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Concurrence audiovisuelle et bonne gouvernance: l’UJPLA sollicite des spécialistes

La table des officiels lors de ce panel sur concurrence audiovisuelle et bonne gouvernance.
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« Concurrence audiovisuelle et bonne gouvernance », est le thème choisi par l’Union des journalistes de la presse libre Africaine (UJPLA), présidée par le doyen Yao Noël, dans le cadre de son panel qui a eu lieu le vendredi 19 mai 2023, à la Maison de la presse d’Abidjan (MPA), dans la commune du Plateau. Ce panel a été parrainé par Aka Sayé Lazare, PCA de la RTI.

Le parrain Aka Sayé Lazare a félicité l’UJPLA pour cette initiative.

Sur les 3 panelistes invités, deux ont répondu présents. Il s’agit de Dangnin Léontine, directrice des Opérateurs audiovisuels de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) et Dr Issa Sangaré Yèrèsso, ancien directeur général adjoint de la RTI chargé des antennes et ancien directeur de TV2.

Le parrain, Aka Sayé Lazare a, par ailleurs, remercié les initiateurs de cette cérémonie dont le but est d’œuvrer à la défense de la liberté de la presse et la sécurité des journalistes partout dans le monde, et sur le continent, en particulier. Selon lui, l’UJPLA a le mérite d’avoir à sa tête des dirigeants professionnels pétris d’expériences.

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« Cette assise est une occasion de rencontre d’expérience et de partage d’idée. Cette activité s’inscrit dans la 30ème célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse », a dit le parrain Aka Sayé Lazare, pour qui, le thème de cette cérémonie, combien important est d’actualité et interpelle tout le monde, acteurs des médias.

« Je pus affirmer que la RTI dont j’ai le privilège de diriger la Présidence du conseil d’administration, a l’avantage d’avoir pu bénéficier de l’esprit d’anticipation de ses dirigeants à cette perspective depuis plusieurs années. La RTI aujourd’hui est un groupe de médias audiovisuels qui a vu venir l’ouverture de la concurrence pas comme une menace, mais comme une opportunité qui lui a permis de relever d’importants défis et de se hisser comme leader de l’audiovisuel ivoirien », a dit le parrain. Pour qui, le plus important demeure la gouvernance en matière du libre accès de tous à l’information dans un paysage audiovisuel aujourd’hui éclaté.

Les deux panelistes.

 Quant à la paneliste Sangnin Léontine, directrice des opérateurs audiovisuel de la HACA, elle a dit traiter cette question éminemment importante sous un angle régulateur. « En Côte d’Ivoire, le secteur de la communication audiovisuelle a connu une croissance significative à la faveur de la libéralisation des médias qui a créé un environnement dynamique qui a donné plusieurs services de medias audiovisuels en radio et en télévision.

Cela est parti de la fin du monopole de l’Etat. L’Etat a décidé de laisser la libre concurrence. Aujourd’hui nous avions plusieurs radios et télés. En 1962 la RTI a été créée. En 1971 s’est ajoutée fréquence 2, canal plus en 1992, nostalgie BBCI en 1993, les premières radios de proximités en 1998, en 1999 les radios confessionnelles, 2016 les chaines de télé.

On a autorisé 4. Aujourd’hui nous comptons 248 radios, 7 radios privées commerciales qui vivent essentiellement de la publicité, 8 chaînes de télé de service public, autorisées sur les antennes TNT, 12 chaines de télés satellitaires distribuant plus de 400 chaines de télévision et 166 médias en ligne déclarés auprès de la HACA. Tout cela contribuent à la concurrence des médias qu’il faut pouvoir contrôler et assainir », a-t-elle révélé. La paneliste a, également, évoqué la protection des droits des journalistes afin qu’ils exercent leur métier en toute liberté.

Le second paneliste Dr Issa Sangaré Yéresso, ancien directeur adjoint de la RTI, chargé des antennes, ancien directeur général de TV 2 a reconnu l’ingratitude du métier du journalisme. A cet effet, il a rendu hommage à Yao Noël éminent journaliste professionnel président de L’UJPLA concepteur de cette assise qui a su choisir ce thème.

Le président de l’UJPLA, Yao Noël était également le modérateur de ce panel.

« La définition de la concurrence audiovisuelle et la bonne gouvernance dira-t-il c’est ce qu’on entend qui est auditif et ce qu’on voit par contre la concurrence évoque la rivalité, la compétition, la confrontation de plusieurs individus pour un même objectif. Dans cette concurrence, il faut un arbitre et cet arbitre, c’est l’Etat. Raison pour laquelle, l’Etat a délégué ses pouvoirs à des structures de régulation par ce que la concurrence mal régulée conduit au monopole. Parce que le monopole est un seul acteur qui dicte sa loi », a-t-il expliqué.

Pour Dr Issa Sangaré Yéresso, « ll y a 3 types de concurrence. La concurrence directe. Plusieurs entreprises proposent les mêmes produits pour le même service. Puis la concurrence indirecte. Les entreprises proposent un service différent pour le même besoin. Puis la concurrence potentielle. Elle est psychologique. »

« La concurrence audiovisuelle ne se limite pas aux supports traditionnels que nous connaissons. Les chaînes entre elles font la concurrence. Aujourd’hui, le décodeur coûte 5.000 FCFA. Dans le temps, il fallait débourser plus de 30.000 FCFA pour s’en acquérir. Cette concurrence est quelque fois bénéfique », a soutenu l’ex-directeur de TV2.

La photo de famille.

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Yao Noël, président de l’UJPLA, modérateur dudit panel, a remercié les panelistes pour la qualité de leur intervention, la grandeur et leur niveau. Le parterre de personnalités averties, présent à ce panel sur « Concurrence audiovisuelle et bonne gouvernance », a dénoncé l’attitude de certains médias qui ne respectent pas la déontologie de ce métier.

Antoine Kouakou.

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