Noël Akossi Bendjo, candidat déclaré au poste de président du Pdci-Rda a rencontré, ce vendredi 3 novembre 2023, à la Maison du Pdci-Rda d’Abengourou, le personnel politique et des militants du Pdci-Rda de ce département en présence de plusieurs autorités traditionnelles. La principale raison de cette rencontre était d’annoncer officiellement sa candidature à son auditoire.
A cette occasion, le vice-président du Pdci-Rda et conseiller du président Henri Konan Bédié en charge de la réconciliation a également dit pourquoi le choix de la ville d’Abengourou comme deuxième ville pour informer les ivoiriens et les militants du Pdci-Rda sur sa candidature pour la prochaine élection pour la présidence du Pdci-Rda prévue le 16 décembre 2023 au 8ème congrès extraordinaire dudit parti.
En effet, selon le candidat Noël Akossi Bendjo, il a choisi la ville d’Abengourou, comme deuxième ville, après Yamoussoukro, ville natale du président Félix Houphouët-Boigny, chef de file et fondateur du Pdci-Rda parce que c’est de cette ville de l’Est de la Côte d’Ivoire qu’est parti l’idée de création du Rassemblement démocratique africain (RDA) en 1932, à travers le fameux cri de colère du premier président ivoirien « on nous a trop volé. ». C’est delà, que selon lui est parti, la création du RDA en 1944 qui va déboucher sur la création du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA).
Et donc pour le conseiller du président Bédié en charge de la Réconciliation, la ville d’Abengourou est une ville importante et symbole pour le Pdci-Rda. C’est pourquoi, il a invité ses hôtes à bien réfléchir avant de choisir le prochain président de leur parti.
L’ex-secrétaire exécutif chargé de l’organisation et de la mobilisation du Pdci-Rda a également donné les raisons de sa candidature. Il a d’abord indiqué qu’il a toujours été au front pour la pérennisation du parti septuagénaire. Car depuis les années 1990, il était dans l’arène pour défendre le président Félix Houphouët-Boigny au moment où certaines personnes criaient « Houphouët voleur ». Il a également été là, avec des amis, après le coup d’Etat 1999, pour dire non au général Guei qui voulait récupérer le Pdci-Rda pendant que le président Bédié avait été contraint à l’exil.
Aussi, a-t-il fait savoir qu’il est là pour rassembler les militants. C’est pourquoi selon lui, il ne faut pas parler d’enjeux décisifs à ces élections. Parce qu’au Pdci-Rda, ils sont démocrates. Raison pour laquelle il a déjà rencontré des candidats pour leur dire que celui qui gagne doit tendre la main aux vaincus. Parce que la démocratie doit être respectée.
L’autre raison, a-t-il révélé, c’est qu’en réalité, leur parti a reculé avec les résultats enregistrés aux dernières élections municipales, régionales et sénatoriales. Il a justifié cela par le fait qu’il y règne l’esprit de division. « Il faut sortir des divisions. Parce que c’est sur le ciment du Pdci-Rda qu’on pourra assurer l’avenir de la Côte d’Ivoire ». Pour Bendjo, le Pdci-Rda doit refuser d’être encore dans l’opposition parce que cela fait 33 ans que cela perdure.
Et sa candidature consiste à trouver des solutions pour un Pdci-Rda rassembleur et conquérant. C’est pourquoi, il a révélé aux militants présents 3 points sur les 8 points que compte son projet pour faire sortir son parti du calvaire.
Il s’agit d’une part de décentraliser la gestion du parti en créant 14 districts autonomes dont la gestion se fera de façon autonome par les responsables de ces districts et leurs équipes. Afin de permettre aux décideurs de ces districts de ne plus recevoir des ordres d’Abidjan, dans, par exemple le choix d’un candidats lors des différentes élections »
Le second point, c’est pour l’instauration d’un plan Marshal pour récupérer les lieux où le Pdci-Rda a perdu du terrain. Le dernier point, c’est que pour M. Bendjo, après Houphouët et Bédié, il n’y a plus d’homme providentiel. Et qu’aujourd’hui, il faut gérer autrement le Pdci-Rda. « On ne veut plus se faire écraser », a-t-il dit. Et pour lui, le parti septuagénaire, ne pourra être fort qu’en ayant une gestion collégiale.
Et il n’a pas manqué de souligner que son parti est le plus grand vivier de compétence. « On ne pourra reprendre le pouvoir qu’en choisissant le meilleur candidat », a-t-il fait savoir. Et pour le candidat déclaré, aujourd’hui, il est également question que le parti septuagénaire, à travers ses élus, s’occupent de ses militantes et de sa jeunesse. Et cela est possible en amenant les élus à participer à la vie professionnelle de cette jeunesse et des femmes.
Bendjo a, par ailleurs, dit qu’il mérite d’être candidat parce qu’il n’y a rien contre lui. Il n’est pas passé au conseil de discipline après son exil forcé dont la principale raison est sa foi pour le Pdci-Rda. Aussi mérite-t-il d’être candidat, parce qu’au contraire, à son retour d’exil, il a été accueilli en triomphe, comme l’enfant prodige dans la Bible. Raison pour laquelle, il a appelé la direction de son parti à protéger ceux qui font des sacrifices pour leur parti. Bendjo a dit être candidat afin de se consacrer à son parti. Pour l’ex-maire du Plateau, sa candidature répond à avancer avec le Pdci-Rda.
Noël Akossi Bendjo a, de ce fait, confié sa candidature aux chefs et à ses beaux-parents d’Abengourou. Il leur a également révélé le nom de son directeur de campagne qui est l’honorable Jean Michel Amankou, député d’Agnibilékrou Sous-préfecture fils de la Région.
Les représentants des délégués dont certains sont venus du Boukani, d’Agnibilékrou, des secrétaires généraux de section ont dit avoir entendu et bien compris le message du candidat et qu’ils retournent porter ce message à leur base. Tout en remerciant le vice-président Bendjo pour sa considération.
Etaient également présents à cette rencontre, le maire Amoikon Banga, Adom Guillaume, candidat du Pdci-Rda aux dernière élections municipales à Abengourou, tous deux des rénovateurs qui ont également fait des témoignages sur la foi militante du vice-président Noël Akossi pour le Pdci ainsi que le combat qu’il même depuis des années pour le parti d’Houphouët-Boigny et de Bédié.
Benoît Kadjo