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Côte d’Ivoire : Le gouvernement avoue son impuissance face à la vie chère

Le gouvernement ivoirien presqu'impuissant face à la cherté de la vie en Côte d'Ivoire.
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Côte-d’Ivoire, Abidjan, le 24 février 2022–Le gouvernement ivoirien a repris le conseil des ministres le mercredi 23 février 2022, au Palais de la présidence de la République, après trois semaines d’interruption. A cet effet, l’un des thèmes abordés au cours de ce conseil des ministres de ce mercredi, l’épineuse question de la vie chère.

Le sujet a refait surface depuis quelques jours. Même le prix du cube Maggi a augmenté. Il est passé du simple au double. A savoir, de 25 FCFA à 50 FCFA. Soit 100% d’augmentation. Dans le communiqué final issu du dudit conseil des ministres, le gouvernement a donné plusieurs raisons à la base de cette cherté de la vie en Côte d’Ivoire.

« Le Conseil a entendu une communication du ministre du Commerce et de l’Industrie sur la situation de la lutte contre la cherté de la vie. Dans ce cadre, le ministre du Commerce et de l’Industrie, avec certains de ses collègues, a effectué, le 22 février 2022, une visite de terrain. Cette visite a permis de constater que nos marchés sont approvisionnés et qu’il n’existe aucun risque de pénurie de produits. La question de l’offre ne saurait en conséquence expliquer l’inflation actuelle constatée sur les produits vivriers », précise le communiqué. Donc pour le gouvernement, il n’y a pas de raison valable aujourd’hui, que les prix des produits vivriers augmentent en Côte d’Ivoire, comme ci qu’il est donné de voir en ce moment sur les marchés.

Aussi, c’est de façon impuissante que le gouvernement ivoirien parle d’augmentation des prix des produits manufacturés. Le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, porte-parole du gouvernement, a, pratiquement, jeté l’éponge en démontrant que le gouvernement ivoirien reste sans défense face à ce phénomène d’inflation des prix. « En ce qui concerne les produits manufacturés de grande consommation, l’inflation actuelle est due à une conjoncture mondiale, qui dépasse donc le seul cadre de la Côte d’Ivoire », a-t-il avoué dans le communiqué.

Mieux pour montrer que le gouvernement est loin de maitriser la situation, le ministre Amadou Coulibaly a indiqué que « le gouvernement demande aux populations de lui faire confiance et invite les consommateurs à un nouveau comportement, en privilégiant les commerces qui proposent les prix les moins élevés des produits. ».

Ce qui permet de s’interroger sur les commerces qui proposent ou pratiques les prix élevés. Est-ce à dire que le gouvernement ne dispose pas de moyens de dissuasion pour que ceux-ci rejoignent ceux qui ont décidé de pratiquer les prix les moins élevés ? Ne s’agit-il pas là d’un aveu d’impuissance en invitant les consommateurs à aller seulement vers ceux qui pratiquent les prix les moins élevés ?

Le gouvernement par cette attitude reconnait qu’en Côte d’Ivoire, il y a désormais deux types de commerçants ou de commerce. D’abord ceux qui sont intouchables quoi que proposant des prix élevés. Et ensuite, ceux qui ont décidé dans cette atmosphère d’inflation de faire des sacrifices en pratiquant des prix moins élevés. Les consommateurs sont donc avertis. Il leur revient désormais, comme le conseille le gouvernement d’adopter un nouveau comportement. A savoir, privilégier les commerces qui proposent les prix les moins élevés des produits. Pour dire simplement, que le gouvernement n’a pas assez de marges de manœuvre pour rappeler à l’ordre les commerçants ou les commerces où les prix sont suffoquants pour les consommateurs ivoiriens.

Benoît Kadjo

 

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