Depuis quelques temps, la grande famille des Houphouëtistes à Grand Bassam, le parti du président Alassane Ouattara, vit dans un climat délétère à plusieurs niveaux ; d’une part, entre les cadres de ce parti, et d’autre part, entre certains militants et des élus.
Au niveau des cadres, l’on note l’existence de plusieurs clans. L’intérêt commun a laissé place à l’intérêt individuel. Chaque cadre est dans une logique de son positionnement, dans la perspective d’élections futures .Cette donne qui perdure depuis quelques années a fini par diviser profondément les cadres du RHDP. « L’unité » des cadres qu’il nous a été donnée d’observer lors de l’élection législative passée n’aura duré que le temps de cette période électorale, malgré l’intervention du président du RHDP, Alassane Ouattara.
Toutefois, il y’a lieu, pour les cadres et élus de mettre balle à terre et pour les premiers, de faire bloc autour des élus du RHDP à Grand-Bassam, et du maire, particulièrement , qui vient d’être nommé, successivement, secrétaire national adjoint chargé du Suivi et de l’évaluation de la vie des structures du parti et membre du Conseil politique.
L’autre situation qui met à mal le RHDP à Grand-Bassam, est, si l’on peut le dire ainsi, la mauvaise foi de certains militants de base qui s’évertuent à saper les actions des responsables locaux et de l’actuel maire Jean-Louis Moulot. Concentrant, en particulier, la plupart de ces attaques sur les réseaux sociaux, par des dénigrements et insultes qui frisent le manque de respect et l’indiscipline, nonobstant les efforts réalisés par le premier magistrat de la ville historique de Grand-Bassam pour apporter des réponses satisfaisantes à la problématique de l’insertion professionnelle des jeunes militants ou encore le financement de leurs projets.
Aussi, le fonds de soutien de 10 000 000 FCFA du maire Jean-Louis Moulot, passé par la suite à 20 000 000 FCFA, suite à un apport additionnel du député-maire d’Adiaké, Hien Sié Yacouba, à en croire les responsables, sera distribué dans les jours à venir.
« Même quand on est mécontents, il faut reconnaître que des efforts ont été faits. Ce n’est pas sur les réseaux sociaux qu’il faut exposer nos problèmes. Pour nous le RHDP est une famille », a déclaré un militant qui a préféré garder l’anonymat.
Pour cette autre militante anonyme, « Il faut que ces militants se gardent d’être le vent qui détruit, à défaut d’être l’eau qui fait germer », a-t-elle exhorté. Un autre, responsable de jeunesse, et non des moindres, enfonce le clou, « l’élection du secrétaire départemental, si elle a lieu, verra le RHDP voler en éclat à Grand-Bassam, tant les oppositions se cristallisent de plus en plus. »
Il est important pour le Secrétariat exécutif du RHDP d’agir maintenant et ne plus tergiverser avec l’indiscipline, pendant qu’il est encore temps, afin de créer une véritable cohésion au sein du parti du président Alassane Ouattara à Grand-Bassam. Les militants en ont besoin pour vivre leur militantisme dans la sérénité et attendre les grandes batailles à venir.
Hipson Kanon