L’Union des patrons de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (UPLCI) a organisé le premier numéro de sa tribune d’échange périodique dénommée : « Face à la presse » ce jeudi 8 juillet 2021 à la Maison de la Presse d’Abidjan (MPA) dans la commune du Plateau. Le thème de ce premier numéro qui a eu, pour invité, le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara est : « La Sécurité nationale face au terrorisme transfrontalier ».
Empêché, le ministre d’Etat, ministre de la Défense ivoirien s’est fait représenter par le Lieutenant-Colonel Mory Sanganoko, au cabinet du Commandant supérieur de la Gendarmerie en tant que officier adjoint chargé du suivi et évaluation.
Pour le Lieutenant-Colonel Mory Sanganoko, le thème choisi par l’UPLCI dans le cadre de cette tribune d’échange est un sujet d’actualité. Etant donné qu’il suscite des inquiétudes, des questionnements voire des interpellations. « Au nombre des interpellations, nous en sommes bien l’illustration dans la mesure où en tant que Ministère d’Etat, Ministère de la Défense, vous nous interrogez sur cette question. Et cela se justifie d’autant plus que la matérialité de ces actes terroristes dans notre pays est une effectivité évidente. Parce qu’elle a eu cours aux frontières septentrionales de notre pays », a déclaré le conférencier.
Pour lui, le choix des thèmes « Sécurité nationale » sont des thèmes bien choisis. Et le thème de la conférence en lui-même n’est pas fortuit. « Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit. Il s’agit de sécurité nationale », a-t-il expliqué. Il a reconnu effectivement que la Côte d’Ivoire a connu des attaques à ses frontières avec le Mali et le Burkina Faso.
Ces attaques, a-t-il précisé, traduisent non seulement l’existence, mais aussi l’extension et l’impact des auteurs comme des instigateurs du terrorisme en tant que phénomène agressif qui inquiète et interpelle. « Parce que bien évidemment, ils sapent les fondements de nos Etats et mettent certainement en cause l’édification nationale », a dénoncé le conférencier.
Ainsi, à en croire le Lieutenant-Colonel Mory Sanganoko, parler du thème du jour, c’est faire allusion à la « Stabilité politique » de la nation, « La coopération internationale » et « Les mesures innovantes ». Parce que la question de la lutte contre le terrorisme n’est pas seulement militaire mais globale. Ces trois thèmes cités plus haut, qu’il a développés sont, a-t-il affirmé, les éléments qui permettent de consolider la sécurité nationale face aux attaques terroristes qui sont des phénomènes transfrontaliers.
« D’entrée de jeu, il faut savoir que la stabilité politique est l’Alpha et l’Omega de la sécurité nationale qui elle-même est un fil à 3 cordes que sont l’intégrité territoriale, l’unité nationale et la tranquillité des populations », explique le conférencier. Et donc, pour l’envoyé du ministre Téné Birahima « quand on parle d’une réponse nationale à un phénomène aussi dangereux et destructeur que le terrorisme, nous commençons par ce que nous qualifions de la nécessité de stabilité politique ». Il a, par ailleurs, reconnu que « sans paix, sans cohésion, nous ne pouvons mêmes pas envisager de répondre et d’adresser le terrorisme ».
Ainsi, a-t-il expliqué, parler de stabilité politique, c’est mettre en exergue la solidarité, le développement et la primauté du droit qui sont le creuset de cette stabilité politique. Aussi a-t-il laissé entendre que le programme du gouvernement du président Alassane Ouattara, chef suprême des Armées qui parle de « Côte d’Ivoire solidaire », prenant en compte, la cohésion sociale la paix et même la sécurité, plante bien le décor.
« C’est bien que ce soit, d’abord, l’Etat qui impulse la dynamique de la solidarité », a-t-il recommandé. Avant d’ajouter que cette dynamique de la solidarité n’est pas seulement gouvernementale mais est aussi citoyenne. « C’est là que tous les autres acteurs, tous les autres membres du corps social, de la vie sociétale, rentrent en scène, particulièrement vous les hommes de la presse », a-t-il interpellé.
Il a également indiqué que le développement est un facteur qui compte pour lutter contre le terrorisme étant donné que les populations vulnérables sont des portes d’entrée du terrorisme. Car la vulnérabilité des populations fait partie des causes profondes et structurelles du terrorisme. « Vous savez avec moi que la question du terrorisme a souvent des arguments communautaires voire ethniques même à des relents de communication. Parce que c’est souvent des populations qui souvent se sentent marginalisées qui peuvent être séduites par l’offre terroriste », a défendu le conférencier.
Aussi, le représentant du ministre d’Etat, Téné Birahima n’a pas occulté la question de la primauté du droit, les relations internationales et les mesures innovantes comme l’utilisation des NTIC, dont ne s’en privent pas les terroristes pour opérer comme états des instruments importants pour lutter et assurer la sécurité nationale face aux menaces terroristes.
Pour sa part, le président de l’UPLCI, Nando Dapa a expliqué, d’entrée de jeu, la raison de l’organisation de cette tribune d’échange qu’est « Face à la presse » et le choix du thème de ce premier numéro. Il a indiqué que la menace du terrorisme est bien et bel réelle en Côte d’Ivoire avec à l’attaque de la ville historique de Grand-Bassam en 2013 et les attaques dans la zone septentrionale du pays, à Kafolo, Téhini etc. Il a même dit que les Ivoiriens vivent actuellement avec les terroristes. C’est pour selon lui, éclairer la presse afin de porter l’information aux ivoiriens afin de les rassurer que ce thème a été choisi. Il a, pour ce faire, remercié le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima pour sa promptitude à accepter cette invitation, sans oublier le commandant supérieur de la Gendarmerie pour sa diligence à désigner un spécialiste pour représenter le ministre de la Défense.
Nando Dapa a, également, remercié le conférencier pour sa spontanéité pour l’animation de cette conférence qu’il a souhaité bénéfique pour tous. Il a, par ailleurs, remercié les journalistes qui ont répondu massivement présents vu l’intérêt du thème abordé.
Benoît Kadjo