriote, Isaac Nyampong, acteurs de ce projet WNCAW Ouest africain « nous devons prendre à cœur ce problème de santé sexuelle et reproductives ainsi que bien d’autres problèmes concernant le bien-être des femmes. Car dans chaque famille, on a une sœur, une tante, une cousine… qui peut être exposée à cette situation. »

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Pour les spécialistes de la santé, cette question de la santé sexuelle et reproductive est un drame social. Mieux, aujourd’hui, l’on dénombre 614 décès pour 1000 naissance, ont-ils déploré.

Représentant le ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Prof Tiahou Georges a indiqué attendre les résultats. Il a relevé que c’est un combat qui est mené au niveau du Ministère de la Santé pour que les femmes ne perdent pas la vie pendant qu’elles en donnent. A en croire Prof Tiahou, c’est une grande initiative qui sera vulgarisée. « Ces résultats devraient être transmis à la Direction de la formation  et de la recherche de la Santé pour les transmettre à qui de droit afin de leur mise en application », a-t-il déclaré.

Les journalistes ivoiriens ont été invités à s’impliquer dans la lutte pour le bien-être des femmes, des enfants, des nouveau-nés dans dans le cadre de la poursuite du projet MNCAW ouest africain.

La deuxième partie de cette rencontre à concerner une formation des journalistes sur la Santé sexuelle et reproductive (SSR) et sur le projet WNCAW  ouest africain afin de leur permettre de s’approprier ces différents thèmes pour accentuer la lutte dans ces domaines. A l’issue de cette formation, les journalistes ont pris l’engagement de spécialiser dans ces domaines afin d’accompagner, à travers leurs écrits et leurs canaux la lutte.

Benoît Kadjo

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