Affaire une ex-conseillère du CESEC battue : Amon Tanoé, Bictogo, Bédié, des ministres… cités

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L’affaire une ex-conseillère du CESEC battue, à savoir Mme Loukou Apolline, l’épouse sexagénaire, ex-conseillère du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), bastonnée depuis 2008 par son mari Lokou Koffi (‘‘autorité coutumière baoulé’’), après leur mariage en 2005, est loin de connaître son épilogue.

« Je remercie la Justice qui a fait son travail », a-t-elle confié à justeinfos.net. Car, selon elle, après l’arrivée de son dossier chez le procureur de la République au Plateau, il y a eu des avancées. Son mari a été convoqué. Sans se réjouir, elle a indiqué que ce dernier a failli être déféré. Mais c’est suite aux interventions des uns et des autres que ce dernier a été placé sous contrôle judiciaire.

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Cependant, cette dernière a confié être inquiète. Car du côté de son mari, elle est traitée de tous les péchés d’Israël. Mieux, son mari ne manque pas de dire à qui veut l’entendre que cette affaire « une ex-conseillère du CESEC battue » est sans issue favorable pour son épouse qui réclame justice. Car, il a avec lui les caciques et des personnalités de haut rang et au haut lieu qui sont ses soutiens. « Il ne manque pas de citer le Roi Awoula Tanoé Amon, Roi des N’zima Kôtôkô de Grand-Bassam et président de la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, des ministres, des députés et autres. », a confié l’épouse battue depuis 14 ans.

Mme Lokou, qui a dit ne pas croire aux propos de son mari, n’a néanmoins pas manqué de s’interroger si ces personnalités dont son mari ne manque pas de citer les noms comme étant ses protecteurs légitimes et légaux et ses avocats occultes sont-elles capables de soutenir une telle cause, vue leur différente responsabilité devant la Nation ivoirienne. Mieux, a-t-elle indiqué, « la suppléante du député de Diabo qui s’était érigée en médiatrice au nom de la famille de mon mari pour me demander pardon », n’était pas venue récemment à son domicile en victime résignée. « Plutôt que de chercher à me demander pardon, elle a cherché à me condamner. En indiquant que pourquoi j’ai envoyé mon mari devant la justice ? » « Cette affaire ne peut pas aller loin et pourrait tourner en notre faveur », a confié Mme Lokou, rapportant les propos de la députée suppléante de Diabo. L’épouse battue a, par ailleurs, rapportant toujours les propos de la médiatrice de la famille de son mari, expliqué que celle-ci a,  sans aucune gêne, fait savoir « avoir touché des gens de hauts lieux. »

Cette dernière a, également, au dire de l’ex-conseillère du CESEC, victime de violence conjugale à 60 ans, osé remettre en cause le certificat médical de 45 jours délivré par la clinique qui l’a prise en charge après sa bastonnade par son mari, se proclame autorité coutumière. Aujourd’hui, l’épouse bastonnée semble perdre la sérénité dans cette affaire de l’ex-conseillère du CESEC battue, vu les discours de son mari et de ses proches. A preuve, alors que M. Loukou Koffi avait été interdit après son audition à la justice de se rapprocher de sa femme battue pendant une période déterminée, ce dernier, le lendemain de la décision judiciaire, s’est rendu au domicile où il a été interdit d’accès pour débrancher la télévision et disparaître avec les câbles dans la nature.

Mme Lokou, principale victime dans cette affaire, une ex-conseillère du CESEC battue, dit avoir informé la Justice suite à ces agissements de son mari qui avait également été interdit de quitter la ville d’Abidjan mais qui, le jeudi 25 août 2022, avait été vu à la gare UTB de la  BAE de Yopougon, à bord d’un car de cette compagnie de transport, pour la ville de Daloa où il a séjourné plusieurs jours. La victime de violence conjugale à 60 ans, qui a dit faire confiance à la Justice de son pays, a aussi promis être désormais « la porte-parole des femmes battues ». Car, elle n’entend pas lâcher prise. Quelles que soient les intimidations de son mari et de ses proches. Pour elle, le cas de son mari doit servir d’exemple à tous ceux qui semblent être intouchables et qui battent leur femme. Surtout quand ils affirment être des autorités. « Si quelqu’un qui se dit être une autorité coutumière, ce qui n’a jamais été le cas, car n’ayant jamais été intronisé, frappe régulièrement sa femme, mais une fois intronisé, il battra ses notables », a-t-elle souligné.

Pour Mme Lokou Apolline, le titre de chef doit se mériter et être assumé avec responsabilité. Car, sans vouloir dénigrer son mari, pour elle, ce dernier n’est pas à la hauteur de cette tâche noble. Aussi, a-t-elle souligné, vu ce qui s’est passé précédemment, il est temps que l’on condamne avant que la victime ne soit morte. « Il ne faudrait pas qu’on attende ma mort d’abord avant de condamner. Je salue la Justice qui fait son travail », a-t-elle interpellé.

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Aussi, Mme Loukou Apolline a dit continué de recevoir les injures des enfants de son mari qui sont toutes des filles et grandes supportrices de leur père. Toute chose qui l’a conduite à suspendre sa page Facebook. Aujourd’hui, dans cette affaire « une ex-conseillère battue », tous les regards, sans oublier ceux du Ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant, du CNDH, qui ont décidé de s’impliquer sans influencer les décisions de la Justice, restent tournés vers les hommes de loi. Car, il faut mettre fin à ce phénomène de femme battue ou de violence conjugale.

Ange Dinaoulê

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