Ces derniers jours une folle information a ébranlé les populations de la capitale économique, notamment celles situées dans la zone dite Abidjan Sud. En effet, il s’agissait selon les rumeurs, d’une prétendue augmentation du tarif du trajet : gare de Bassam Treichville-Gonzaqueville (Port-Bouët) qui serait désormais à 1000 FCFA au lieu de 300 FCFA. Semant panique et désarroi au sein des clients de cette ligne tant sollicitée. Alors, pour une clarté, la rédaction de justeinfos.net et ledemocrateplus.com a, récemment, rencontré les responsables de cette gare qui expriment d’abord leur étonnement avant de démentir formellement cette information tout en donnant des précisions sur la fluctuation des prix observés parfois. Et c’est le secrétaire général, Kallo Abdoulaye qui a été l’interlocuteur. Entretien.
Ces derniers jours, une information fait état d’une augmentation du tarif du transport du trajet Gare de Bassam-Gonzaqueville qui serait passé de 300 FCFA à 1000 FCFA, qu’en est-il exactement ?
Je suis étonné et vos enquêtes auprès des chauffeurs confirment le contraire. C’est-à-dire le tarif demeure à l’ancien prix.
Comment explique-vous, monsieur le secrétaire général que de 300 FCFA, on se retrouve parfois à 500 FCFA ?
Il faut reconnaître que ce sont les responsables qui prennent les décisions pour tous les acteurs. Le tarif de Treichville à Gonzaqueville est de 300 FCFA normalement. Les 500 FCFA de maintenant sont venus comme ça. Il faut dire que ce n’est pas un prix qui a été officialisé.
C’est-à-dire que les responsables se sont retrouvés et ont décidé qu’à partir de maintenant le tarif est de 500 FCFA, vu les souffrances endurées sur ce trajet par les chauffeurs, il leur arrive de mettre deux à trois heures pour parcourir ce trajet pendant que le propriétaire du véhicule attend paisiblement sa recette à la fin de la journée.
Il faut noter, par ailleurs, qu’au début on les traquait pour ce prix. C’est ainsi qu’on a laissé le libre choix à chacun, c’est-à-dire aux chauffeurs de pouvoir appliquer le tarif qu’ils ont imposé. Disons qu’avec 500 FCFA, on peut avoir la recette du patron afin qu’on ne nous arrache pas le véhicule. Comprenez aussi qu’on est là pour les défendre par conséquent, on a compris un peu ce système. Bien vrai que ce n’est pas le prix officiel, mais les travaux qui s’effectuent à certains endroits du tronçon font que nous sommes obligés d’en tenir compte.
Est-ce qu’on peut espérer un retour au tarif normal une fois les travaux sur la voie achevés ?
Les travaux une fois achevés, on va apprécier ensemble. Fondamentalement, c’est notre souhait. Surtout que ce prix n’est pas officialisé mais, on ne peut rien promettre pour le moment. L’autre question, est que on ne sait pas quand ces travaux vont finir. L’autre inconnu est également de savoir est-ce qu’on ne sera pas confronté à une cherté de la vie ? Donc, tout dépendra de ce que le futur nous réservera. Le prix officiel demeure cependant 300 FCFA.
Pourquoi n’y a-t-il pas d’ajustement quand le gouvernement revoit à la baisse le litre du carburant à la pompe ?
A quel moment il y a eu augmentation et après il y a eu diminution du prix à la pompe ? Ce que je sais, on assiste à des augmentations pas de diminution.
Souvent pour une augmentation à la pompe de 10 à 15 FCFA, on assiste à un relèvement de 100 à 200 FCFA, la population se l’explique difficilement ?
Est-ce que vous connaissez les calculs qui se font ? Les 5 et 15 FCFA, c’est par litre. Donc, il faut faire les calculs dans ce sens (la quantité de litres qu’il faut) pour mieux comprendre les choses. A la gare de Bassam, c’est rare d’augmenter les prix suite à un relèvement du prix à la pompe. Si on devait tenir compte de cela, personne ne voyagerait. Parce qu’à la gare de Bassam, on fait du social. C’est ce qu’on s’est donné comme principe parce que nous savons d’où nous venons.
Qu’est-ce que vous direz pour terminer ?
Comme disait l’ex-président Gbagbo affirmant que Abidjan est la capitale des rumeurs. Aujourd’hui, chacun ventile ce qu’il veut par le canal des réseaux sociaux. Etant des professionnels de l’information, il est mieux de venir à la source pour avoir la bonne information. Si vous avez une information que vous n’allez pas à la source pour vérification, comme vous le faites, si la vérité éclate, on vous mettra dans le même panier.
Félix Yao
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