L’Autorité nationale de la presse (ANP), présidée par Samba Koné a tenu, ce lundi 23 septembre 2024 à son siège à Cocody Angré, sa 32e session de formation dénommée « ANP Academy ». Cette session a eu pour cible les journalistes et correcteurs de presse avec pour thème : « Bonnes pratique journalistiques : Comment remédier aux incivilités et à l’usage des termes inappropriés dans la presse. » Il a été animé par M. Moussa Zio, journaliste, enseignant et président de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (OLPED).
A cette occasion Moussa Zio a expliqué que l’objectif de cette rencontre était de renforcer les compétences linguistiques des journalistes et des correcteurs de presse en matière de civilité et à l’usage des termes appropriés dans la presse pour qualifier les personnes.
« Il est très courant de relever dans la presse dans beaucoup de médias certains titres protocolaires et de distinction honorifiques qui sont attribués à tort à des personnes », a-t-il déploré.
Selon le président de l’OLPED, c’est le constat qu’en Côte d’Ivoire, la presse par ignorance ou par négligence tend de plus en plus à développer de nouvelles pratiques qui enfreignent les normes établies dans cette corporation.
D’où la nécessité d’outiller les journalistes et les correcteurs de presse sur les lignes directrices afin de déconstruire ces incivilités et les usages inappropriés dont les sobriquets et qualificatifs péjoratifs.
« Qu’ils soient des stéréotypes valorisants ou dévalorisants sur des personnes, des communautés ou pays, il ne faut pas les utiliser pour informer », a-t-il conseillé. A titre d’exemple Moussa Zio a souligné que l’un des stéréotypes à la peau dure était que « les noirs sont sales ».
De ce point de vu M. Zio a également invités les bénéficiaires de la formation de ce jour à promouvoir un journalisme révérencieux et professionnel, non sans avoir rappelé l’histoire des tristement célèbres journalistes rwandais à savoir Hassan Ngeze, Ferdinand Nahimana, Jean-Bosco Barayagwiza accusés dans le génocide de 1994 au Rwanda.
Il faut relever que Mme Héléne Kouadio, chef du service de monitoring à l’ANP a participé à cette session en tant que modératrice et Konaté Doh en tant que pilote du programme.
Hélène Aka