12e édition du FITHA : la question de la revalorisation de l’art théâtrale débattue

La 12^e édition du Festival international du théâtre d’Abidjan (FITHA), créé par la Compagnie siamois expression Côte d’Ivoire (CSE-CI) a eu lieu le jeudi 07 novembre 2024 à la Médiathèque de la Mairie de Treichville à Abidjan. Placée sous l’Egide du Ministère de la Culture et de la francophonie, il a enregistré la présence de Yaro Kou, Sénateur-JCI, représentant du ministre François Albert Amicha, maire de la commune de Treichville.

A cette occasion deux thèmes ont été débattus par les panelistes du FITHA 2024. Ils portent  respectivement sur « Le rôle du théâtre dans la société » et « Echanges, renforcement de capacités des organisations féminines sur les violences faites aux femmes ».

Odile Pohann psychopédagogue, paneliste et invitée d’honneur de cette 12^e édition du FITHA a déploré la réticence de certains parent concernant parfois les plans de carrière de leurs progénitures. « Quand tu viens dire à ton paternel, je veux  être danseur, chanteur footballeur et autres on a l’impression que tu es le perdu de la famille », a fait remarquer Odile Pohann.

« Vous voyez, on dit que la société a besoin de médecins, des enseignants », a dit l’invitée d’honneur pour qui c’est de cette même façon que la société a également besoin des personnes qui soignent, qui éduquent à travers leurs arts.

« C’est pour cela qu’on parle d’art. C’est-à-dire des gens qui cherchent à travers le beau. Des gens qui sont là pour nous égayer mais qui tiennent aussi des rôles éducatifs, ludique ou des rôles de tout ce qui peut apaiser. Sur ce point les psychologues parleront de rôles thérapeutiques », a-t-elle avancé.

Mme Pohann en a profité pour faire des éloges de l’art théâtral. « Le théâtre déstresse, le théâtre participe à la cohésion sociale. Le théâtre est source de santé mentale, de développement personnel etc. », a-t-elle relevé. De ce fait vue, elle a conclu que le retour du théâtre en salles est plus que jamais d’actualité.

Pour sa part, Yaro Kou, représentant du maire François Albert Amicha, s’est prononcé sur l’importance et la pertinence  du thème qui est « La place du théâtre dans la société ». Car à l’en croire, le théâtre est cette forme d’art vivante et expressive qui occupe une place privilégiée dans la société.

Et selon le représentant du premier magistrat de la cité N’Zassa, l’art du théâtre est à la fois miroir et critique de la condition humaine. Tout en jouant a-t-il renchérit, un rôle essentiel dans l’expression culturel et l’exploration des questions sociétales.

« Il met en avant le talent de nos artistes, leur créativité débordante et leurs capacité à toucher les cœurs et les esprits », a témoigné Yaro Kou. Delphine Yobouet directrice du FITHA a, quant à elle, confié que le FITHA depuis sa création a pour objectif de faire du théâtre une discipline plus proche de la population.

C’est dans ce même optique a-t-elle ajouté que « se tiennent depuis trois jours des colloques, des spectacles, des brassages culturels. »

Il faut noter que plusieurs autres intervenants, à l’image d’Augustin Tapé, journaliste et spécialistes des droits de la femme se sont succédés à cette occasion. Il a animé le sujet 2.

La 12^e édition du FITHA 2024 a également enregistré la participation de grands noms du paysage culturel ivoirien dont Danielle Logou dit Dan Log, Nafissatou Traoré dit Nastou, Amélie Waoubéi et biens d’autres.

                                                                                                                                   Hélène  Aka