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Commune de Koumassi: encore des casses, démolitions… par la Mairie

Les populations se plaignent de la permanence de l’insalubrité…

Un commerce entièrement rasé.
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Dans la réalisation de sa politique dont le  slogan est « Koumassi Autrement » qui est selon lui de faire de la commune de Koumassi une vitrine du District autonome, le maire Cissé Ibrahim Bacongo pose, depuis son premier mandat, des actions vigoureuses dont des déguerpissements, démolitions de constructions anarchiques, des habitations, des églises, des mosquées, des magasins, des lieux servant de petits commerces… Mais cela n’empêche pas aux déguerpis de recoloniser ces lieux pour diverses,  toute chose qui pousse davantage le maire Cissé Bacongo, dont le nouveau slogan pour son second mandat est « Aller plus loin » de toujours durcir le ton.

Le jeudi 16 novembre 2023, les populations de Koumassi Sicogi 1 ont été la cible des agents municipaux, sous l’ordre du maire Ibrahim Cissé Bacongo. Ceux-ci  sont descendus dans ce quartier cassant sur leur passage tous magasins et commerces dont les responsables se sont réinstallés après qu’ils leurs lieux servant de commerce ont été démolis par le maire Bacongo.

M.O. T., l’une des victimes de cette nouvelle démolition ne manque pas de justification pour cette recolonisation. « Les magasins que la Mairie construit ne sont pas à notre portée. Ils sont extrêmement chers. La Mairie nous chasse pour exploiter ces espaces autrement. E pourtant, ils nous font payer les tickets de la Mairie. Parmi nous, il y a des veuves, des jeunes. C’est de ça qu’on vit, on scolarise nos enfants, on paie nos loyers. La vie est chère et le travail ne court pas les rues », dira-t-il.

« Je ne sais pas si monsieur le maire prend pitié de ses administrés dans cette vie difficile. Les 10 doigts de la main ne se ressemblent pas. Nous ne sommes pas tous riches. C’est pour ne pas tendre la main et pour ne pas que nos enfants s’adonnent à une mauvaise vie qu’on se débrouille ici. Et c’est devant ma porte que je suis installée. Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Puisse qu’à chaque fois on me chasse et en plus, on casse mes étals », a ajouté Mme Y.A.

Toujours selon elle, « aujourd’hui les populations de la commune de Koumassi cohabitent avec les ordures ménagères qui apparemment ne disent rien à monsieur le maire Ibrahim Cissé Bacongo. La santé de sa population n’est pas une priorité pour lui. C’est celle de détruire nos petits commerces et de nous affamer qui est sa priorité. »

Aussi, depuis quelque temps, les populations de Koumassi ne cessent de donner de la voix face à la menace de leur environnement par les ordures ménagères déversées pêle-mêle à travers la commune qui a des endroits donnent l’allure de petites collines. Manque de bacs à ordure, non-respect des rythmes de passage des camions de ramassage d’ordures et des collecteurs dans la commune.

« Trop, c’est trop », selon ce cri du cœur d’une frange de la population. « Nous n’arrivons plus à supporter ces odeurs nauséabondes qui nous rendens malades. Les caniveaux curés ne sont pas ramassés à temps. Il serait mieux de lutter contre ce phénomène au lieu de nous priver de nourriture. Nous avons des nouveaux nés, des enfants vulnérables », révèle encore cette frange des populations de Koumassi.

En effet, ces populations se plaignent du manque des bacs à ordures, du non-respect des rythmes réguliers des camions de ramassage d’ordures dans la Commune. « Le curage des caniveaux est mal suivi et lorsqu’il pleut ces immondices sorties des caniveaux se retrouvent encore dans les mêmes caniveaux », soulignent-elle.

Aussi, selon des populations, les magasins et petits commerces qui jonchaient tout le long des voies et surtout devant ou derrière les établissements scolaires qui ont été démolis dans le but de donner une bouffée d’oxygène à ces rues ont vu ces lieux être occupés autrement. Mieux, selon ces populations, ces lieux sont devenus des dépotoirs d’ordures ménagères ou sont mal entretenus.

Les voix réprofilées sont impraticables à cause des nombreux nids-de-poule sur les voies  principales et surtout secondaires. Autres constats, c’est la réinstallation de certains commerces ou petits commerçants sous des tentes, bâches ou parasols pour avoir leurs pitances du jour dans un désordre organisé.

Ces commerçants ne manquent, à cet effet, de faire des plaidoyers. « Nous demandons à la Mairie de faire diminuer le prix des magasins », confient-ils. Des populations se plaignent également d’être étouffés par les magasins et autres entrepôts construits devant leurs habitations.

« Ce n’est pas normal » diront-ils. « Ce n’est pas parce qu’on veut embellir une commune qu’il faut priver ses administrés de manger ou de dormir. La Marie de Koumassi cherche par tous les moyens à renflouer sa caisse au détriment de sa population. Ce qui n’est pas bon. Alors que c’est cette population qu’elle est entrain de brimer qui l’a voté et revoté », a martelé Mme T.K.

« Les nombreuses destructions de magasins et autres habitations dans la commune de Koumassi ont poussé des milliers de personnes au chômage et accentuées le déséquilibre social au niveau de certaines familles », a déploré M.J.R.

Antoine Kouakou

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