Suicide en Côte D’Ivoire : les jeunes, principales victimes

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La question du Suicide en Côte d’Ivoire est un sujet préoccupant. En effet, la Côte d’Ivoire se range au troisième rang des pays où le taux de suicide est le plus élevé en Afrique. D’après une étude de l’unité médicale légale, du CHU de Treichville, la Côte d’Ivoire comptabilise 23 cas de suicide en moyenne par an.

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Si plusieurs cas de suicide en Côte d’Ivoire ont été relayés par voie de presse, ces derniers jours, ce problème reste encore un tabou. Il peut s’agir aussi bien des hommes que des femmes, aussi bien dans le secteur privé comme public. Et la plus part des victimes sont des personnes sans emplois. Très souvent, les causes de ces suicides, sont liées à des disputes entre famille ou alors une perte d’emploi, une dispute avec un supérieur hiérarchique.

L’on a noté que sur 101 cas, 28 sont liés à des dépressions. Cette situation pourrait s’expliquer d’une part, par le chômage, par les difficultés d’avoir un emploi et parfois des situations relationnelles ou le refus de l’aide de la famille en personne en difficultés.

Plus souvent, ce sont ces cas qui emmènent les jeunes aux suicides. « Nous pensons que la famille doit être vraiment unie. Elle doit tenir une discussion franche entre les membres de la même famille. Parce qu’on ne se suicide pas du jour au lendemain. On commence d’abord à s’isoler de la famille. Il devient plus distant de ses amis. Il perd tout goût à la vie. Et donc, lorsque la famille constate tous ces symptômes, elle doit se rapprocher de l’individu », a dit Moussa Coulibaly, médecin légiste à l’unité de médecine légale du CHU de Treichville.

Selon le médecin légiste Moussa Coulibaly, « C’est un peu difficile d’aborder le thème suicide en Côte d’Ivoire, parce que c’est un tabou surtout en Afrique. C’est une honte pour les familles dès que ce sujet survint. On a interpelé les professionnels de la santé mentale, parce que ce sont eux qui sont en charge de tous les patients qui ont des dépressions, des pathologies psychiatriques.

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Donc il serait important que ceux-ci aient une communication, une approche parfaite avec les patients. Les encourager à prendre goût à la vie et qu’ils n’aient pas honte de parler de difficultés qu’ils traversent. Il peut s’agir des difficultés financières, des difficultés sociales ; même à des disputes entre frères et sœurs ou entre enfants et parents. »

Antoine  Kouakou