ACCEL Africa: l’OIT fait le point et les perspectives avec les acteurs

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Dans le cadre du projet ACCEL Africa financé par le gouvernement des Pays-Bas et piloté par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) pays, dont l’objectif est d’accélérer l’élimination du travail des enfants en Afrique, par des actions ciblées dans les chaînes d’approvisionnement de l’or et du cacao, en vigueur en Côte d’Ivoire, il se tient depuis le lundi 19 juin 2023 un atelier. Cet atelier dénommé « Atelier de capitalisation des interventions innovantes du projet ACCEL Africa » est prévu sur 5 jours dans l’ancienne capitale ivoirienne à Grand-Bassam.

Le coordonnateur du projet Accel Africa, N’Dépo Euphrem, lors de son intervention.

A l’ouverture cet atelier, le responsable en charge du projet à l’OIT, Ndépo Euphrem a confié que « alors que nous nous acheminons vers la clôture du projet, il est important, avant de transmettre l’ensemble des réalisations à la partie nationale de pouvoir faire le point avec chaque partie prenante, tirer des leçons et dégager des perspectives. »

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M. N’dépo a, par ailleurs, indiqué que ce premier jour de cet atelier basé sur les consultations se fait avec l’Agence pour la promotion de l’inclusion financière (APIF), placée sous la tutelle du Ministère de l’Economie, et l’ensemble des acteurs (acteurs de la Micro-finance et acteurs de l’agro business) qui sont intervenus dans le volet inclusion financière du projet ACCEL Africa.

« Ce volet a consisté à mieux comprendre les initiatives d’inclusion financière pour les producteurs de cacao. Parce que l’inclusion financière, c’est important. Ça donne la possibilité au producteur de pouvoir réduire sa vulnérabilité économique », a-t-il expliqué.

A en croire le responsable du projet ACCEL Africa à l’OIT « la vulnérabilité économique et sociale sont des éléments qui sont à la base du travail des enfants. » Il a fait savoir, à titre d’exemple que « si à la rentrée, le parent n’a pas les ressources financières pour inscrire son enfant à l’école, l’enfant se retrouve hors du système scolaire. Il se trouve donc à risque du travail des enfants. »

Les participants, à l’ouverture malgré la forte pluie qui s’est abattue sur Abidjan et banlieues

Cependant, a-t-il défendu, « s’il y a des mécanismes financiers, qui permettent de faire en sorte qu’au moment de la rentrée, il y a des opportunités pour inscrire l’enfant à l’école, par exemple, à travers des prêts scolaires adaptés aux producteurs, ou s’il y a une gestion parcimonieuse des ressources, jusqu’à la rentrée, ça permet justement de faciliter la scolarisation des enfants. »

« C’est donc là l’importance de l’inclusion financière dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants. Ça permet de donner du souffle au niveau financier, aux différents ménages, pour qu’au moment venu, ce soit injecté afin que l’enfant ne se retrouve pas vulnérable du travail des enfants », a-t-il dit.

Pour le coordonnateur N’Dépo Euphrem avec les partenaires dont l’APIF et les autres, il y a eu un accord d’exécution qui a permis d’analyser les initiatives en matière d’inclusion financière et d’éducation financière qui existent. Ces initiatives concernent le développement d’outils de formation, de renforcement de capacité, en vue de rendre lesdits outils classiques.

« Tels que les guides et aussi des outils novateurs, comme la sensibilisation à distance, à travers des messages vocaux par téléphone portable », a-t-il déclaré. Et cet atelier doit permettre de faire le point de la mise en œuvre des acquis et de dégager les perspectives.

En plus du volet inclusions financières, sur les 13 projets entrant en ligne de compte pour l’exécution du projet Accel Africa en Côte d’Ivoire, cinq (5) ont été identifiés comme novateurs et font partie des thèmes sur lesquels vont plancher les acteurs concernés pour faire le point et dégager également des perspectives.

Durant les autres jours, à en croire le responsable du projet Accel Africa « nous allons travailler avec les acteurs de la Protection sociale, notamment sur la couverture maladie universelle, avec les acteurs de la Santé et sécurité au travail, avec les organisateurs d’employeurs et les organisateurs des travailleurs sur la question de la lutte contre le travail des enfants. »

Le directeur de l’APIF a salué la collaboration avec l’OIT pour aider les populations agricoles en matière d’inclusion financière.

Au nom des acteurs impliqués dans l’exécution du volet inclusion financière du projet Accel Africa, Patrice Brou, directeur de l’APIF a relevé les progrès réalisés avec ledit volet dans la lutte contre le travail des enfants dans le travail du cacao.

« Les derniers chiffres montres que les populations en milieu rural sont marginalisées, par rapport à celle des zones urbaines », a-t-il relevé, avant d’ajouter que « les acquis sont assez importants. Le projet a permis de jouer sur les cibles, les populations agricoles et leur famille.» Le directeur de l’APIF a salué cette collaboration fructueuse avec l’OIT à travers le projet ACCEL Africa et a souhaité que cela puisse perdurer dans le temps.

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Plusieurs thèmes sont au menu de cet atelier. Il s’agit de « Interventions d’appui à l’extension des initiatives d’inclusion financière aux familles vulnérables dans les zones Cacao », « Réduction de la vulnérabilité socioéconomique à travers la promotion de l’amélioration des sources de revenus », « Extension de la Couverture Maladie Universelle aux communautés productrices de Cacao », « Analyse des étapes de l’intervention, identification des défis et solutions alternatives… », « Présentation sur les opportunités de mise à l’échelle régionale et d’institutionnalisation », « Mise en œuvre de l’approche WIND dans les communautés productrices de cacao », « Présentation du Réseau d’entreprises “Initiative du secteur privé pour la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé (ITEF-CI) » etc.

Il faut noter que le projet Accel Africa existe depuis 2019 et doit prendre fin cette année 2023.

Benoît Kadjo

#benkpakla

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