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Côte d’Ivoire : Les conseils de la CGT-CI et de Pulchérie Gbalé au directoire de l’IS-MENA/METFPA à la fête du 1er mai 2025

La photo de famille de la célébration du 1er mai 2025 par la CGT-CI.
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La Confédération génération des travailleurs de Côte d’Ivoire (CGT-CI) a célébré à Abidjan, dans la commune d’Adjamé, sa 139e édition de la fête du 1er mai 2025.C’était le jeudi 1er mai 2025 en présence de représentants de mouvements de la société civile, dont l’ACI de Pulcherie Gbalé, de partis politiques… Le thème retenu par la CGT-CI cette année dans le cadre de cette célébration est « Les leçons de la grève de l’IS-MENA / IS-METFPA des 3, 4, 7, 8, 9 et 10 avril 2025. »

C’est le secrétaire général Confédéral adjoint 1 de la CGT-CI, Atsé Désiré, qui a conduit cette fête. Après avoir remercié les uns et les autres pour avoir répondu à l’appel de cette confédération syndicale, il a développé le thème du jour. Le conférencier a structuré son intervention en 3 parties. Dans la première partie, il a parlé des acquis de la récente grève de l’IS-MENA/METFPA.

Atsé Désiré, Secrétaire général confédéral adjoint 1 de la CGT-CI lors de son intervention.

Selon Atsé Désiré, cette grève dont l’objectif principal était l’octroi d’une prime incitative aux personnels du secteur éducation formation a permis de bénéficier de plusieurs acquis. Il s’agit entre autres de l’observation du mouvement par la majorité des enseignants du secteur éducation-formation, avec pour preuve « la fermeture quasi-totale des établissements scolaires, et ce malgré les tentatives de sabotage des fossoyeurs à la solde du pouvoir, des intimidations, des pressions de tous genres du gouvernement. »

Il a également cité la parfaite symbiose entre le directoire de l’IS-MENA/METFPA et la base du mouvement « malgré toutes les mesures répressives arrestation et condamnation de militants syndicalistes, déclenchement de procédures disciplinaires à l’encontre de responsables syndicaux, suspensions de solde, des ponctions sur les salaires etc. »

Pulchérie Gbalé, présidente de l’ACI lors de son intervention.

Pour le SG confédérale adjoint 1 de la CGT-CI, il y a eu la prise de conscience aigüe de la majorité des travailleurs du secteur éducation-formation, qui ont compris que seule la lutte paie. « La plus grande satisfaction, c’est d’avoir contraint le gouvernement après sa tentative de diabolisation du Directoire, à revenir à la table de négociation », a-t-il relevé.

Dans la seconde partie de son exposé, Atsé Désiré s’est appesanti sur les insuffisances de ce mouvement de grève des 3, 4, 7, 8, 9 et 10 avril 2025.

« En dépit de la forte mobilisation des acteurs et d’une coordination appréciable du mouvement, celui-ci est confronté à d’innombrables difficultés dont les plus criardes… », a-t-il expliqué en énumérant quelques-unes de ces difficultés.

Au nom de la CGT-CI, pour faire aboutir, selon lui, les justes et légitimes revendications des travailleurs du secteur éducation-formation, il a proposé quelques conseils.

Pour la CGT-CI, le directoire de l’IS-MENA/METFPA a besoin d’unité en son sein et avec les secrétaires généraux nationaux et la base. Cela passe par une communication très fluide qui, consiste à informer largement la base de ce qu’il fait, entreprend, des négociations avec le gouvernement ;

La CGT-CI a également demandé à la base d’avoir « une gestion transparente des fonds collectés pour le financement de la lutte ; faire preuve de vigilance accrue lors des négociations avec le gouvernement ; explorer la voie de l’unité d’action avec les organisations syndicales des autres ministères en lutte pour l’octroi de la prime d’incitation.3 Il a été demandé à la base de s’inspirer de l’histoire du 1er Mai révolutionnaire.

« Cette approche lui permettra de comprendre que la trêve sociale signée par certaines organisations syndicales, n’est qu’un outil aux mains du gouvernement pour briser la lutte des travailleurs insoumis. D’où l’avalanche de mesures répressives. Elle doit également faire preuve de vigilance pour éviter tous les pièges de la division et surtout démasquer les fossoyeurs de la lutte », a conseillé le porte-parole de la CGT-CI…

Présente en tant qu’invitée, Pulchérie Gbalé, présidente du mouvement Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) est intervenue pour dénoncer certaines situations et faire des invites. Au dire de la présidente de l’ACI, le 1er mai doit servir à faire des élections des responsables syndicaux.

Elle a insisté sur le manque de solidarité au sein de l’IS-MENA/METFPA. « Il faut insister sur la nécessité de la solidarité. Pour moi, avant qu’on accepte de suspendre la grève, on devait exiger la libération de Dugary », a-t-elle déclaré en soulignant que l’IS-MENA/METFPA a plusieurs moyens de pression pour se faire entendre.

Aussi Pulchérie Gbalé a appelé à la cessation de l’injustice. « Comment on peut donner des primes à des gens qui sont dans les régies financières ? (…) Si tout le monde veut travailler dans les régies financières, qui va faire le travail des autres ? »

Aussi a-t-elle invité la CGT-CI et les syndicalistes à ne pas oublier les travailleurs du privé qui subissent beaucoup d’injustices. Pulchérie Gbalé a fait savoir qu’il ne faut pas accepter que ce soient les autres qui décide à la place des des travailleurs et des membres de la société civile. « On doit être là où on décide (…) Par rapport à la situation, il faut que chacun se lève pour son pays », a-t-elle conseillé.

Présents à cette fête du premier mai aux côtés de la CGT-CI, le Parti communiste révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI), Force au Peuple ont apporté leurs soutiens aux travailleurs membres de la CGT-CI. Aussi les ont-ils invités à faire la politique pour ne pas la subir. Car le syndicalisme est une autre forme de politique.

Benoît Kadjo

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