Transition juste : l’OIT renforce les capacités de partenaires ivoiriens

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L’Organisation internationale du travail (OIT) organise les 5 et les 6 mai 2022 dans la commune de Grand-Bassam un atelier. Cet atelier concerne « la promotion des normes internationales du travail en lien avec la transition juste. »

En effet, pour l’OIT, le principal objectif de cet atelier est de « contribuer à la transition juste via la promotion des normes internationales du travail. » La transition juste est ce nouveau type d’emploi prenant en compte la protection de l’environnement et la promotion des énergies renouvelables. En d’autres termes la promotion des emplois verts.

De façon spécifique, cette rencontre dans la ville historique de Grand-Bassam devrait être une boussole pour la Côte d’Ivoire dans sa stratégie intégrée de promotion des emplois verts. Cela devrait permettre aux participants de penser à l’actualisation du code du travail datant de 2015 et la convention collective interprofessionnelle de1977. Cette actualisation devrait se faire conformément à l’intégration de la spécificité des métiers et emplois verts. Avec la prise en compte des caractères décents du travail.

Des représentants d’institution ivoiriennes ont pris part à cet atelier.

Aussi, cet atelier doit ouvrir des pistes pour le verdissement des politiques, stratégies, plans, programmes, textes législatifs et réglementaires sectoriels. En intégrant des principes de transition juste vers l’économie verte. Il s’agit également de renforcer les capacités des mandants tripartites sur la transition juste,  sur les normes internationales du travail et les principes directeurs relatifs à la transition juste vers l’économie verte ainsi que le travail décent.

Frédéric Lapeyre, directeur OIT pays, Côte d’Ivoire, a indiqué que la transition écologique est nécessaire et irrémédiable. Pour lui, si le monde entier ne veut pas courir à sa perte, cette transition doit être juste.  « Elle ne doit laisser personne sur le côté du chemin… Parce que dans un processus de transition, le risque est que ça bénéficie à certains au détriment de d’autres », a-t-il expliqué.

Ainsi pour le représentant pays de l’OIT en Côte d’Ivoire, c’est dans ce cadre-là qu’il est question de réfléchir à des réponses liés au travail. Ces réponses, a-t-il dit, devraient se faire sur les conditions.  Pour que cela ne puisse pas agir sur les travailleurs. Car pour M. Lapeyre, cette transition qui a lieu, va s’accélérer, par rapport aux pressions nationales, internationales. Sans oublier le changement climatique, à l’effet de serre, à la sécheresse, au réchauffement planétaire.  Ainsi que le processus de désertification, les remontées des eaux.

La représentante pays de l’Onu Environnement en Côte d’Ivoire, Angle Lutt.

Pour y répondre, a-t-il dit, il faut des outils de sensibilisation et d’informations des acteurs, partie prenante, face aux différentes préoccupations. « Puisque ces préoccupations ne sont pas les mêmes au niveau de l’entreprise, au niveau gouvernemental, au niveau des communautés, des organisations des travailleurs… », a-t-il expliqué. Pour Frédéric Lapeyre, il est important de pouvoir avoir un espace de concertation pour le dialogue social qui permet de mettre sur la table les préoccupations de chacun. « Cette transition écologique est l’affaire de tous et elle va avoir un impact sur le changement de la vie de tout le monde », a-t-il déclaré.

Il a, par ailleurs, fait savoir que c’est pour tout cela que l’OIT a un rôle important à jouer. L’OIT, précise-t-il, a deux projets dans ce sens en Côte d’Ivoire. D’une part, l’un favorable au commerce décent. Et l’autre sur la dimension sociale de la transition écologique. Pour lui, c’est un travail qui commence. « Les enjeux sont énormes. Il est nécessaire de continuer cette mobilisation », a-t-il lancé. Pour que cette transition écologique soit favorable à des milliers de travailleurs. Parce qu’il s’agit de léguer aux générations futurs des pays où il fait mieux et bon vivre.

Participant à l’ouverture de cet atelier, Mme Angèle Lutt, directrice pays de Onu Environnement, a félicité l’OIT pour cette initiative qui est à encourager. « Nous saluons le travail qui est fait ici aujourd’hui. Et nous saluons également la multi-sectoralité des acteurs et des participants qui sont là. Nous pensons également qu’au bout de cette formation, nous allons pouvoir maitriser les outils qui vont nous permettre de faire en sorte que la dimension sociale, de la transition écologique soit une transition plus juste. Et soit une réalité », a-t-elle déclaré.

Il faut noter que participent à cet atelier, des sénateurs, des députés ivoiriens, des membres du CNDH, le directeur de la réglementation du travail du Ministère de l’Emploi et de la protection sociale et autres, soit un total de 17 personnes. Il faut préciser que cette réunion sur la promotion des normes internationales du travail en lien avec la transition juste se tient au moment où la Côte d’Ivoire s’apprête à accueillir la COP 15.

Les experts de l’OIT, Nahounou Jenny et Marcos N’goran en charge du pilotage des projets « la dimension sociale de la transition écologique » et « Commerce au service du travail décent », ont animé les premiers panels de cet atelier.

Benoît Kadjo

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