Le Pdci-Rda est encore en deuil depuis le mardi 08 août 2023. Le général Gaston Ouassenan Koné est décédé ce mardi 8 août 2023. En l’espace d’une semaine jour pour jour, c’est un nouveau grand malheur qui vient de frapper la Côte d’Ivoire en général et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire le (Pdci-Rda), en particulier.
Alors que l’on s’attendait le moins voire pas du tout, au moment où les uns et les autres s’activent pour les élections municipales et régionales prévues le 2 septembre 2023, le Pdci-Rda, parti fondé par Felix Houphouët Boigny, a perdu son second président, Henri Konan Bédié.
Un malheur pour lequel les Ivoiriens et surtout les partis de l’opposition dont en particulier le Pdci-Rda ne s’en remettront pas de sitôt. Car le président Bédié représentait surtout pour son parti 60% de sa force de frappe. Tant au plan financier qu’au plan politique et idéologique. La perte brutale du président Henri Konan Bédié à une période aussi politiquement importante ne peux qu’être un coup de Jarnac pour son parti.
Et comme cela ne suffisait pas, un autre décès aussi important, une semaine plus tard. Le général Gaston Ouassenan Konan, vice-président, un autre pilier, un autre baobab du parti septuagénaire a rendu l’âme. Dans presque les mêmes conditions. Sans avoir été déclaré malade. Et pourtant, il était aux funérailles la veille du président Bédié, avec le ministre et vice-président Emile Constant Bombet.
Quel malheur s’abat-il sur le parti du père fondateur Félix Houphouët-Boigny ? Même si l’on a l’habitude de dire qu’un malheur n’arrive jamais seul, mais il y a de quoi s’inquiéter. Pourquoi ce malheur frappe-t-il que seulement la tête du Pdci-Rda? Est-ce le signe annonciateur que le Pdci-Rda va disparaître dans les jours à venir. Car à quoi sert un parti sans ses hommes forts ? Surtout qu’au niveau du parti au pouvoir, l’on n’hésite pas à toujours jeter l’appât pour vider la mare Pdci-Rda ?
Pour certains observateurs de la vie politique ivoirienne, les décès de Henri Konan Bédié 89 ans, président du parti et Gaston Ouassenan Koné, 84 ans, tous deux grands serviteurs de l’Etat et de leur parti, qui a gouverné le pays pendant 40 ans dans la paix et a amorcé la modernisation du pays avec les actions du premier président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny prolongées par les 12 chantiers de l’Eléphant d’Afrique de Henri Konan Bédié, malheureusement interrompu par un coup d’Etat qualifié d’incongru par les partisans de l’ex-parti au pouvoir, peuvent susciter deux réactions.
La première, c’est que cela peut entrainer la disparition du premier parti ivoirien qui peut se fondre dans l’actuel parti au pouvoir. Ce qui a été toujours le souhait du président du Rhdp et de ses partisans. Chose à laquelle s’est opposé avec énergie le président Bédié. Aujourd’hui qu’il n’est plus là, est-ce à dire que les voies sont grandement dégagées pour faire disparaître le Pdci-Rda, héritage d’Houphouët-Boigny, au profit du Rhdp de Alassane Ouattara se réclamant aussi d’houphouëtiste ?
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La deuxième réaction que pourraient susciter ces deux décès c’est que cela peut servir de catalyseur, de déclencheurs, d’excitant pour les fidèles militants en vue de resserrer les rangs, donner un nouveau souffle, réorganiser le parti et le rendre plus dynamique, plus conquérant afin de mieux tenir tête aux parti au pouvoir. Comme le dise les Anglais « wait and se. »
Benoît Kadjo et Antoine Kouakou